Où en est l'éducation à la sexualité et à la vie affective des adolescents d'aujourd'hui ? D'après une enquête menée en France par l'Unicef en décembre 2019, 65% des jeunes âgés de 15 ans à 19 ans n'auraient suivi aucun cours sur le sujet durant l'année passée. Pourtant, la loi Aubry datant de juillet 2001 prévoyait que chaque élève puisse bénéficier de trois séances à l'école, au collège et au lycée par année scolaire et par niveau. Résultat ? Près de 20 ans plus tard, les jeunes sont mal informés et potentiellement en danger. D'ailleurs, une enquête du collectif #NousToutes datant de février 2020, révèle que 7 jeunes femmes sur 10 n'ont pas entendu parlé de consentement durant leur scolarité. Pour faire avancer l'information à ce sujet, le Conseil UNICEF des jeunes, composé de 30 filles et garçons âgés de 12 à 25 ans et créé il y a un an, lance une campagne de mobilisation sur le consentement. à la veille de la Journée des droits des femmes qui a lieu ce 8 mars.
Lutter contre les violences sexuelles et sexistes
Pour répondre à ces lacunes, le Conseil UNICEF des jeunes lance le hashtag #MonConsentement, à l'heure où la parole sur les violences sexuelles se libère sur les réseaux sociaux. L'objectif ? Apprendre aux jeunes filles et garçons ce que signifie le consentement, leur enseigner à respecter les envies de chacun, quel que soit leur âge. La campagne joue sur les mots et les codes scolaires : "Consenquoi ?" inscrit à la craie sur un tableau noir, "Consenmoque" gravé sur une chaise d'école ou encore "Consenfou" tagué au-dessus des toilettes des garçons. Des illustrations qui visent à interpeller les personnels éducatifs et chefs d'établissements, et rappeler la nécessité d'informer sur la sexualité. Car non, une séance en classe de 4ème ne suffit pas à éduquer les jeunes au consentement, et tous n'ont pas la chance de pouvoir en parler à leurs parents. "Nous nous sommes fixés pour objectif de convaincre 30 établissements "pionniers", collèges et lycées, de proposer au moins une séance d'ici à juin 2020, et 3 séances à partir de la rentrée prochaine", explique l'une des membres. Une initiative en partenariat avec le Planning Familial, qui forme les jeunes du Conseil sur le sujet. Pour l'instant, 7 établissements ont déjà accepté de participer.
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