vendredi 13 novembre 2020

Confinement : "au-delà du 1er décembre", Déplacements limités, Commerces fermés pour "fêter Noël"

Confinement : "au-delà du 1er décembre", Déplacements limités, Commerces fermés pour "fêter Noël"

[Mis à jour jeudi 12 novembre à 08h52] "Une attestation sera nécessaire pour se déplacer au-delà du 1er décembre", voilà comment le chef du gouvernement , Jean Castex, a annoncé subtilement, lors de son allocution, jeudi, la prolongation du Confinement
Le Premier Ministre a renoncé à alléger le confinement pour "sauver Noël".
C'était un rendez-vous très attendu. À la suite du Conseil National de défense hebdomadaire au cours duquel le gouvernement a décidé si le confinement devait être durci, maintenu en l'état ou assoupli, Jean Castex, accompagné de plusieurs de ses ministres, a présenté ses conclusions aux Français durant une conférence de presse qui a eu lieu ce 12 novembre.
Au programme ? Un maintien des mesures telles qu'elles sont appliquées depuis le 30 octobre dernier.
"Notre stratégie de fonctionnement fondée sur un équilibre différent de mars dernier semble produire les effets attendus [sur la propagation de l'épidémie], même si nous devons rester très prudents", a-t-il commencé.
Et de poursuivre: "Il serait irresponsable de lever ou d'alléger le dispositif maintenant" Une décision qui vaut pour les deux prochaines semaines – date à laquelle une réévaluation devrait à nouveau avoir lieu.

Davantage de contrôles... et d'amendes

Un maintien des mesures qui sera tout de même ponctué d'une hausse des contrôles de police dans les grandes métropoles. "Nous constatons dans certaines zones un respect encore insuffisant des règles [du confinement]", a indiqué le Premier ministre.

Depuis fin octobre, 72 279 verbalisations ont été effectuées par les forces de l'ordre. Un chiffre qui devrait donc subir une augmentation dans les prochains jours.  

Pour autant, le premier ministre a tout de même tenu à saluer le comportement des Français dont les déplacements ont énormément diminué. "Nous observons une réduction très forte des déplacements ces dernières semaines. Ils sont inférieurs à 22 % par rapport à septembre dernier", s'est-il félicité.

Les Parisiens (et banlieusards ou habitants de la région) sont pour un fois les bons élèves. loin devant le reste de la France avec une baisse de plus de 40% des déplacements.

Télétravail

Autre bon point pour les Français : les mesures de télétravail semblent globalement respectées. "Nous avons mené une enquête pour voir si les règles étaient bien appliquées. L'enquête le montre : la très grande majorité des salariés et des employeurs jouent le jeu", s'est félicité la ministre du Travail Elisabeth Borne.

En tout, 45 % des salariés du privé auraient pu faire du télétravail la semaine dernière, dont 23 % 5 jours sur 5. "Il y a encore des marge de progrès pour que plus d'actifs télétravaillent", a tout de même souligné la ministre qui a appelé les employeurs et les salariés à "poursuivre leurs efforts". 

Les commerces non-essentiels restent fermés

Des comportements positifs qui ne permettront pourtant pas aux commerces dits "non-essentiels" de rouvrir leurs portes cette semaine. "Les commerces fermés au titre du confinement le resteront donc encore pour quinze jours supplémentaires", a indiqué le Premier ministre.

Une décision qui va dans le sens des propos tenus par le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement Marc Fesneau. Mercredi 11 novembre, il avait confié sur France Info que les commerces dits "non-essentiels" ne pourraient pas rouvrir "à ce stade". "Nous avons pour objectif de tout faire pour sauver le commerce", a tout de même tenu à préciser le premier ministre. Et le ministre de l'économie, Bruno Le Maire, de préciser : "Toutes les mesures économiques massives que nous avons mise en place pour les commerçants continuent de s'appliquer dans les quinze jours qui viennent". 

Une baisse de 16 % des contaminations a été constatée la semaine dernière dans l'Hexagone. Si cette tendance se poursuit d'ici à deux semaines, l'ouverture des commerces dit "non-essentiels" pourra alors être envisagée par le gouvernement. Un allégement qui ne concernera, cependant, pas les restaurants, bars et salles de sport.

Les lycées restent ouverts

De leur côté, les lycées restent, eux, ouverts. L'enseignement à distance pourra cependant être plus largement utilisé par les établissements scolaires. "J'ai toutefois demandé qu'au minimum 50 % du temps scolaire de l'élève se déroule dans le lycée d'ici à la fin de l'année civile afin de garantir le maintien d'un lien fort avec la classe", a précisé le ministre de l'éducation nationale Jean-Michel Blanquer.

Un soutien pour les victimes économiques du confinement

Un ensemble de décisions qui s'inscrit dans la volonté du gouvernement de "ne pas reproduire le confinement du printemps dernier" qui s'était traduit par une mise à l'arrêt brutale de la vie économique du pays. "L'activité économique pourrait baisser de 12 % au mois de novembre. Un choc important, mais trois fois moins qu'au printemps dernier", a souligné le Premier Ministre.

Malgré tout, un grand nombre français continuent de traverser des épreuves professionnelles. "J'entends assumer mes responsabilités pour protéger les victimes économiques du confinement", a poursuivi Jean Castex. Un prolongement du chômage partiel a ainsi été pensé, et un délai supplémentaire pour s'inscrire à Pôle Emploi prévu. A noter que les demandeurs d'emploi en fin de droits bénéficieront également d'un rallongement de leur assurance chômage pour le temps du confinement. Une mesure qui concerne 65 000 Français.

Objectif : célébrer Noël en famille

Au travers de cette décision de maintenir le cap, l'objectif du gouvernement est clair : permettre aux Français de célébrer les fêtes de fin d'année de la manière la plus normale possible. Un nouvel allégement au moment des vacances de Noël pourrait être ainsi envisagé si le confinement continue de freiner la propagation de l'épidémie en France. "J'espère que nous pourrons passer des fêtes de fin d'année dans la sérénité", a insisté Jean Castex. Cela, seul le temps nous le dira.

Fêter Noël, retrouver sa famille et se réunir pour les Réveillons

Si le gouvernement n'a pas encore annoncé la prolongation du Confinement jusqu'à Noël, les Français, eux, semblent avoir déjà privilégié la prudence aux festivités. Selon un sondage réalisé par OpinionWay pour Proximis, rendu public le 11 novembre 2020, le respect des mesures sanitaires prime sur l'envie de se réunir. Il ne faut pas faire courir de risque à ses proches.

Ainsi, 53% des personnes interrogées ne fêteront pas Noël en famille "par peur de la contamination au Covid-19".

Et pas question, non plus, de convier ses amis autour de la table et de la dinde aux marrons : 73% des sondés annoncent qu'ils verront moins de personnes durant les fêtes de fin d'année.

Report du shopping

Plus d'un Français sur deux (55%) annonce qu'il achètera ses cadeaux en avance, avant fin novembre 2020 et 40% des interrogés déclarent qu'ils attendront l'année prochaine pour acheter les cadeaux. 

Selon la même enquête, le budget cadeaux est lui en chute libre en 2020 : -30% de dépenses par rapport à 2018, à 241 euros.

Les sapins de Noël "essentiels"

Chaque année, six millions de sapins naturels sont vendus en France. Avec un risque de prolongement du Confinement et de mesures supplémentaires de restriction en fonction de la situation épidémique, la question autour de l'arbre des fêtes de fin d'année se posait. Selon le gouvernement, le sapin est bien "un produit essentiel". 

Le ministère de l'Agriculture et de l'Economie a annoncé que les sapins de Noël seront proposés à la vente à partir du 20 novembre, selon une information du Figaro.

Un décret doit préciser dans les prochains jours les modalités commerciales. Parmi elles, "l'achat des sapins sur les parkings des grandes surfaces et des fleuristes", détaille Bercy au quotidien. 

Le confinement sera-t-il prolongé jusqu'en 2021 ? Alors que la question de passer les fêtes de fin d'année confinés nous taraude, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, assure que le gouvernement mettra tout en œuvre pour préserver ce moment de convivialité et de partage en famille.

Ce que dit le gouvernement sur Noël et la fin d'année

"On ne veut pas d'un Noël en visio, on veut que les Français puissent fêter Noël le plus normalement possible", a déclaré le 8 novembre le porte-parole du gouvernement dans le Grand Rendez-vous d'Europe1/CNews/Les Échos. "Si on prend des mesures difficiles aujourd'hui, c'est précisément pour ça", a-t-il expliqué.

Dix jours après le début du Confinement, la circulation du coronavirus reste intense: les contaminations augmentent et le bilan dépasse désormais les 40.000 morts. Olivier Véran, le ministre de la Santé, invité ce week-end de Franceinfo et France Inter, a mis en garde contre des pratiques festives en période de crise sanitaire. On fera attention à ne pas contaminer les parents, les grands-parents, que les marchés de Noël on est serrés les uns contre les autres, avec le verre de vin chaud ou la tartiflette, comme on en mange à Grenoble à ce moment-là. Il y aura forcément la distanciation. Mais ça ne veut pas dire qu'on ne pourra pas avoir des moments de joie, des moments de préparation ensemble", a assuré Olivier Véran.

Pourra-t-on se déplacer, aller voir ses proches fin décembre ? 

Le ministre de la Santé "le souhaite ardemment." "Nous verrons, je ne fais pas de pronostics. Ca ne veut pas dire que je suis défaitiste, ça veut dire que je suis prudent. Mais en tout cas, quoi qu'il en soit, on sait qu'on aura l'application des gestes barrières, et qu'ainsi ce sera un Noël un peu spécial de ce point de vue-là", a-t-il continué.

 Sur  BFMTV, la professeure Karine Lacombe s'est dite ce lundi "modérément optimiste pour Noël". "Ce virus sera encore là pour plusieurs mois, peut-être 1 ou deux ans", a expliqué l'infectiologue ajoutant: "C'est au sein de la famille et de l'entreprise que l'on se contamine le plus, dans tous les moments de convivialité".

Question du jour : Peut-on remplir plusieurs attestations par jour ?

Bien qu'il soit fortement recommandé de sortir le moins possible, vous pouvez tout à fait cumuler les attestations dans la même journée. En théorie, vous pouvez par exemple promener pendant une heure votre chien le matin, puis remplir une différente attestation pour faire votre jogging à 18h et une autre pour chercher votre enfant à l'école à 16h30. Si votre motif de sortie est "essentiel", vous n'avez pas de nombre maximal de déplacements à dépasser.

Contrôles et verbalisations renforcés

Le Premier Flic de France Gérald Darmanin a annoncé mardi 10 novembre un "renforcement des actions de contrôle du confinement".
Le ministre de l'Intérieur a demandé, par télégramme, aux préfets d'appliquer la nouvelle procédure de renforcement des contrôles et verbalisations, selon Europe 1, qui s'est procuré le document. "Je vous demande une particulière fermeté pour faire respecter, sur le terrain […] les rassemblements privés, les rassemblements de voie publique et la fermeture des établissements recevant du public, mais également les déplacements individuels n'entrant pas dans le champ des exceptions autorisées", a ajouté le locataire de la Place Beauvau.

Les Français dépensent beaucoup et stockent toujours

Les apéros-jardins, la tendance de ce confinement ?

Vous ne pouvez plus recevoir d'invités chez vous pendant le confinement... mais si vous vous languissez des fins d'après-midi passées à prendre l'apéro entre amis, et que vous disposez d'une terrasse (ou d'un balcon), vous pouvez adopter la tendance de l'apéro-jardin, popularisée dans le Nord !

À Saint-André-Lez-Lille, des voisins d'un quartier sortent désormais le dimanche à la même heure, et restent devant leurs pâtés de maisons respectifs, certains munis de masques afin de redoubler de vigilance, pour prendre un verre et discuter par jardins interposés ! Un bon moyen de conserver le lien social tout en respectant le confinement. Et si vous vous lanciez aussi ?

Une amende pour les personnes atteintes de Covid-19 qui ne respectent pas l'isolement ?

D'après les informations d'Europe 1, le gouvernement français réfléchit à rendre obligatoire l'isolement des personnes atteintes du Covid-19. Les personnes infectées pourraient alors être contrôlées de près, avec des amendes en cas de manquement. Des patients testés positifs choisissent, en effet, de ne pas ébruiter leur état de santé pour continuer à travailler et ne pas s'isoler une semaine, au risque de continuer à propager le virus. Au cours de son allocution le 28 octobre dernier, pour annoncer le reconfinement, Emmanuel Macron avait appelé à un isolement plus efficace des périodes positives pour pouvoir sortir efficacement du confinement. En Suisse, au Royaume-Uni et dans de nombreux pays d'Asie, les patients contaminés peuvent déjà se voir infliger une lourde contravention s'ils sortent de chez eux avant la fin du délai imposé par les autorités sanitaires. 

Mise au vert et écologie... au-delà d'1 km

Le secrétaire national d'EELV, Julien Bayou, a demandé ce 9 novembre la révision des contraintes du confinement pour garantir aux Français un égal "accès à la nature". Lors d'une visioconférence de presse, il a plaidé pour l'adaptation de la limitation de déplacement pour les promenades: "Ce kilomètre constitue une rupture du principe d'égalité car pour beaucoup de Français, il n'y a pas de parc et jardin dans ce périmètre (...) Or, l'accès à la nature est indispensable à la santé mentale", qui plus est dans cette période troublée.

Pas de confinement ciblé pour les personnes âgées

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal écarte un confinement imposé pour les seniors. "D'abord parce qu'éthiquement, ce serait objectivement compliqué", a-t-il souligné sur Europe1 dimanche. "Ensuite parce que c'est parfois méconnaître la situation de beaucoup de personnes âgées qui ne vivent pas seules et qui vivent avec parfois plusieurs générations de la même famille dans le même appartement", a-t-il ajouté.

"Aujourd'hui, il n'y a pas un pays qui ait mis un confinement pour les personnes fragiles. Aujourd'hui, la stratégie qui fonctionne, c'est celle d'un confinement généralisé", a martelé Olivier Véran ce dimanche sur France Inter. Le ministre de la Santé a également noté "un ralentissement de la progression de l'épidémie" grâce au respect de l'isolement par les Français.

L'exécutif avait réfléchi à un possible confinement des personnes à risques, selon les informations du Monde du 6 novembre. "On travaille dessus, si l'épidémie réduit", aurait-on déclaré dans l'entourage d'Emmanuel Macron. Le 26 octobre, le conseil scientifique avait estimé à 22 millions le nombre de personnes dites vulnérables, en France. Un chiffre qui comprend les seniors, mais aussi des jeunes avec "facteurs de comorbidité (diabète, surpoids, insuffisance rénale, cancer)". Toutefois, pour le conseil scientifique, ce type de confinement "ne pourrait être obligatoire, pour des raisons à la fois éthiques, sociales et sans doute juridiques (rupture d'égalité)". "Cela serait penser que les jeunes ne sont pas touchés par la maladie", avait déjà modéré un membre du ministère.

Vers une réouverture des magasins ?

Par souci d'équité avec les enseignes contraintes de baisser le rideau, la grande distribution a reçu l'ordre mardi dernier l'interdiction de vendre des produits jugés "non essentiels". Ce qui "a un impact réel", a relevé ce lundi sur BFM Business Thierry Cotillard, président d'Intermarché et Netto. Et pour cause, elle s'est traduite dans ses hypermarchés par une baisse de fréquentation "de l'ordre de 20%" et une chute de chiffre d'affaires d'environ 15%. Pour autant ses supermarchés sont en manque de main d'œuvre, notamment pour l'activité drive qui affiche des "croissances incroyables" de l'ordre de "80-100%" !

Dans une tribune publiée dans Le Journal du Dimanche, quatre fédérations de magasins de centre-ville et centres commerciaux rassemblées de manière inédite, déclarent vouloir rouvrir les commerces "non essentiels" dès le 12 novembre.

Le gouvernement français comprend "la détresse et la colère" des commerçants et entend les autoriser à rouvrir leurs activités dès que la situation sanitaire le permettra, mais dans des conditions sanitaires renouvelées, a répondu le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, au JDD. Parmi les pistes évoquées pour ces nouvelles règles sanitaires pourraient figurer la prise de rendez-vous préalable ou le respect d'une jauge maximale de clients à l'intérieur des commerces. Cette prescription, fixée à 4 m2 par personne, est déjà en vigueur dans les grandes surfaces.

Les organisations de commerçants s'accordent à dire que la fermeture des magasins avantage dangereusement les plateformes de commerce en ligne. Elle demandent de restreindre les ventes en ligne "aux seuls produits de première nécessité" et d'interdire le "Black Friday" qui doit avoir lieu le vendredi 27 novembre 2020.

Commerce en ligne

"Prendre Amazon comme bouc émissaire n'est pas la solution: cet acteur ne représente que 20 % du commerce en ligne en France", a répondu Bruno Le Maire dans le JDD. Pour encourager la numérisation des petits commerces de proximité, Bercy prévoit de référencer les solutions existantes sur le site clique-mon-commerce.gouv.fr.

Les magasins, autorisés à ouvrir le dimanche

La décision de fermer les boutiques a été "un crève-cœur", a déclaré  Bruno Le Maire, invité de BFMTV le 9 novembre 2020. Le ministre de l'Economie a annoncé que si les Français étaient déconfinés à temps pour Noël (ce qui n'est pas de son ressort), alors ils pourront faire leurs cadeaux et du shopping tous les dimanches. Bercy veut aider les commerçants à "rattraper au maximum le chiffre d'affaires perdu" durant le double confinement de l'année 2020.

Le Black Friday aura bien lieu

Le Black Friday aura bien lieu car je n'ai "pas la possibilité de l'interdire ". a ajouté le ministre de l'Economie sur BFMTV.

Alerte sur les dérives du Click and Collect

Vous avez sûrement croisé des attroupements de personnes devant des magasins d'articles de loisirs, de vêtements, de jouets ? Le ministère de l'Economie a alerté sur de mauvaises pratiques qui ont été observées dans le cadre du système Click and Collect. Un dispositif qui permet à de nombreuses enseignes dites "non-essentielles" de continuer à vendre leurs produits, à condition que ces derniers soient commandés à l'avance.

Parmi les dérives observés, Bercy pointe du doigt les commandes qui sont passées devant ou à l'intérieur du magasin, et non plus au domicile comme l'exige pourtant ce système. Une mauvaise habitude qui provoque la création de files d'attente devant les enseignes des magasins. "Ce n'est pas acceptable car les files d'attente multiplient les contacts", a rappelé un proche de Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, dans les colonnes du Parisien.

Déplacements : les Français bougent 2 à 3 plus que lors du premier Confinement

Nous nous déplaçons beaucoup plus que lors du premier Confinement. C'est l'enseignement que nous pouvons tirer des récentes données partagées par de nombreuses entreprises, à l'instar de Orange ou encore Waze. Une baisse de 30 % du trafic autoroutier a ainsi été observée par la Société des autoroutes du Nord et de l'Est de la France (Sanef). Un chiffre qui avait atteint 60 % lors du premier confinement.

Pour autant, aucun exode rurale massif n'a pas été observé selon Orange. Seule la capitale a vu le nombre de sa population diminuer: - 150 000 habitants à Paris. Aucune région française ne semble, pour autant, en avoir fait les frais. "Il n'y pas une zone en particulier qui a vu une arrivée massive de gens ", atteste Michaël Trabbia, directeur de l'innovation d'Orange. Des déplacements en hausse par rapport au premier confinement qui sont cependant à remettre en perspective. Ce second épisode de confinement est, en effet, une version allégée de celui qui nous avait été concocté au printemps. En moyenne, pour l'instant, une personne contrôlée sur 10 est verbalisée.


Des mesures renforcées à Paris et en IDF

Le confinement devient plus strict à Paris et dans la région parisienne. Un arrêté de la préfecture de police a été publié le 5 novembre et précise que "les activités de livraison et vente à emporter de tous les produits préparés par les restaurants et débits de boissons et les établissements flottants (péniches)" seront interdites à Paris, entre 22 heures et 6 heures. Une mesure qu'Anne Hidalgo avait annoncée sur BFMTV-RMC. "On a de nouvelles restrictions sur Paris et la petite couronne décidées hier. Le préfet de police m'a demandé mon avis et j'ai donné mon accord", avait-elle précisé. Une initiative prise afin d'empêcher les "débordements" et "attroupements" qui pouvaient avoir lieu selon la maire de Paris. 

Les frais d'envoi des livres, pris en charge ?

Bruno Le Maire et Roselyne Bachelot ont annoncé dans un communiqué que l'État prendrait désormais en charge les frais d'envoi des livres commandés dans les librairies indépendantes, pendant la période du confinement. Une façon de les "aider à poursuivre leur activité à travers la vente en ligne" et de permettre aux libraires "de ne facturer à leurs clients que les frais de port au tarif minimum légal, soit 0,01 euro". Quelles sont les librairies concernées ? Celles qui "répondent aux critères de taille TPE et PME et dont la vente de livres neufs est l'activité principale", précise-t-on.

Colère des libraires

Si 7 Français sur 10 approuvent le nouveau confinement, selon un sondage Odoxa-Dentsu consulting pour Franceinfo et Le Figaro, 52 % des Français ne comprennent pas la fermeture des commerces non-essentiels. Les librairies n'ont pas été considérées comme des commerces essentiels et ont donc dû fermer leurs portes. Le critique littéraire et présentateur de l'émission de France 5 La Grande Librairie, François Busnel a donc lancé une pétition intitulée "Monsieur le Président, faisons le choix de la culture en rouvrant les librairies !", un texte signé par l'Académicien Erik Orsenna, le dessinateur Joann Sfar, l'écrivaine Delphine de Vigan ou encore la comédienne Sandrine Kiberlain. 

Le prix Goncourt reporté

Le prix Goncourt aurait dû être décerné le 10 novembre, mais va finalement être reporté par "solidarité" avec les librairies qui doivent fermer, a précisé la déléguée générale de l'Académie Goncourt, Françoise Rossinot. "Le prix Goncourt est remis à une date indéterminée puisque le 10 novembre les librairies ne seront pas ouvertes. Pour les académiciens il n'est pas question de le remettre pour qu'il bénéficie à d'autres plateformes de vente", a-t-elle déclaré.

Le coup de gueule d'Olivier Véran

Les députés de l'Opposition sont parvenus le 4 novembre à voter pour le prolongement de l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 14 décembre, alors que la Majorité souhaitait le maintenir jusqu'à février. Scandalisé par ce coup politique et las des critiques face aux mesures restrictives du gouvernement, Olivier Véran a poussé un véritable coup de gueule à l'Assemblée Nationale.

Le ministre de la Santé a expliqué qu'il venait de visiter le service de réanimation d'un hôpital de Corbeil-Essonnes, en Île-de-France... et a perdu son sang froid, en interpellant ceux qui ne mesuraient pas la gravité du coronavirus: "Dans la première chambre, il y avait un jeune homme de 28 ans, dans le coma, intubé et ventilé avec pas loin de dix pousse-seringue pour pouvoir à la fois l'alimenter et lui fournir les médicaments essentiels pour le maintenir en vie". Laissant la colère monter, il a martelé: "Dans la deuxième chambre, il y avait un homme de 35 ans en surpoids. C'est ça la réalité, mesdames et messieurs les députés. Si vous ne voulez pas l'entendre, sortez d'ici".

Faire ses courses

Le 1er novembre, Jean Castex avait annoncé dans le JT de 20H de TF1 qu'à partir du 4 novembre, tous les produits qui ne peuvent être vendus dans les commerces de proximité, tels que les vêtements, les fleurs ou les livres, ne pourraient pas non plus être en vente dans les grandes surfaces. En outre, une jauge de capacité d'accueil a été mise en place, conformément à ce qui a été énoncé dans le nouveau décret. Les "supermarchés, les magasins multi-commerces, les hypermarchés et les autres magasins de vente d'une surface de plus de 400 m²" ne peuvent pas "accueillir un nombre de clients supérieur à celui permettant de réserver à chacun une surface de 4 m²".Les produits cosmétiques devraient toutefois rester disponibles dans les rayons. Selon Bercy, ceux vendus dans les grandes surfaces sont souvent bien différents de ceux proposés dans les magasins spécialisés tels que Sephora, Marionnaud, Yves Rocher... et ne constitueraient donc pas une "concurrence déloyale".

"Pour savoir quel type de produit va être disponible en grande surface, il suffit de se demander : 'est-ce que ce produit là peut être vendu par un petit commerce de proximité ou est-ce que ce commerce est fermé?' Si le commerce ne peut pas ouvrir, c'est que vous ne pourrez pas le trouver dans une grande surface de 400 m2", a expliqué le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, sur BFMTV.

Le e-commerce raflera-t-il la mise ?

Internet sera-t-il (de nouveau) le grand gagnant du confinement ? Alors que le chiffre d'affaires d'Amazon a bondi de 37 % au troisième trimestre et que son bénéfice a triplé, les petits commerçants, dont les libraires, qui ont dû fermer à cause de l'assignation à domicile, redoublent d'inquiétude. "N'achetez pas des livres sur les plateformes numériques", a lâché la ministre de la Culture Roselyne Bachelot sur LCI. "Amazon se gave, mais à nous de pas les gaver", a-t-elle précisé.

Pour faire preuve de solidarité, le site Rakuten a lancé un fonds d'aide aux commerces. "Nous avons proposé de reverser 50% des commissions de notre chiffre d'affaires réalisé sur les catégories de produits en tension, celles dont les magasins sont fermés et pour lesquelles la période de Noël est si cruciale", a précisé à France 3 Fabien Versavau, PDG de Rakuten France.

Prendre les transports : trafic des trains et métros

Quid de la fréquentation des métros ?

Jean-Baptiste Djebbari a indiqué, au micro de Franceinfo, qu'il y avait 100 % de l'offre de métros pour 35 % de la fréquentation. Aux heures de pointe, la fréquentation "est réduite de moitié par rapport à l'année dernière".

En Île-de-France, la fréquentation des transports a baissé de 50% avant 7 heures, et entre 25 et 40% selon les lignes entre 7 heures et 9 heures, comme l'a précisé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à RMC-BFMTV. Jusqu'à 21h, pour l'instant, les métros, bus, RER et tramways de la région restent assurés à 100%, jusqu'à nouvel ordre.

Si l'entreprise ferroviaire avait maintenu l'intégralité de son trafic afin d'assurer le retour de vacances de la Toussaint, la SNCF réduit son offre de transports longue distance dès le 5 novembre, en raison du confinement. Dès jeudi 75% des TGV sont supprimés. Sur certaines lignes, jusqu'à 80 % des trains devraient être annulés. 

L'ensemble des billets déjà achetés pour les trajets retirés seront annulés et remboursés. 

Les TER devraient eux aussi être impactés par la réduction de circulation. Les discussions sont plus complexes, les TER étant subventionnés par les régions. 

La direction de la SNCF indique que l'activité de fret " devrait être comparable à celle du premier confinement ", soit un peu moins de 60% de l'activité initialement prévue.

Sur le site de la SCNF, il est également précisé que l'offre de restauration à bord est désormais suspendue. Pour rappel, en mars 2020, seuls 7% des trains circulaient.

Confinement et santé

Prendre soin de soi pendant le confinement

Confiné.e.s à la maison

Confinement et enfance

Un reconfinement national

Au programme : un mois de novembre où chacun est prié de rester chez soi. A noter que Emmanuel Macron prône désormais un confinement quelque peu allégé par rapport au précédent.  Ainsi, les établissements de première nécessité resteront ouverts. Certains services continueront également de fonctionner, comme les mairies, les préfectures ou pôle emploi.

À l'instar des trains qui circuleront normalement jusqu'à dimanche soir, selon un communiqué de la SNCF.

Les compétitions sportives professionnelles, quant à elles, pourront, heureusement, continuer, a précisé jeudi la ministre déléguée aux sports, Roxana Maracineanu. Une décision qui ne s'applique pas aux clubs amateurs.

Quels sont les établissements qui restent ouverts ? À quelles conditions avez-vous le droit de sortir de chez vous ? Est-il possible de se déplacer sur le territoire ? On fait le tour de la question.

Quid des territoires d'outre-mer ?

Jean Castex en a précisé les modes d'applications et de fonctionnement du confinement lors d'une conférence de presse, le 29 octobre. Les territoires d'outre-mer, sauf la Martinique, ne seront pas concernés par les mesures de confinement, a précisé Jean Castex. Mais il a ajouté que "des tests seront en revanche exigés au départ ou à l'arrivée de ces territoires, afin d'éviter tout risque de diffusion du virus".

Un confinement allégé

Emmanuel Macron l'affirme : "Nous avons appris des appris des événements du printemps". Une expérience significative qui l'a amené à repenser le confinement sur trois points principaux :

  • Les crèches écoles, collèges et lycées resteront ouverts. "Avec des protocoles sanitaires renforcés", a précisé le Président.
  • Le travail restera possible, à condition de favoriser le télétravail lorsque celui-ci est possible.
  • Les EHPAD et maisons de retraites pourront continuer à recevoir du public.

Un assouplissement qui permettra notamment aux usines, aux exploitations agricoles et entreprises de BTP de rester actifs. "L'économie ne doit ni s'arrêter, ni s'effondrer", a insisté Emmanuel Macron.

Ce qui est autorisé : vos droits

Le retour de l'attestation

Comme au printemps, les sorties ne seront autorisées qu'à certaines conditions. "C'est le retour de l'attestation", a indiqué le Président. Il ne sera possible de sortir de chez soi qu'à condition :

  • D'aller travailler
  • De faire ses courses
  • D'aller chez le médecin
  • De se rendre auprès d'une personne en situation de dépendance
  • De se promener autour de chez soi dans un rayon d'un kilomètre
  • D'accompagner son enfant à l'école

Cette fois, trois attestations différentes sont disponibles puisqu'il en existe désormais une bien distincte à fournir en cas de déplacement professionnel et en cas de trajet professionnel

Se déplacer à 1km de son domicile : carte interactive

Pour prendre l'air ou faire du sport, vous pouvez sortir dans un rayon d'un km autour de votre domicile. Pour connaître le périmètre exact dans lequel vous pouvez vous déplacer et l'ensemble des rues qui vous sont accessibles, Geoconcept a mis en place une carte interactive.

Que peut-on faire ou non ?

L'Association des Maires de France (AMF) a publié un tableau, mis à jour après le décret du 2 novembre, pour récapituler quels établissements sont ouverts ou fermés et ce qu'il est possible de faire durant ce second confinement. 


Permis de chasser

Dans certaines conditions, il sera permis de chasser"Pour des raisons d'intérêt général", la secrétaire d'Etat chargée de la biodiversité, Bérangère Abba a précisé que certains chasseurs pourraient bénéficier de "dérogations sur demande de l'autorité administrative" afin de pratiquer cette activité.

"L'idée et la consigne passée aux préfets est de se tenir au strict minimum et tout ce qui pourrait ne pas présenter de caractère d'urgence n'aura pas lieu dans ce mois de confinement", a précisé la secrétaire d'Etat à la Biodiversité qui a annoncé des dérogations pour éviter la "prolifération" des sangliers responsables d'importants dégâts sur les cultures et des cervidés problématiques pour les forêts, précisant que les prélèvements seraient définis au niveau local.

Le président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC) Willy Schraen avait ensuite mentionné les lapins, lièvres, faisans et pigeons. Mais non, les seules autres espèces chassables sont les cormorans "à une époque où les piscicultures sont très exposées, à l'approche des fêtes de fin d'année", a précisé le ministère.

Les chasses à courre sont interdites, seuls les battues le tir à l'affût peuvent être organisés.

Et "la chasse dite de loisir est suspendue. Il n'est donc pas permis de chasser dans la limite d'une heure quotidienne et dans la limite d'un kilomètre autour de son domicile, comme l'attestation dérogatoire de déplacement le permet lorsqu'il s'agit de promenades ou d'activités physiques", explique la FNC sur son site.

Ce qui est interdit :

Les sorties régionales interdites

L'allégement prôné par le gouvernement ne concerne pas les déplacements en région. Jusqu'au premier décembre, ces derniers sont interdits. Pas de panique cependant ! Le locataire de l'Elysée a annoncé qu'il y aurait une certaine tolérance pour les Français qui rentreront des vacances de la Toussaint.

Selon un communiqué de presse diffusé par la SNCF, les trains circuleront normalement de jeudi à dimanche. Cela, afin de faciliter les retours de vacances.

A noter que les frontières européennes demeurent ouvertes, mais que les frontières extérieures resteront fermées. "Bien évidemment : les Français de l'étranger resteront libres de regagner le territoire", a-t-il affirmé.

Fini les soirées entre amis et dîners entre voisins

Même si ce second confinement est relativement plus souple, il ne vous est pas possible "d'aller chez des amis ou de recevoir des amis à la maison", comme l'avait précisé Jean Castex, lors de sa conférence de presse du 29 octobre. Il en va de même pour les voisins...

Les réunions privées et les rassemblements publics sont prohibés

"Comme au printemps, les réunions privées en dehors du strict noyau familial seront exclues. Les rassemblements publics seront interdits", a annoncé Emmanuel Macron. Même à son domicile, le Président a d'ailleurs appelé à la prudence. Il conseille notamment à tout un chacun de porter un masque et de respecter les distances de sécurité avec les membres de sa famille. Cela, même dans son propre salon.

Le télétravail à généraliser

"Le télétravail n'est pas une option" pour les entreprises qui peuvent le mettre en place. "Un travailleur qui peut effectuer toutes ses tâches en télétravail doit le faire cinq jours sur cinq", a-t-elle conclu.

Coiffeurs et esthéticiennes, interdits d'exercer à domicile ?

Le ministre délégué en charge des PME, Alain Griset, a annoncé sur BFM TV que les coiffeurs et esthéticiennes ne pourraient exercer à domicile. "La coiffure et l'esthétique à domicile est encore plus dangereux qu'en salon ou en institut", a-t-il déclaré. Et de préciser : "En salon, il y a des protocoles qui ont été mis en place. Ils respectaient les protocoles sanitaires. Et un coiffeur qui irait à domicile entrerait dans un lieu qui n'est pas sécurisé".

Une interdiction qui a été confirmée par le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire. "Nous corrigerons dans la journée, La coiffure à domicile ne sera plus possible, par souci d'équité", a-t-il asséné au micro de RTL.

Quelles sont les aides du gouvernement ?

Pour faire face à l'impact économique d'une telle mesure, le ministre de l'Economie Bruno le Maire a déclaré que l'aide économique serait plus importante que lors du premier confinement. Il a présenté une batterie de mesures de soutien aux entreprises, pour un montant de 15 milliards d'euros par mois :

  •  "Toutes les entreprises et tous les commerces qui sont fermés par décision administrative pourront recevoir une indemnisation allant jusqu'à 10 000 euros", et ce, "peu importe le secteur d'activité, peu importe le secteur géographique." Il a annoncé l'activation d'un fonds de solidarité de 6 milliards d'euros par mois de confinement.
  • Exonération totale des cotisation sociales pour toutes les entreprises de moins de 50 salariés fermées administrativement.
  • Les prêts garantis par l'Etat et les prêts directs de l'Etat seront renforcés. 
  • Un crédit d'impôt incitant les bailleurs à annuler une partie des loyers sera ajouté dans le projet de loi de finances pour 2021.
  • Le chômage partiel pour les salariés et les employeurs qui ne pourront pas travailler.

Le président de la République avait annoncé qu'un plan spécial pour les indépendants, les commerçants, les très petites et moyennes entreprises serait pensé. "Je le sais, [ils] redoutent plus que tout les prochaines semaines", a-t-il déclaré.

Un confinement réévalué toutes les deux semaines

Les modes d'application et de fonctionnement du confinement feront l'objet d'une réévaluation toutes les deux semaines. "Nous déciderons le cas échant de mesures complémentaires. Et nous évaluerons si nous pouvons alléger certaines contraintes", a ajouté le président de la République. Au travers de ce confinement généralisé, le but du gouvernement est clair : réduire très fortement le rythme des nouvelles contaminations pour l'heure très élevé sur l'intégralité du territoire.

Le confinement généralisé devrait durer jusqu'au 1er décembre au minimum.

"Au bout d'un mois, nous verrons", a déclaré le ministre de la Santé Olivier Véran sur franceinfo, laissant entendre que le nouveau confinement qui débute vendredi 30 octobre pourrait durer 2 à 3 mois.

L'objectif du gouvernement est de passer de 40 000 cas de contamination par jour à 5 000 d'ici quatre semaines, un but inaccessible en 4 semaines pour les scientifiques. 

Selon France Inter, un scénario englobant les fêtes de fin d'année, Noël et le Nouvel An et courant jusqu'au 5 janvier, a été envisagé par l'exécutif. Cette nouvelle échéance après la Saint-Sylvestre pourrait être retenue si les indicateurs de l'épidémie ne s'améliorent pas dans les semaines qui viennent.

Les restrictions sanitaires de ce nouveau confinement ont été assouplies par rapport au premier. Les crèches, écoles, collèges et lycées sont ouverts. "On fait quoi à la cantine et en éducation physique et sportive ? A ces moments-là, les gens n'ont pas le masque et ils parlent, donc ce sont des occasions de contamination", a expliqué l'épidémiologiste Dominique Costagliola à l'AFP.
Les usines, les entreprises de travaux publics continueront leur activité, les guichets de services publics aussi et les parcs et jardins sont accessibles au public. Les transmissions restent possibles, comme les contaminations intrafamiliales.

Le confinement permet donc de ralentir la propagation du virus mais ne garantit pas son arrêt. Ses résultats dépendent aussi pour beaucoup des comportements individuels. Un durcissement du confinement est à envisager.

Vos questions : 

Peut-on se promener à vélo ?

Lors de sa conférence de presse du 29 octobre dernier, le Premier Ministre Jean Castex n'avait pas évoqué la pratique du vélo. Un manque pour de nombreux adeptes.

Le 4 novembre, c'est la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, qui est venue apporter des précisions sur cette question. "Il est possible de pratiquer [le vélo, Ndlr.] dans la limite d'un kilomètre autour de son domicile et d'une heure par jour", a-t-elle indiqué sur le compte Twitter de son ministère. Ainsi, ces règles s'appliquent si vous souhaitez faire du sport, vous promener ou simplement faire vos courses. A noter que cette limitation dans le temps et l'espace ne s'applique pas aux cyclistes qui se rendent au travail.

Une activité de loisir qui doit cependant se pratiquer seul. Le masque, quant à lui, n'est toujours pas obligatoire lorsqu'on conduit son vélo conformément aux recommandations de l'OMS. 

Un cycliste allemand résidant à Efringen-Kirchen, dans le Bade-Wurtemberg qui se baladait le long du Rhin, en France, à ainsi été verbalisé à hauteur de 135 euros, rapportent Les Dernières Nouvelles d'Alsace. Il se trouvait en effet à plus d'1km de son domicile, et ne respectait donc pas les lois en vigueur. Ce féru de la petite reine a bien tenté d'expliquer que le Confinement n'avait pas les mêmes restrictions dans son pays, mais il a dû s'acquitter de l'amende forfaitaire.

Un ensemble de limitations qui agace pourtant profondément certains passionnés de vélo. Le 3 novembre, l'association nationale des VTTistes, la Moutain Bikers Foundation, a réclamé "un ajustement à la hausse du 1km/1h". "Ce créneau semble compliqué à tenir, notamment sur le long terme, pour des raisons d'équité entre les citoyens et de bon équilibre entre rigueur sanitaire et bien-être physique et moral apporté par la pratique d'activité en pleine nature ", a avancé le comité directeur du MBF dans un communiqué. 

Et son président, Olivier Schneider, d'ajouter sur son compte Twitter:  "On note qu'en extérieur, et notamment à vélo, même lors de contacts "longs", le risque de transmission est faible, a-t-il expliqué. Laissez les cyclistes tranquilles. Les empêcher de pédaler, c'est se tromper de combat."

Quid des mariages, enterrements et cérémonies religieuses ?

Les mariages seront limités à 6 personnes. Quant aux cérémonies religieuses, elles ne pourront pas se tenir en public, sauf les enterrements, qui pourront se dérouler à 30 personnes.

Est-il possible de déménager ?

Il vous est possible de déménager. Contrairement au premier confinement, les sociétés de déménagement sont équipées de masque et de gel hydroalcoolique et sont donc opérationnelles. Toutefois, le client devra s'adapter lors de la réception et de l'enlèvement des cartons, puisqu'il ne sera pas possible de se trouver à plusieurs dans le logement.

En cas de déménagement, vous aurez besoin d'une attestation de déplacement dérogatoire, accompagnée d'un justificatif quant à la nécessité du déménagement, tel qu'un acte de vente.

Puis-je faire mes courses accompagné ?

Il vous est possible de faire vos courses avec votre conjoint, un membre de votre famille ou vos enfants, qui sont confinés avec vous, si, par exemple, vous n'avez pas de moyen de garde ou qu'il est compliqué de faire autrement. Camille Chaize, porte-parole du ministère de l'Intérieur, a confirmé qu'il était également possible de faire ses courses avec un ami ou un voisin, même s'il n'est pas confiné avec vous, et de se déplacer en covoiturage... mais à condition de respecter les distances de sécurité, dans le véhicule et dans le supermarché ! Chacun devra évidemment être muni de son attestation.

Peut-on faire ses achats pendant plus d'1 heure et à plus d'1 km ?

Non, aucune limite de distance à parcourir ou de temps n'est précisée pour les motifs de sortie autres que prendre l'air, promener son chien ou faire de l'exercice. N'ayez crainte, vous pouvez donc faire vos courses tranquille. Pensez bien toutefois à rester muni de votre attestation, et de cocher la case "effectuer des achats de fournitures nécessaires à l'activité professionnelle, des achats de première nécessité, des retraits de commandes et des livraisons à domicile".

Si vous vous faites contrôler par un agent de police, toutefois, il pourra vous demander de présenter votre ticket de caisse ou vos sac(s) de courses pour vérifier que vous êtes bien sorti pour effectuer des achats. Il ne pourra toutefois ni fouiller vos cabas ni juger de la pertinence de votre déplacement pour ce type de commissions.

Que risque-t-on si l'on reçoit des invités chez soi ?

Tout comme si vous sortiez de votre domicile sans attestation, vous risquez une amende de 135 euros si vous invitez des voisins ou amis chez vous. Le propriétaire du logement où se déroule la réception ne serait alors pas le seul à payer l'amende, puisque chaque convive débourserait aussi 135 euros pour avoir bravé le confinement. En cas de récidive dans le 15 jours, l'amende peut monter jusqu'à 200 euros. Si vous bravez le confinement trois fois en moins d'un mois, vous vous exposez à 3.750 euros d'amende et six mois de prison.

Quant à ceux qui organisent des fêtes, ils ne peuvent se faire verbaliser directement chez eux, puisque la loi ne le permet pas. Par contre, les agents de police pourront patienter en dehors du logement pour procéder à la verbalisation.

Dans la nuit du 7 au 8 novembre, une patrouille de police a découvert qu'une soirée privée se déroulait dans un bar de La Rochelle alors qu'il était officiellement fermé depuis le confinement... Pas moins de 25 personnes participaient aux festivités. Selon le compte Facebook de la police nationale de Charente-Maritime, les 25 personnes ont été verbalisées.


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