"Il n'y a aucune certitude" annonce le procureur de la République de Soissons. Trois mois après la mort d'Élisa Pilarski, Frédéric Trinh a enfin rendu public les avancées de l'enquête. En novembre dernier, ce dernier avait déjà avancé que la jeune femme de 29 ans avait succombé à des "morsures de chiens", laissant planer le doute sur le nombre d'animaux impliqués.
Dans un communiqué publié le 24 février, les auteurs n'ont voulu exclure aucune piste sur la mort de la jeune femme. Elle serait due à "l'action d'un ou de plus probablement de plusieurs chiens au regard de la répartition des plaies, de leurs différences de morphologies et de leur profondeur". Le procureur ajoute également que l'heure du décès se situerait aux alentours de 13h30 avec un écart possible de plus ou moins deux heures.
Une chasse à courre mise en cause par le compagnon d'Élisa
La mort de la femme enceinte qui était survenue le 16 octobre 2019 lors d'une promenade avec son chien Curtis reste sans explication. Alors que certains désignent le chien du couple comme étant le coupable, le compagnon de la victime accuse les chiens d'une chasse à courre, de passage dans la même forêt qu'Élisa à partir de 13h30. Ce dernier avait publiquement incriminé la meute dans un message publié sur Facebook début février : "Tu as fait rampart avec ton corps contre tes agresseurs. Ils t'ont alors attrapé par ta chevelure, t'ont traîné avec acharnement, ça devait être d'une violence inouïe cars ils t'ont totalement scalpé..."
Le chef du groupe de chiens, Sebastien van den Berghe avait déjà démenti la responsabilité de ses canidés auprès du Parisien : 'Pour lui, c'est une journée de chasse comme une autre, il ne s'est absolument rien passé" a déclaré l'avocat de l'accusé.
Curtis, le coupable idéal ?
Le chien du couple est cependant mis en cause à plusieurs occasions dans l'affaire. A deux reprises, le comportement violent du chien a semé le doute dans le scénario avancé par le compagnon de la victime. Le soir même de l'incident, l'American Staffordshire s'était retourné contre son maître à la gendarmerie et l'avait mordu à la jambe. Il avait alors été placé dans une fourrière de l'Oise et s'en était pris à une bénévole de 40 ans: "Il m'a sauté dessus au niveau de la poitrine. je le repousse et c'est à ce moment qu'il m'attaque au niveau de la jambe et ne veut pas me lâcher (...) Je ne sais pas combien de temps ça a duré. La seule chose dont je me souvienne, c'est d'avoir hurlé et de m'être dit qu'il allait me tuer." a-t-elle témoigné dans Le Parisien.
En plus de cet incident, le chien a "saisi par les vêtements deux personnes durant son analyse comportementale" depuis la mort de sa propriétaire, précise Frédéric Trinh
Des tests génétiques en retard
D'abord jugés trop onéreux, les test ADN et salivaires seront finalement réalisés sur les 62 chiens du Rallye de la Passion et les 5 chiens de Christophe Ellul. Le parquet de Soissons a précisé que les résultats seraient "attendus pour la fin du premier semestre".
Deux experts vétérinaires ont été désignés pour analyser une nouvelle fois le comportement de Curtis, et voir s'il aurait pu attaquer Élisa Pilarski. Deux autres experts sont également chargés d'examiner les morsures pour tenter de "déterminer la race du ou des chiens en cause".
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