mercredi 29 avril 2020

Déconfinement : Déplacements "pas interdits" entre départements, vacances impossibles...

Déconfinement : Déplacements "pas interdits" entre départements, vacances impossibles...

[Mise à jour mercredi 29 avril à 11h38] Le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran a déclaré ce matin sur France Info qu'il faudra "éviter les déplacements entre des territoires (…) très différents sur le plan de la circulation du virus", notamment "entre les départements qui seront classés verts et rouges après le déconfinement" le 11 mai.
Ces déplacements ne seront pas formellement interdits, cela reposera sur la "responsabilité individuelle et la responsabilité collective" qui ont été "les maîtres morts de la politique du confinement", a précisé le ministre.
Pour définir si un département est rouge ou vert, les autorités vont prendre en compte le risque de contamination et la capacité des hôpitaux et services de réanimation.
Il y a d'une part "des territoires où l'épidémie a été forte, notamment dans la région Grand-Est et un certain nombre de départements d'Île de France, Bourgogne-Franche-Comté, Hauts-de-France" où il y a de nombreux malades et de décès, et d'autre part "les départements dans lesquels il n'y a quasiment pas eu d'épidémie", a expliqué Olivier Véran.
Dans les départements rouges, on n'ouvrira pas, très probablement, les collèges la semaine du 18 mai" et le autorités locales comme les élus et les préfets auront "la possibilité d'aller fermer si nécessaire des écoles, fermer si nécessaire un certain nombre de commerces ou de lieux extérieurs."

"Protéger, tester, isoler". Tels sont les trois principes qui doivent régir les modalités du déconfinement, selon le Premier ministre Edouard Philippe qui a présenté ce mardi 28 avril à 15h, le plan de déconfinement partiel approuvé par les députés mardi à 20h30 à 368 voix pour, 100 voix contre.

Au lendemain de son discours face à l'Hémicycle, Edouard Philippe s'attaque à la mise en musique du déconfinement par région et par département.
L'enjeu est de taille: relancer l'économie sans déclencher une deuxième flambée de l'épidémie. Le Premier ministre réunit ce mercredi préfets et élus locaux, pour un "travail de concertation et d'adaptation aux réalités de terrain", pariant sur une reprise a minima de l'activité éducative, économique et sociale à compter du 11 mai.

Voici ce qu'il faut retenir du Plan de Déconfinement partiel présenté par Edouard Philippe :

Déconfinement par code couleur 

"Le déconfinement sera différencié le 11 mai entre les départements vert, où il sera appliqué largement, et rouge, où il prendra une forme plus stricte".

"Pour cela, trois critères seront étudiés le 7 mai pour déterminer dans quel département la circulation du virus reste active, les capacités hospitalières en réanimation restent tendues et le système local de tests et de détection des cas contacts ne soit pas suffisamment prêt".

"Pour les plus de 65 ans, sur l'ensemble du territoire français, Édouard Philippe demande de continuer à limiter les contacts et les sorties, y compris après le 11 mai."

Déplacements compromis entre départements

"Il sera de nouveau possible de circuler librement sans attestation, sauf pour les déplacements à plus de 100 km du domicile, possibles pour un motif impérieux, familial ou professionnel."

"Nous voulons réduire les transports interrégionaux au maximum en limitant les déplacements aux motifs professionnels et familiaux. Ce n'est pas le moment de quitter son département pour partir en week-end."

"Il est certain que les trois semaines à venir seront difficiles. Le port du masque sera rendu obligatoire dans tous les transports. La capacité du métro parisien sera drastiquement réduite."

Transports en commun

"Le port du masque sera rendu obligatoire dans tous les transports".

Télétravail

"Les entreprises sont appelées à maintenir le télétravail pour les trois prochaines semaines et à mettre en place des horaires décalés".

"Le dispositif d'activité partielle restera en place jusqu'au premier juin. Il faudra ensuite l'adapter progressivement"

Réouverture des commerces

"La date de réouverture des cafés et restaurants sera décidée fin mai"

"Les commerces devront respecter un cahier des charges strict (...) pour faire respecter les distances minimales. Le port du masque sera recommandé pour le personnel et les clients. Un commerçant pourra subordonner l'entrée au port du masque."

"Les préfets pourront néanmoins maintenir fermés les centres commerciaux de plus de 40 000 m2"

"Les commerces rouvriront également à partir du 11 mai. Tous, sauf les cafés et les restaurants, pourront rouvrir à partir du 11 mai. Les marchés seront en général autorisés."

Retour à l'école

"Le retour de nos enfants est un impératif pédagogique et de justice sociale. Nous proposons une réouverture très progressive des maternelles et écoles élémentaires à partir du 11 mai, partout sur le territoire et sur la base du volontariat. Dans un second temps, nous pourrons envisager de rouvrir les collèges, en commençant par les cinquièmes et sixièmes. Nous prendrons une décision fin mai pour les lycées." 

"Il n'y aura pas de port du masque pour les enfants de moins de trois ans."

"Les crèches seront aussi réouvertes à partir du 11 mai avec des groupes de 10 enfants maximum."

"Nous fournirons des masques aux collégiens qui n'auront pas pu s'en procurer."

Mariages, enterrements et cérémonies

"Il n'y aura pas de cérémonies religieuses avant le 2 juin."

"De façon générale, il nous faut éviter les rassemblements. Ils seront limités à 10 personnes sur la voie publique et dans les lieux privés."

"Les cérémonies funéraires resteront évidemment autorisées comme aujourd'hui dans la limite de 20 personnes".

"Les lieux de culte pourront rester ouverts, mais les cérémonies religieuses, tels que les mariages et les baptêmes ne pourront pas se dérouler avant le 2 juin. Il est préférable que les mariages soient reportés".

Culture, loisirs et vacances 

"Tous les événements qui regroupent plus de 5 000 participants ne pourront se tenir avant le mois de septembre."

"La saison 2019-2020 de sport professionnel, notamment de football, ne pourra pas reprendre.""

"Les plages resteront inaccessibles au moins jusqu'au 1er juin. Les grands musées, les cinémas, les théâtres ne pourront pas rouvrir."

"Les parcs et jardins ne pourront ouvrir que dans les départements où le virus ne circule pas de façon active".

"Si tout est prêt le 11 mai, alors commencera une phase qui durera jusqu'au 2 juin."

"Si à l'approche du 11 mai, le nombre de nouveaux cas journaliers n'était pas dans la fourchette prévue, nous ne déconfinerons pas au 11 mai" 

Port du masque 

"Aux gestes barrières – la distanciation physique, le lavage régulier des mains – il conviendra d'ajouter le port du masque, dans certaines situations."

"Il y aura assez de masques dans le pays pour faire face aux besoins à partir du 11 mai." 

"Les pharmacies et la grande distribution seront invitées à vendre des masques jetables ou lavables."

Tester, identifier et isoler les malades du Covid-19

"Quelque 700 000 tests virologiques seront disponibles en France chaque semaine, à partir de la semaine du 11 mai. Ils seront pris  en charge "à 100% en charge" par l'Assurance maladie."

"Toute personne testée positive sera immédiatement isolée. "L'isolement n'est pas une punition, c'est une mise à l'abri. Il doit donc être expliqué, consenti et accompagné", a précisé le Premier ministre."

"A la sortie du confinement, nous serons en capacité de massifier les tests avec 700 000 tests virologiques par semaine." 

"Des hôtels seront réquisitionnés pour héberger les personnes malades à isoler si cela n'est pas possible à leur domicile"

62 % des Français ne font pas confiance au gouvernement pour réussir le déconfinement 

Six Français sur dix ne font pas confiance au gouvernement pour réussir l'après 11 mai indique le baromètre politique Odoxa-CGI pour France Interl'Express et la Presse Régionale publié mardi.
Pour près des deux tiers des Français (65 %), l'exécutif "n'est pas à la hauteur de la situation" depuis le début de la crise sanitaire, le même pourcentage que le mois dernier. Et 62 % ne font pas confiance au gouvernement pour réussir le déconfinement à partir du 11 mai.

Emmanuel Macron avait pourtant largement convaincu avec son discours guerrier où il assignait ses concitoyens à domicile. Le 19 mars, 65 % des Français se disaient "convaincus" et soutenaient le confinement.

Outre un sentiment de mensonge d'Etat sur les masques, l'école a rajouté à la défiance. Pour 65 % des Français, la réouverture des écoles à partir du 11 mai était une mauvaise décision et 64 % des parents d'élèves assuraient qu'ils n'y enverraient pas leurs enfants.

Côté classement des personnalités politiques, Roselyne Bachelot, plébiscitée, se hisse en tête, suivie par Olivier Véran et Nicolas Sarkozy, en deuxième place ex-aequo. "Bien que ministre de la santé, Olivier Véran n'est pas jugé comptable de la politique de santé si critiquée conduite par le gouvernement", conclut l'étude. A l'inverse, Agnès Buzyn s'enfonce encore et rejoint le podium du trio suscitant les plus forts rejets.

Moral des ménages au plus bas

L'indice de confiance des ménages en France a subi en avril une chute historique, après la mise en place des mesures de confinement pour lutter contre le coronavirus, a indiqué mardi l'Insee.

Le solde d'opinion sur le niveau de vie futur en France a connu la plus forte baisse jamais enregistrée sur un mois, un niveau "jamais atteint depuis la création de cet indicateur en 1972".

Les craintes des ménages concernant l'évolution du chômage ont augmenté "très fortement en avril".

Sans surprise, la proportion de ménages estimant qu'il est opportun de faire des achats importants a chuté "lourdement", soit une perte de 43 points pour atteindre son plus-bas historique.

En avril, les ménages ont aussi été plus nombreux qu'en mars à redouter que les prix augmentent au cours des douze prochains mois, a souligné l'Insee.

Commerces et infrastructures qui vont rouvrir à partir 11 mai

Les écoles

Les cabinets médicaux et para-médicaux

Les transports : bus, métro, RER, trains et avions

Les coiffeurs et les salles de sport

Les bureaux de Poste

Les magasins de bricolage

Ce qui ne reprendra pas le 11 mai prochain

L'enseignement supérieur

Dans son allocution, Emmanuel Macron a indiqué que les établissements de l'enseignement supérieur ne reprendraient pas les cours "physiquement" avant l'été. Les élèves continueront à suivre les enseignements à distance, jusqu'à une date encore inconnue. Concernant les partiels, examens et concours, le gouvernement devrait se pencher sur leur "bonne organisation".

Les restaurants, bars et cafés

L'hôtellerie

Les salles de spectacle

Les frontières

Les lieux de culte

Quelles seront les conditions sanitaires à respecter ?

Les tests

A partir du 11 mai, le gouvernement prévoit de pouvoir tester toutes les personnes présentant des symptômes.

Les masques

A partir du 11 mai, "chaque Français" devrait pouvoir se procurer un "masque grand public".

Les traitements

Dans un premier temps, le chef de l'État a détaillé la question de l'immunité collective, préconisée par certains chercheurs. "D'après les premières données, une très faible minorité a contracté le Covid, nous sommes très loin de l'immunité collective", a-t-il précisé.

Le gouvernement espère ainsi développer des traitements de prévention - par le biais de vaccins -  et de guérison, sans préciser quand ces derniers seraient disponibles : "Tout le monde y travaille, mais cela prendra plusieurs mois." Il a ajouté : "Toutes les options sont explorées (…) Nos médecins travaillent d'arrache-pied, aucune piste ne sera négligée, je m'y engage."

La France va-t-elle mettre en place une application de tracking ?

Pour l'instant, aucune installation d'un dispositif de traçage n'est prévue. Emmanuel Macron a évoqué le déploiement d'une application sur smartphone. Cette dernière permettrait, à l'aide du Bluetooth et sur la base du volontariat, de savoir si le propriétaire du smartphone a été en contact avec une personne infectée par le virus.
"Pourrons-nous nous appuyer sur des outils numériques ? (...) Pour l'heure, compte tenu des incertitudes sur cette application (StopCovid), je serais bien en peine de vous dire comment elle fonctionnera. Lorsque l'application fonctionnera, nous organiserons d'un débat spécifique suivi d'un vote spécifique", a assuré le Premier ministre le 28 avril.

"Stop and Go" : allons-nous alterner confinement et déconfinement ?

Face à la crainte d'une seconde vague épidémique, certains scientifiques prônent la théorie du "stop and go" développée par l'épidémiologiste britannique Neil Ferguson.

Cette méthode que l'on peut traduire "avancée, puis recul" consiste à alterner les périodes de confinement et de déconfinement en fonction de l'évolution de la situation sanitaire.

La remise en route d'un confinement lorsque le nombre de cas augmente permettrait d'éviter la saturation des hôpitaux en limitant les contacts entre personnes, et de relancer l'économie lors des périodes de déconfinement.

Selon l'auteur, il faudrait effectuer cette boucle à sept reprises avant de faire disparaître le virus, ou jusqu'à la découverte d'un vaccin.

Interrogée sur la question, la porte-parole du gouvernement, Sibeth N'Diaye, n'a pas exclu l'option pour les mois à venir: "Cela fait partie des hypothèses, notamment si des clusters se développent dans certains territoires".

Pour le Pr Jean-Michel Constantin, chef du service de anesthésie-réanimation à l'hôpital de la Pitié-Salpétrière, l'application sera difficile en France:"C'est un modèle qui a été abordé par Singapour, mais nous n'avons pas tout à fait le même de fonctionnement qu'eux . Il a ajouté : "D'un point de vue administratif, culturel et économique, il est à mon sens impossible de mettre cela en pratique en France".

Recommandations de Conseil scientifique pour une "levée progressive et contrôlée du confinement à partir du 11 mai"

Pour arbitrer, le gouvernement disposait des recommandations de son Conseil scientifique présidé par Jean-François Delfraissy suivantes:

Port du masque dans l'espace public

Le port d'un masque dans les lieux publics (pas seulement dans les transports et les lycées et les collèges) doit être "systématique" pendant les mois suivants la levée du confinement. 

Déplacements possibles entre régions, mais pas à l'étranger

Les déplacements d'une région à l'autre par transports en commun pourraient à nouveau être autorisés, dès lors que les mesures barrières et les règles de distanciation sociale sont respectées. Les transports urbains et péri-urbains devraient reprendre avec leurs cadences habituelles.

Les transports internationaux sont très fortement déconseillés jusqu'à l'été, pour "réduire le risque de réintroduction du virus sur le territoire national". Les voyageurs s'exposent à des mesures de quarantaine à l'arrivée à leur destination, comme au retour en France. 

Distanciation sociale dans les établissements scolaires

Le Conseil souligne qu'il était pour sa part favorable à ce que les crèches et établissements scolaires restent fermés jusqu'à septembre. Mais il dit avoir pris "acte de la décision politique" du gouvernement de les rouvrir progressivement dès mai, en "prenant en compte les enjeux sanitaires mais aussi sociétaux et économiques". Il a suggéré le déjeuner en classe, la prise de température à la maison par les parents, des stratégies dans les établissements pour éviter les brassages d'élèves. 

Télétravail préconisé et étalement des horaires des salariés

Le Conseil propose que les entreprises maintiennent le télétravail, lorsqu'il est possible, "sur la totalité ou plus de la moitié du temps de travail". Pour les administrations, il est aussi proposé de maintenir les plans de continuité de l'activité permettant un télétravail pour une part importante du personnel.

Pour les commerçants et artisans, il est proposé de reprendre une activité en respectant scrupuleusement les règles de distanciation sociale. "L'objectif est de reprendre progressivement une activité présentielle ne concernant, si possible, que la moitié des travailleurs."

Pour Rémi Salomon, président de la commission médicale d'établissement de l'AP-HP, "il faut tout faire pour éviter cette densité humaine dans le métro. C'est totalement inenvisageable si on veut éviter une deuxième vague" de l'épidémie de coronavirus. Outre le port du masque obligatoire, dans les transports en commun, il faudrait selon lui "étaler les horaires de travail", "éviter que tout le monde commence le travail à la même heure pour éviter une saturation des transports en commun à certaines heures".

Confinement strict et volontaire des seniors et des personnes à risque

Le Conseil scientifique conseille aux personnes de plus de 65 ans ou présentant des pathologies chroniques (hypertension, diabète, maladie coronarienne) de respecter "un confinement strict et volontaire, qui les protège de risques de contamination". "Ce choix doit pouvoir être proposé aux personnes à risque qui travaillent".

Pas d'événements publics importants avant mi-juillet

Pendant les deux premiers mois suivant la levée du confinement, il est "nécessaire de maintenir fermés ou interdits tous les lieux et événements" rassemblant "du public en nombre important, qu'il s'agisse de salles fermées ou de lieux en plein air".

Olivier Véran annonce jusqu'à 700.000 tests par semaine

En visite samedi 25 avril dans un laboratoire de tests de Saint-Denis, son premier déplacement depuis un mois, le ministre de la Santé Olivier Véran a réaffirmé l'objectif de pouvoir "réaliser au moins 500.000 à 700.000 tests par semaine", contre plus de 50.000 par jour actuellement.

L'objectif est de pouvoir tester toutes les personnes présentant des symptômes ainsi que celles ayant été en contact rapproché avec des cas confirmés de coronavirus.

En revanche, tester l'ensemble des Français serait "impossible" et "n'a pas de sens au niveau médical", a-t-il répété, alors que certaines entreprises entendent dépister leurs salariés. 

A bicyclette… : retour des 2 roues

"Contrairement aux déclarations des ministères, reprises par les médias, le vélo en tant qu'activité de loisir est parfaitement autorisé durant le confinement. Les verbalisations n'ont aucune base légale", peut-on lire arretsurimages.net.

La Fédération française de cyclisme a, elle, affirmé dans un communiqué, qu'un non-retour de l'activité cycliste à la date de démarrage du déconfinement, le 11 mai, "constituerait une véritable discrimination vis-à-vis de (leur) sport". 

Depuis le début du confinement, le gouvernement indique régulièrement que la pratique du vélo n'est pas admise, en dehors des sorties nécessaires pour le travail ou les courses. En même temps, le jogging est toléré...

La possibilité d'une balade dans la nature…

Plus de 110 000 personnes ont signé une pétition pour "un accès raisonnable à la nature". Le psychiatre Christophe André explique sur France Bleu Isère: "Marcher et sortir régulièrement, avec des précautions bien sûr, à condition de ne pas se regrouper, c'est bon pour la santé et est aussi un réducteur d'inégalités. C'est le seul moyen pour ceux qui n'ont pas un logement agréable, ni un jardin, de bénéficier de l'agrément que peuvent apporter les espaces verts. C'est à la fois scientifique et démocratique".

Le maintien du confinement n'est plus souhaité par les Français

Seulement 43% des personnes interrogées par YouGov pour "Le HuffPost" soutenaient samedi, 40e jour de confinement, la mesure d'assignation à domicile. 57% des personnes interrogées jugeaient néanmoins utile la fermeture temporaire des écoles, dont la réouverture à compter du 11 mai suscite le débat. Seules 38% des personnes interrogées par YouGov jugent positivement la  gestion de l'épidémie par l'exécutif.  

Sur la plage abandonnée : rien de nouveau sous le soleil

Les plages du littoral français sont toutes vides. Dans les stations balnéaires, le sable est désert. Certains maires pensent à la saison touristiques, d'autres craignent une arrivée… du virus avec les hordes de vacanciers infectés ! 

Près d'un million d'amendes pour non respect des règles de confinement

Jeudi 23 avril, sur BFM, Christophe Castaner a confirmé que les contrôles de police étaient toujours aussi nombreux. D'après les chiffres dressés mercredi 22 avril, les forces de l'ordre ont procédé à 15,5 millions de contrôles et 915 000 procès-verbaux ont été dressés depuis le début du confinement.

Pourra-t-on voir ses amis, ses parents après le 11 mai ?

Après le 11 mai, pourrez-vous allez voir vos amis en Bourgogne ? Vos parents en Vendée ? Votre frère en Normandie ? Probablement pas. Le sujet des déplacements entre régions mobilise l'exécutif.
Au sujet des voyages interrégionaux, "il ne faudra pas ouvrir trop vite sinon on va refermer aussitôt", précise Matignon à France Télévisions repris par France Info, jeudi 23 avril. 
"Plutôt que de réguler par la demande, on peut réguler par l'offre avec peu de trains. On ne veut pas encourager les gens à partir en week-end. Il y a un entre-deux qui peut se réguler par l'offre."

"Il faudra rester sédentaire le plus possible ne pas prendre sa voiture pour aller voir ses parents", expliquait mercredi le gouvernement cité par France Info. Mais difficile d'envisager une interdiction pure et simple. "Aujourd'hui, les professionnels peuvent voyager à travers la France. La question qui se pose, c'est donc : les personnes aujourd'hui confinées pourront-elles voyager entre régions après le 11 mai ?", s'interroge toujours le gouvernement.
"La question n'est pas tranchée. Elle est encore en suspens. Et la réponse et ses modalités figureront dans les propositions discutées par Jean Castex avec les élus en début de semaine puis dans le plan présenté début mai, ajoute les services du Premier ministre sur le site de la station.

2 parents sur 3 ne remettront pas leur enfant à l'école

Le retour des enfants à l'école se fera sur "la base du volontariat", il n'y aura "pas d'obligation de retour à l'école". Evidemment, si l'élève ne se rend pas à l'école, il doit tout de même assister  aux cours à distance. Cette décision de l'Elysée est intervenue jeudi 23 avril alors que moult parents avaient assuré qu'ils n'enverraient pas leurs enfants à l'école après le 11 mai, par crainte de la menace du coronavirus.

D'après un sondage réalisé par Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro publié jeudi 23 avril:
64% des sondés comptent ne pas envoyer au moins un de leurs enfants à l'école le 11 mai.
60% des personnes interrogées estiment que la réouverture des écoles est motivée par des raisons économiques, afin de permettre aux parents de reprendre le travail
20% considèrent que cette décision a été prise pour des motifs sociaux afin de limiter les risques de décrochage scolaire
55% pensent que le respect des gestes barrières et la mise à disposition de savon et gel hydroalcoolique dans les écoles ne seront pas respectés.
72 % se montrent favorable à une limitation des effectifs à 15 élèves par classe, mais 58% à ne pas croire que cette promesse pourra être tenue.

Quel déconfinement à l'étranger ?

En Italie

En Italie, les premières réouvertures ont démarré ce 27 avril, à commencer par certains chantiers publics ou des secteurs d'exportation comme l'ameublement. La reprise du secteur manufacturier, le BTP et le commerce de gros ne redémarrera que le 4 mai, date d'entrée dans la "phase 2" du déconfinement italien.

À partir de la semaine prochaine, toutes les pharmacies devront disposer d'un nombre suffisant de masques chirurgicaux, vendu à 50 centimes d'euros, explique Le Monde.

Il sera de nouveau possible de se promener, de courir ou d'avoir accès aux parcs. Les "visites à la famille" seront autorisées, mais il ne sera toutefois pas possible de quitter sa commune, et les déplacements hors de la région restent conditionnés à des "urgences", médicales ou professionnelles.

A partir du 18 mai, les commerces de détail, les musées, salles d'exposition et bibliothèques devraient rouvrir, deux semaines avant les bars et restaurants, les coiffeurs et barbiers dont la réouverture est prévue le 1er juin.

Du côté du secteur scolaire, les écoles ne rouvriront pas avant le mois de septembre.

En Espagne

En Espagne, les enfants ont pu s'aventurer à l'extérieur dimanche 26 avril pour la première fois depuis mi-mars. Les sorties accompagnés des parents sont désormais autorisées entre 9h et 21h, à un kilomètre du domicile. Pour les adolescents de plus de 14 ans, il est possible de sortir pour les mêmes motifs que les adultes. Tous devraient peuvent le sport ou se promener à partir du 2 mai, a annoncé le 25 avril le Premier ministre Pedro Sanchez.

A partir de ce lundi 27 avril, les magasins, bars et lieux publics ont pu rouvrir leurs portes.

En Allemagne

Dix jours après l'ouverture des commerces (surface de moins de 800 m²), l'Allemagne observe une recrudescence de l'épidémie et se prépare à une deuxième vague. Selon Europe 1, certaines régions n'auraient pas tenu compte du calendrier national et accélèrent le retour à la normale.

A partir du 27 avril, le port du masque devient obligatoire dans les lieux publics, les commerces et les transports. Le retour des élèves en classe n'est pas prévu avant le 4 mai, et les lieux de rassemblements comme les salles de sport, de spectacles, les bars, restaurants restent fermés. Les grandes manifestations, les festivals ou les concerts ne pourront pas avoir lieu jusqu'au 31 août.

En Belgique

Le 24 avril, la Première ministre Sophie Wilmès a annoncé que les commerces et les écoles vont rouvrir progressivement à partir des 11 et 18 mai en Belgique. Les restaurants pourront reprendre leur activité le 8 juin au plus tôt, mais aucune date n'a encore été avancé concernant les bars et cafés.

En Norvège

Depuis le 27 avril, les collègues, lycées et universités ont rouvert leurs portes en Norvège, suivant l'ouverture des crèches et écoles maternelles la semaine dernière. Les salons de coiffure, de massage ou de dermatologie ont également le feu vert pour reprendre leur activité. 

Même s'il est désormais possible de rejoindre sa maison de vacances, la Première ministre Erna Solberg a rappelé que les déplacements de loisir doivent rester limiter. Il est possible de se rassembler, mais pas à plus de cinq personnes et en appliquant rigoureusement les règles de distanciation sociale. Les restaurants, bars, cinémas, théâtres et lieux de rassemblements resteront interdits jusqu'au 15 juin.

Le gouvernement norvégien a choisi de suivre le déconfinement avec une application mobile, Smittestopp, permettant aux autorités sanitaires de rassembler des informations sur le Covid-19 et informateur l'utilisateur s'il a été en contact avec une personne contaminée.

Au Danemark

Après la réouverture des crèches, écoles maternelles et primaire le 15 avril, les salons de coiffure, instituts de beauté et auto-écoles ont pu rouvrir ce 20 avril.

L'attente a été prolongée au 10 mai pour les collégiens et lycéens. Les bars, restaurants, salons de coiffure, grands centres commerciaux et discothèques resteront fermés pour l'instant et les rassemblements de plus de 10 personnes ne seront pas autorisés. La cheffe du gouvernement Mette Frederiksen a d'ores et déjà prévenu qu'aucun grand rassemblement n'aurait lieu avant le mois d'août, au moins.

En Autriche

Précoce, le pays a commencé son déconfinement le 14 avril avec l'ouverture des commerces de moins de 400 m², les jardineries, les magasins de bricolages et les jardins publics, selon le Figaro. Le plan de sortie de crise, annoncé la semaine dernière par le chancelier Sebastian Kurz prévoit également le port du masque obligatoire dans les rues et les bâtiments publics. Mais aucune réouverture des écoles n'est prévue avant la mi-mai et les restrictions aux déplacements individuels sont prolongées jusqu'à la fin du mois d'avril. 

Les commerces tels que les centres commerciaux ou les coiffeurs ouvre dès le 1er mai, et le 15 mai pour les hôtels et restaurants.

Les rassemblements ne seront interdits que jusqu'à la fin du mois de juin, ce qui permet au célèbre festival de musique de Salzbourg d'avoir lieu comme prévu, fin juillet.

En République tchèque

La République tchèque a décidé le 23 avril de rouvrir ses frontières. Les Tchèques peuvent ainsi voyager à l'étranger, à condition de présenter un test PCR négatif au Covid-19 ou accepter la quarantaine au retour. Depuis le 27 avril, l'entrée est autorisée aux ressortissants des pays de l'UE en voyage d'affaire, si leur séjour ne dépasse pas trois jours.

Les commerces dont la surface est inférieure à 2 500 mètres (hors centre commercial) ont rouvert le 27 avril. Les bars et restaurants possédant une terrasse, les musées, galeries, châteaux ou salons de coiffures rouvrent à partir du 11 mai, alors que les restaurants doivent attendre la date du 25 mai.

En dehors de chez eux, les Tchèques doivent porter un masque et ont interdiction de se rassembler à plus de 10 personnes.

Infographie: L'Europe se déconfine | Statista

En Nouvelle-Calédonie 

Depuis le 20 avril, la Nouvelle-Calédonie a assoupli les mesures de confinement, en raison du faible nombre de cas de Covid-19. Les habitants peuvent ainsi retrouver la liberté d'aller et venir pour quinze jours jusqu'au 3 mai, date à laquelle la situation sera réévaluée. Les commerces et services reprennent en plus des hôtels et restaurants, mais l'interdiction reste en vigueur pour les bars, cinéma, discothèques. Les trajets internationaux sont toujours restreints à l'approvisionnement en marchandises et au rapatriement des calédoniens bloqués à l'étranger.

En Iran

Depuis le 20 avril, les Iraniens peuvent se déplacer d'une province à l'autre dans le pays. Les entreprises jugées à faible risque, comme de petits commerces et ateliers, ont pu rouvrir dès le 11 avril dans le pays, et après le 18 à Téhéran. Mais les écoles, les piscines, les salons de beautés, les centres commerciaux ou les restaurants restent fermés.

En Chine

A Wuhan, les autorités ont levé le 8 avril le bouclage imposé à la ville depuis le mois de janvier. Mais le déplacement reste très progressif. Selon le journaliste de France Info Arnaud Miguet, les habitants sont toujours invités à rester chez eux. Le port du masque reste obligatoire, et ce, jusqu'à l'été. Il a précisé : "Partout, des prises de température, dans les transports en commun ou dans les magasins. Il faut aussi scanner un code QR avec son téléphone pour prouver qu'on n'a pas été malade ou qu'on n'est pas en contact avec la maladie".

Dans la crainte d'une nouvelle vague de contaminations, le comté de Jia dans la province du Henan a contraint de nouveau les habitants de ne pas sortir de chez eux, sauf s'ils disposent d'un permis spécial pour se rendre au travail.

Pas de déplacement entre les régions avant mi-juin ?

"On ne veut pas 300 000 personnes sur les plages", explique une source gouvernementale. Une restriction qui pourrait durer jusqu'à mi-juin, selon France Info.
Et pas question d'aller se promener en bord de mer ou à la montagne:"On peut alléger le déconfinement dans les départements où le virus circule peu ou pas, mais à la condition que les gens habitant dans les zones où le virus est présent ne viennent pas importer le virus. Il faut éviter qu'il y ait un brassage de population, donc un brassage du virus", souligne un ministre repris par franceinfo. 

Plus de 3 millions d'arrêts de travail

L'épidémie de coronavirus a justifié environ 3,2 millions d'arrêts de travail, pour les personnes malades ou "vulnérables", mais surtout pour celles devant garder leurs enfants durant le confinement, selon des chiffres transmis par l'Assurance maladie à l'AFP.
Quelque 600.000 arrêts maladie ont été prescrits par des médecins à des malades du Covid-19.
Pour les "personnes dites vulnérables" (malades chroniques, femmes enceintes), l'Assurance maladie a reçu en un mois 400.000 demandes d'arrêts de travail "dérogatoires", auxquelles elle a donné droit "dans près de 8 cas sur 10" et ce sont 2,3 millions d'arrêts pour garde d'enfant qui ont délivrés à la demande des employeurs depuis les premières fermetures d'écoles début mars.

Plus de dix millions de salariés au chômage partiel

La barre symbolique des 10 millions de salariés du secteur privé au chômage partiel est passée avec précisément 10,2 millions de travailleurs concernés. Sur BFM Business, Muriel Pénicaud, la ministre du Travail  a expliqué que le dispositif couvre désormais 820.000 entreprises, soit 6 sur 10.
Des secteurs entiers sont à l'arrêt, notamment l'hôtellerie-restauration avec un taux de chômage partiel de 90% ou encore le bâtiment avec 93% soit pas moins de 1,2 million de salariés.
On observe encore une nette accélération des demandes.

Déficit de la Sécurité sociale : niveau abyssal de 41 milliards d'euros

Le coronavirus va faire exploser le déficit de la Sécurité sociale à plus de 41 milliards d'euros, "du jamais-vu" même au plus fort de la crise financière, a prévenu mercredi le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin.

Très loin des 1,9 milliard de déficit atteints fin 2019, la Sécu se retrouve avec 8 milliards de dépenses nouvelles (achats de masques, primes aux soignants, arrêts pour gardes d'enfants...), mais surtout avec 31 milliards de recettes en moins (cotisations, CSG, TVA...).

L'Etat met sur la table un plan d'aide massif de 110 milliards d'euros, voté jeudi dans la nuit par le Sénat. Députés et sénateurs se réuniront jeudi en commission mixte paritaire afin de s'accorder sur un texte commun.

Le secteur automobile redémarre doucement après plus d'un mois de pause: Renault a annoncé la reprise de sa production en France, au lendemain d'une réouverture d'usine chez Toyota. Chez PSA, le chômage partiel se poursuivra après la fin avril.

Rationner les transports en commun en IDF et télé-travailler jusqu'à l'été

Invitée sur BFM Business,  la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a précisé : "On ne peut pas déconfiner de la même manière une région extrêmement rurale dans laquelle les habitants ont été très peu touchés et dans laquelle ils sont protégés par le fait qu'ils se rendent en voiture au travail".

"Le 11 mai, il va falloir continuer à rationner le transport. On ne pourra pas tous remonter dans les RER, dans les trains, dans les métros. Au maximum, c'est un million de personnes seulement qui pourront se transporter dans des bonnes conditions de sécurité. Et pour cela, il faudra le port du masque obligatoire." Véhiculant habituellement 5 millions d'usagers par jour, les transports en commun de la région n'en transportent plus aujourd'hui que 500.000 quotidiennement. 

"Mais il faudra aller au-delà. Il faudra maintenir le télétravail au moins jusqu'à l'été. Et il faudra, je le crois, demander aux employeurs des attestations pour permettre aux salariés de se déplacer à certaines heures de la journée (...) Cela veut dire aussi, pour ceux qui ont des petits trajets, marcher, faire du vélo."

Le chômage partiel, maintenu après le 11 mai ?

Lors de la sortie du confinement, "le 11 mai, on ne ferme pas le chômage partiel, sinon il y aurait des catastrophes", a déclaré la ministre. "Mais ça va être dégressif, au fur et à mesure que l'activité reprend, on a besoin de moins de chômage partiel", a annoncé la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, lundi 20 avril sur RTL.

La ministre du Travail préconise, lorsque le déconfinement sera mis en œuvre de "mixer" le travail en présentiel et le télétravail, afin de permettre une rotation des équipes et ainsi le respect de la distanciation sociale.. "Cela requestionne le temps que l'on passe dans les transports, la ''réunionite'..."
Des guides pour faire respecter les gestes barrières en fonction des secteurs d'activité sont en préparation pour anticiper ce déconfinement. Un guide devrait être mis à disposition des restaurants, cafés et bars "dans les 15 jours- trois semaines à venir", 31 sont déjà disponibles sur le site du ministère du Travail.

Penser vacances et voyages à étranger ou en France ? Compliqué...

"J'appelle à la prudence" pour les vacances d'été, a déclaré, Sibeth Ndiaye sur France Info"C'est très difficile de vous dire mi-avril de quoi le monde sera fait au mois de juillet ou d'août (...)Je ne peux pas vous dire ce qu'il en sera d'un voyage aux Etats-Unis, d'un voyage dans un pays africain ou asiatiqueil serait mal aisé de dire que vous pouvez prendre un billet pour aller faire une croisière à l'autre bout du monde".

En France, "Je ne sais pas où nous en serons de l'évolution de l'épidémie, donc j'aurais tendance à appeler à un peu de patience et de prudence en la matière, a indiqué la porte-parole du gouvernement.

Sibeth Ndiaye a rappelé que l'offre de transport "est très réduite". Il est difficile de savoir actuellement quel sera l'état des transports dans les mois à venir. "Je sais que c'est très frustrant, mais je pense qu'il faut vivre les choses étape par étape, a-t-elle expliqué. 

Eviter les grandes réunions familiales, les mariages, les anniversaires

"Organiser un rassemblement le 12 mai pour un mariage, ce n'est sans doute pas une bonne idée vu l'état de circulation du virus aujourd'hui, a détaillé Sibeth Ndiaye. Est-ce que vous voulez le faire en petit comité ou avoir toute votre famille et vos amis autour de vous ? C'est un choix personnel". Nous ne levons pas l'interdiction de rassemblement après le 11 mai et il faut que chacun puisse s'adapter dans ces circonstances-là", a-t-elle rappelé.

Le président du Conseil scientifique a souligné sur BFM TV qu'on avait "réduit la vitesse de circulation du virus ", mais le professeur Delfraissy a appelé à une sortie "prudente et transitoire" du confinement. Le médecin immunologiste estime ainsi qu'il faudra éviter les grandes réunions familiales, les mariages, les anniversaires. "En tout cas, d'y faire très attention et de les limiter en nombre ".

Annulation des cérémonies du 8 mai

Seule une cérémonie nationale est prévue, retransmise dans le pays, en présence d'Emmanuel Macron. "Par sagesse, il faut éviter ces rassemblements. Le 8 Mai, ce sont des personnes âgées qui se rassemblent. Il n'y a pas lieu de polémiquer, l'aspect mémoriel doit s'effacer devant l'aspect santé publique", a déclaré lundi 20 avril Dominique Lépine, président de l'Union française des associations de combattants et victimes de guerre (UFAC), en réaction à la décision gouvernementale de s'en tenir à une commémoration nationale, à Paris.

Les déplacements pour adoptions dans les refuges SPA sont possibles

À compter de ce jeudi 16 avril 2020, il est possible de se rendre, uniquement sur rendez-vous, en refuge pour adopter un animal préalablement sélectionné, en cochant la case "motif familial impérieux" sur l'attestation de déplacement dérogatoire.
Cet assouplissement du confinement intitulé "Adoption solidaire" concerne 55 des refuges de la SPA. Il répond à un cri d'alarme concernant l'euthanasie de milliers d'animaux

La fin du confinement telle que prévue par Macron

Le confinement doit se poursuivre jusqu'au 11 mai. Emmanuel Macron a tranché : le 13 avril lors de son 4e discours depuis le début de la crise. Le Chef de l'état a ensuite annoncé certaines étapes du déconfinement.
"Le 11 mai sera le début d'une nouvelle étape. Elle sera progressive et les règles pourront être adaptées.

A partir du 11 mai, nous réouvrirons les crèches, les écoles, les lycées.

Dans l'enseignement supérieur, les cours ne reprendront pas avant l'été. 

Les lieux rassemblant du public: restaurants, cafés, hôtels, cinémas, théâtres, salles de spectacles et musées resteront en revanche fermés. Les grands festivals et événements avec public nombreux ne pourront se tenir au moins jusqu'à mi-juillet prochain. La situation sera collectivement évaluée chaque semaine pour adapter les choses et vous donner de la visibilité pour leur protection", a annoncé Emmanuel Macron lors de son allocution lundi soir sans donner plus de détails. 

Les personnes âgées ou malades devront rester confinées après le 11 mai pour les protéger.

A partir du 11 mai, nous aurons une organisation nouvelle. L'utilisation plus large des tests possibles et la détection est une arme privilégiée pour sortir au bon moment du confinement. Nous allons continuer d'augmenter les tests faits chaque jour en direction des aînés, des soignants et des plus fragiles. Nous n'allons pas tester tous les Français mais toute personne ayant un symptôme devra pouvoir être testée, 

Nous travaillons à une application numérique dédiée sur la base de l'anonymat et du volontariat qui permettra de savoir si on a été en contact avec une personne contaminée."

Aucun Français confiné après le 11 mai : Macron ne veut pas discriminer les personnes âgées

Emmanuel Macron "ne souhaite pas de discrimination" des personnes âgées ou fragiles dans le déconfinement progressif après le 11 mai et "en appellera à la responsabilité individuelle", a indiqué l'Élysée vendredi 17 avril au soir.
"Le chef de l'État ne souhaite pas de discrimination entre nos concitoyens après le 11 mai", a souligné la Présidence.

Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique qui assiste l'exécutif, avait indiqué le 15 avril devant la commission des lois du Sénat que le confinement devait continuer après le 11 mai pour 18 millions de personnes risquant "de développer une forme grave".

Parmi ces Français, 10 millions serait à risque en raison de leur âge, "au-dessus de 65 ou de 70 ans" a précisé l'intervenant. Les autres personnes concernées sont celles ayant des affections de longue durée, et les "sujets jeunes ayant une pathologie, mais aussi obèses".


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