jeudi 23 juillet 2020

Emploi des jeunes: jusqu'à 4000 euros à l'embauche pour les entreprises

Emploi des jeunes: jusqu'à 4000 euros à l'embauche pour les entreprises

[Mise à jour du 23 juillet à 11h23]. Emmanuel Macron, en visite au château de Chambord ce 22 juillet, a détaillé le "dispositif extrêmement puissant d'aide à l'emploi des jeunes". Pour faire face à la crise du Covid-19 et soutenir le marché du travail, le Président de la République a confirmé que les entreprises qui embaucheront un jeune de moins de 25 ans à la rentrée pourront être exonérées. de charges. Il s'agit d"une forme de prime qui supprime toutes les charges qui existent jusqu'à deux Smic pour les plus jeunes à la rentrée, ce qui va jusqu'à 4 000 euros d'exonération de charges". Cette aide sera versée tous les trois mois par tranches de 1000 euros et concernera les embauches des moins de 25 ans, qu'ils soient en CDI ou en CDD d'au moins trois mois. L'entrée en vigueur de cette nouvelle mesure devrait avoir lieu en septembre et l'aide pourra être octroyée pour les contrats signés dans les six mois et durant une période maximale d'un an.

Un plan d'envergure pour favoriser l'emploi des jeunes

Lors de son très attendu premier discours de politique générale devant l'Assemblée nationale le 15 juillet, le nouveau Premier ministre Jean Castex avait dévoilé plusieurs mesures à destination des jeunes. Le chef du gouvernement a précisé que "la première urgence" des 18 mois à venir concernerait les jeunes, "les premiers touchés par la crise." Pour le Premier ministre, l'impératif est clair : il est essentiel de favoriser l'embauche des jeunes. Si Jean Castex a annoncé qu'un "plan pour la jeunesse sera discuté vendredi avec les partenaires sociaux", il en a toutefois déjà dessiné les contours devant l'Assemblée : il a d'abord annoncé la mise en place d'un "dispositif exceptionnel de réduction du coût du travail, à hauteur de 4000 euros par an pour les jeunes de moins de 25 ans, jusqu'à 1,6 Smic dans toutes les entreprises et pour une durée d'au moins un an." Autre mesure d'importance, la mise en place de 300.000 parcours et contrats d'insertion qui "permettront d'aller toucher les jeunes les plus en difficulté et 100.000 places de plus en service civique", a précisé le Premier ministre. 

Inciter les entreprises à embaucher des apprentis

Le 4 juin 2020, Muriel Pénicaud avait quant à elle annoncé que les entreprises faisant appel à un apprenti entre le 1er juillet 2020 et le 28 février 2021 recevraient une aide de 8 000 euros si l'employé est majeur et de 5 000 euros s'il est mineur. L'entourage de la ministre du Travail avait aussi indiqué que cette aide concernerait toutes les entreprises, alors qu'elle n'était réservée auparavant qu'aux entreprises de moins de 250 salariés. "Les entreprises de plus de 250 salariés pourront accéder à l'aide à condition de satisfaire à l'obligation légale de compter 5% d'alternants parmi leurs effectifs salariés", avait cependant précisé Muriel Pénicaud à l'issue d'une réunion avec les partenaires sociaux organisée à l'Elysée. Les exigences concernant le diplôme des apprentis ont aussi été élargies : désormais ce ne sont plus seulement les jeunes avec un niveau inférieur ou égal au baccalauréat qui pourront faire bénéficier leur entreprise de cette aide, mais aussi les étudiants jusqu'au niveau de la licence professionnelle. 

Une prime à l'embauche des jeunes votée par le Sénat

Le Sénat a souhaité aller plus loin que le gouvernement et a voté dans la nuit du 18 au 19 juillet la mise en place d'une prime à l'embauche. Un dispositif évalué à 400 millions d'euros qui pourraient permettre aux entreprises de moins de 250 salariés de bénéficier d'une prime d'un montant de 4.000 euros maximum sur deux en cas d'embauche en CDI ou CDD de plus de 6 mois. Une prime passant à 6.000 euros si l'embauche concerne un jeune de moins de 26 ans. Le gouvernement milite pour sa part pour une réduction du coût du travail mais l'amendement a été rejeté par les sénateurs. La ministre du travail, Elisabeth Borne, rencontre à nouveau cette semaine les partenaires sociaux pour préciser un peu mieux la mesure.

Soutien aux étudiants : mise en place du repas à 1 euro dans les restaurants universitaires

Le repas dans les restaurants universitaires coûte actuellement 3,30 euros. Jean Castex a annoncé que dès septembre, il coûtera seulement un euro pour tous les étudiants boursiers. "Il faut soutenir les étudiants, notamment les plus modestes, qui se retrouvent en difficulté et avec moins d'accès aux petits boulots.", a souligné le Premier ministre.

Enfin, rappelons qu'une aide exceptionnelle de 200 euros a été versée aux jeunes de moins de 25 ans cet été par la Caisse d'allocations familiales. Les jeunes qui ne sont pas étudiants mais qui perçoivent l'aide au logement ont également pu en bénéficier.


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