[Mis à jour le jeudi 29 octobre à 10h08] "Un million de Français sont malades du virus", a lâché sur France Info le ministre de la Santé, Olivier Veran, au lendemain de l'allocution présidentielle. Hier, mercredi 28 octobre, Emmanuel Macron l'a annoncé : la France s'apprête à vivre un second confinement. "J'ai décidé qu'il fallait retrouver à partir de vendredi le confinement qui a stoppé le virus", a lâché le président de la République devant des millions de téléspectateurs français.
Une mesure qui rentrera en vigueur dans la nuit de jeudi 29 à vendredi 30 dans tout l'Hexagone. "Avec des adaptations pour les seuls départements et territoires d'outre-mers", a précisé Emmanuel Macron. Un confinement généralisé qui devrait durer jusqu'au 1er décembre au minimum.
"C'est une décision forte, que nous souhaitions au conseil scientifique, et elle est rapide", s'est félicité, ce matin, Jean-François Delfraissy sur France Inter. Selon le Président de Conseil Scientifique, le "scénario" le plus probable serait que ce mois de confinement s'achève par un "couvre-feu", en vigueur jusqu'à "début janvier". Et donc, qui engloberait la période des fêtes de Noël. "Les fêtes de fin d'année seront différentes, elles se feront en petit comité et probablement sous le couvre-feu", a-t-il ajouté.
Pour l'heure pourtant, la question de la fin du confinement n'est pas encore à l'ordre du jour. Ce jeudi 28 octobre à 18h30, le Premier Ministre Jean Castex devrait en préciser les modes d'applications et de fonctionnement lors d'une conférence de presse. Pour autant, l'équipe gouvernementale a déjà apporté quelques éléments de réponse.
Un reconfinement national
Au programme : un mois de novembre où chacun est prié de rester chez soi. A noter que Emmanuel Macron prône désormais un confinement quelque peu allégé par rapport au précédent. Ainsi, les établissements de première nécessité resteront ouverts.
Lieux ouverts et services qui continuent leur activité
On peut citer : les mairies, les préfectures, pôle emploi, les bureaux de poste, les services funéraires, les blanchisseries et teintureries. A noter que les parcs, les marchés et les jardins resteront également ouverts.
Les fleuristes, eux, sont dépositaires d'un protocole adapté à la période. "En raison de la Toussaint", a précisé le porte-parole du gouvernement. A l'inverse des autres commerces, les marchands de plantes et jardineries ne fermeront donc leurs portes que dimanche soir.
Lieux fermés
Interrogé sur les librairies en particulier, le porte-parole du gouvernement a annoncé que le monde de la culture bénéficierait d'"une attention particulière", même si, pour l'heure, elles aussi, devront fermer leurs portes. À l'instar des salons de coiffure. "Je sais que les commerçants ont fait des efforts, que c'est très difficile. Si nous prenons ce coup de frein maintenant, c'est pour pouvoir rouvrir progressivement un certain nombre de lieux.", a ajouté Gabriel Attal.
Quels sont les établissements qui restent ouverts ? À quelles conditions avez-vous le droit de sortir de chez vous ? Est-il possible de se déplacer sur le territoire ? On fait le tour de la question.
Un confinement allégé
Emmanuel Macron l'affirme : "Nous avons appris des appris des événements du printemps". Une expérience significative qui l'a amené à repenser le confinement sur trois points principaux :
- Les crèches écoles, collèges et lycées resteront ouverts. "Avec des protocoles sanitaires renforcés", a précisé le Président ;
- Le travail restera possible, à condition de favoriser le télétravail lorsque celui-ci est possible ;
- Les EHPAD et maisons de retraites pourront continuer à recevoir du public.
Un assouplissement qui permettra notamment aux guichets des services publics, aux usines, aux exploitations agricoles et entreprises de BTP de rester actifs. "L'économie ne doit ni s'arrêter, ni s'effondrer", a insisté Emmanuel Macron.
Les établissements qui ferment leurs portes
Malgré ces assouplissements, le confinement demeure strict. La règle est claire : les Français doivent rester chez eux.
Pour se faire, le Président a annoncé que :
- Les établissements recevant du public seront fermés. Une mesure qui concerne notamment les bars, les restaurants, les centres commerciaux, les boutiques (sauf commerces alimentaires), les établissements sportifs couverts.
- Les facultés et établissements d'enseignement supérieur devront favoriser les cours en ligne.
Ce qui est autorisé :
Le retour de l'attestation
Comme au printemps, les sorties ne seront autorisées qu'à certaines conditions. "C'est le retour de l'attestation", a indiqué le Président. Il ne sera possible de sortir de chez soi qu'à condition :
- D'aller travailler ;
- De faire ses courses ;
- D'aller chez le médecin ;
- De se rendre auprès d'une personne en situation de dépendance ;
- De se promener autour de chez soi.
Les services disponibles :
Si de nombreux établissements ferment leurs portes, la vente à emporter et les services de livraison continueront de fonctionner.
En cette période de Toussaint propice à la commémoration des défunts, les cimetières demeureront également ouverts. "Je veux que nous continuions à enterrer dignement nos proches", a précisé le chef de l'Etat. Il sera donc possible de se rendre à un enterrement si ce cas de figure se présente. Gabriel Attal l'a annoncé ce matin : à l'inverse des autres commerces, les fleuristes fermeront leurs portes à partir de dimanche. "En raison de la Toussaint", a confié le porte-parole du gouvernement.
Ce qui est interdit :
Les sorties régionales interdites
L'allégement prôné par le gouvernement ne concerne pas les déplacements en région. Jusqu'au premier décembre, ces derniers sont interdits. Pas de panique cependant ! Le locataire de l'Elysée a annoncé qu'il y aurait une certaine tolérance pour les Français qui rentreront des vacances de la Toussaint.
A noter que les frontières européennes demeurent ouvertes, mais que les frontières extérieures resteront fermées. "Bien évidemment : les Français de l'étranger resteront libres de regagner le territoire", a-t-il affirmé.
Les réunions privées et les rassemblements publics sont prohibés
"Comme au printemps, les réunions privées en dehors du strict noyau familial seront exclues. Les rassemblements publics seront interdits", a annoncé Emmanuel Macron.
Même dans le cercle familial, le Président a d'ailleurs appelé à la prudence. Il conseille notamment à tout un chacun de porter un masque et de respecter les distances de sécurité avec les membres de sa famille. Cela, même dans son propre salon.
Les aides du gouvernement :
Pour faire face à l'impact économique d'une telle mesure, Emmanuel Macron a déjà annoncé certaines aides que le gouvernement compte mettre en place. Ainsi, il a annoncé :
- La prise en charge jusqu'à 10 000 euros par mois des pertes des entreprises fermées administrativement ;
- Le chômage partiel pour les salariés et les employeurs qui ne pourront pas travailler.
"Et nous compléterons par des mesures de trésorerie pour les charges, les loyers des prochaines semaines", a ajouté le Président.
Ce dernier a également annoncé qu'un plan spécial pour les indépendants, les commerçants, les très petites et moyennes entreprises serait pensé. "Je le sais, [ils] redoutent plus que tout les prochaines semaines", a-t-il confié.
Un confinement qui sera réévalué toutes les deux semaines.
Des mesures strictes dont le premier ministre Jean Castex devrait préciser les modes d'application et de fonctionnement dès demain, jeudi 29 octobre. Ces dernières feront cependant l'objet d'une réévaluation toutes les deux semaines.
"Nous déciderons le cas échant de mesures complémentaires. Et nous évaluerons si nous pouvons alléger certaines contraintes", a ajouté le président de la République.
Au travers de ce confinement généralisé, le but du gouvernement est clair : réduire très fortement le rythme des nouvelles contaminations pour l'heure très élevé sur l'intégralité du territoire.
Un objectif qui en cache un autre : l'espoir que les Français puissent célébrer Noël en famille.
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