La date des soldes d'été 2020, du 24 juin au 1er juillet, est sérieusement réexaminée. Suite à la crise sanitaire du Covid-19, toutes les enseignes non essentielles ont baissé le rideau durant deux mois. Inéluctablement en résultent des ventes en berne et des stocks non écoulés. Il n'en reste que, selon le calendrier officiel des soldes 2020, la période des remises arrive à grands pas. Avec elle, un grand nombre d'interrogations.
Des nouvelles dates de soldes ?
Inquiets depuis les premiers jours du confinement, les professionnels du retail se sont prononcés. Du 1er au 7 avril, l'organisateur du plus grand salon professionnel en France, le Who's Next, a sondé près de 4 735 acteurs du milieu sur la problématique. 88 % d'entre eux se sont montrés favorables à un report des dates dont certains de quatre à huit semaines. Interrogé par le HuffPost, le président président de la Confédération des Commerçants de France, Francis Palombi explique :"Nous n'avons rien vendu depuis deux mois, résultats, nos commerçants souhaiteraient pouvoir écouler leur stock de printemps au juste prix, avant d'entamer des démarques." . Une demande qui a été entendue. Interrogée le 13 mai sur CNews, la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Economie, Agnès Pannier-Runacher, s'est montrée favorable à ce report, sous réserve d'un accord avec les différentes voix du secteur.
Comment vont se dérouler les soldes ?
Le calendrier n'est pas la seule incertitude concernant les soldes d'été 2020. L'affluence en magasin attendue lors de ces périodes compromet les mesures de distanciation. Il en va de même pour les essayages en boutique.
Autre interrogation : les réductions vont-elles être les mêmes à l'issue de cette saison si particulière ? Les stocks dormants du printemps-été 2020 s'amassent. Cependant, cette configuration n’engendrera pas forcément des rabais plus importants. "Il faut savoir qu'à partir de 40% de remise, un indépendant perd de l'argent" précise Francis Palombi toujours au HuffPost.
Si on peu observer les conséquences directes de la crise du coronavirus a court terme sur la prochaine saison des soldes, c'est tout le système des promotions qui est pointé du doigt. Dans une lettre ouverte publiée le 12 mai sur BOF, des grandes maisons internationales comme Marine Serre, Thom Browne ou encore Dries Van Noten (qui porte le projet), réclament un décalage des saisons abordé précédemment en 2016. Ce dernier mènerait notamment à la disparition du Black friday qui "érode la rentabilité". En France, l'opération de relance post-confinement initiée par des grands groupes "French days" fait polémique, jugée agressive pour les plus petits commerces. Des prises de position qui interviennent dans un climat de remise en cause générale de tout le système de (sur) consommation...
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