mercredi 21 juillet 2021

Vaccin femmes enceintes : quand, quelles recommandations ?

Vaccin femmes enceintes : quand, quelles recommandations ?

Enceinte, dois-je me faire vacciner contre le Covid-19 ?

(Mis à jour le 21 juillet à 19h45] Jusqu'à présent, la Haute Autorité de Santé (HAS) déconseillait le vaccin pour les femmes enceintes ou allaitantes, à l'exception de celles sujettes à certains facteurs de risques, dans un communiqué publié le 12 juillet 2021, le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (GNGOF) et le Groupe de recherche sur les infections pendant la grossesse (GRIG) insistent désormais sur l'importance qu'elles se fassent vacciner le plus tôt possible. Idem pour les couples en désir d'enfant. Et pour cause, "la Covid est une maladie potentiellement très grave pendant la grossesse". 

Vaccination des femmes enceintes : à quel mois de grossesse ?

Ce mardi 20 juillet, lors d'une séance de questions-réponses à l'Assemblée nationale, le ministre de la Santé Olivier Véran a précisé que les femmes enceintes peuvent se faire vacciner contre le Covid-19 dès le premier trimestre de la grossesse.

Vaccination des femmes enceintes : quelles recommandations ?

Dans son communiqué du 12 juillet 2021, le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (GNGOF) et le Groupe de recherche sur les infections pendant la grossesse (GRIG) rappellent que "la vaccination est possible et même recommandée durant la grossesse". En outre, si la Direction Générale de la Santé (DGS) recommande d'éviter, par précaution, la vaccination durant le premier trimestre, la GNGOF et la GRIG rassurent : même si celle-ci est réalisée, "cela n'a pas d'impact". Le communiqué précise d'ailleurs qu'étant donné le délai entre le début de la vaccination et l'effet protecteur, il est recommandé à tous et toutes de se faire vacciner le plus tôt possible"Se vacciner, c'est se protéger soi, son bébé et les autres".  

Le pass sanitaire s'applique-t-il aux femmes enceintes ?

Toutefois, pour permettre la bonne continuité de la prise en charge des grossesses, le pass sanitaire ne s'appliquera pas aux patientes. Elles pourront donc continuer à venir consulter à tout moment sans avoir à disposer d'un pass sanitaire. La nécessité de la vaccination ne doit en effet pas constituer un frein au suivi de grossesse

Vaccination des femmes enceintes : quelles contre-indications ?

Selon le ministre de la santé, seules trois situations sur conseil de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), du comité sur la stratégie vaccinale d'Alain Fischer et du conseil scientifique "qui concernent potentiellement quelques centaines de Français", peuvent donner lieu à une contre-indication au vaccin. Ainsi, seuls le "syndrome PIMS", ou syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique ou encore "les réactions type myocardite, péricardite et hépatite sévère ayant nécessité une hospitalisation et faisant suite à une première injection de vaccin d'ARNm", sont concernés, a-t-il précisé ce 20 juillet. De même que les personnes allergiques à l'un des composants du vaccin, ce "qui doit concerner à peu près dix cas dans notre pays", rassure Olivier Véran. Dans ces trois cas de figure, seuls "des certificats médicaux en bonne et due forme peuvent être reconnus comme des contre-indications". Le ministre de la Santé ajoute qu'il n'y a "aucune contre-indication au vaccin ARN messager y compris la grossesse au premier trimestre".

 

Quels vaccins pour les femmes enceintes ?

La Direction générale de la Santé recommande les vaccins Pfizer-BioNtech ou le vaccin Moderna pour les futures mamans. Dans un précédent avis, la Haute Autorité de Santé recommandait également les vaccins ARN tels que les vaccins Pfizer et Moderna plutôt que le vaccin AstraZeneca, qui est susceptible de provoquer davantage de fortes fièvres après la vaccination. 

Le 8 mars dernier, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) et le Groupe de recherche sur les infections pendant la grossesse (GRIG), qui demandaient la vaccination de toutes les femmes enceintes, avaient également fait des recommandations concernant le type de vaccin à utiliser. "Les vaccins à ARNm (Comirnaty® ou Moderna®) devraient être privilégiés. Le vaccin à ADN (VaccineAstraZeneca®) n'est pas contre-indiqué mais il est plus fréquemment à l'origine d'une fièvre réactionnelle sans risque spécifique pouvant être traitée par paracétamol. Il n'y a à ce jour aucun argument pour penser que les vaccins mentionnés peuvent induire un effet délétère fœtal mais une injection pendant le premier trimestre de grossesse est à éviter de principe", précisaient les experts.

Covid et risques d'accouchements prématurés ?

Lors d'un point presse de la taskforce vaccination belge, le Dr Frédéric Debiève, chef du service d'obstétrique aux Cliniques universitaires Saint-Luc, a précisé que "la grossesse augmente la possibilité d'être prise en charge aux soins intensifs pour un Sars-CoV-2. En raison de la physiologie d'une femme enceinte, la ventilation mécanique et invasive est souvent nécessaire". Des études menées au Royaume-Uni et aux Etats-Unis auprès de 4.000 femmes enceintes qui ont été atteintes du Covid-19 montrent qu'elles ont "60 % de risques supplémentaires d'accoucher prématurément" a précisé le médecin. La vaccination prévient des formes sévères de Covid-19, des accouchements prématurés ainsi que de la mortalité maternelle et périnatale. En outre, les anticorps sont transmis pendant la grossesse et l'allaitement, ce qui protège le bébé".

Peut-on se faire vacciner pendant l'allaitement ?

Concernant les jeunes mamans allaitantes, le CNGOF et GRIG l'assurent : "la vaccination ne perturbe pas l'allaitement et l'allaitement n'empêche en rien la vaccination". Une mère qui allaite peut donc se faire vacciner durant l'allaitement sans risque pour elle ou pour son bébé. 


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