samedi 7 novembre 2020

Confinement : Plus strict et renforcé ? Faire ses courses plus d'1h à plus d'1km

Confinement : Plus strict et renforcé ? Faire ses courses plus d'1h à plus d'1km

[Mis à jour samedi 7 novembre à 10h53]  Les Français se déplacent plus que lors du premier confinement. C'est l'enseignement que nous pouvons tirer des récentes données partagées par de nombreuses entreprises, à l'instar de Orange ou encore Waze. Une baisse de 30 % du trafic autoroutier a ainsi été observée par la Société des autoroutes du Nord et de l'Est de la France (Sanef). Un chiffre qui avait atteint 60 % lors du premier confinement.
Pour autant, aucun exode rurale massif n'a pas été observé selon Orange. Seule la capitale a vu le nombre de sa population diminuer : - 150 000 habitants à Paris. Aucune région française ne semble, pour autant, en avoir fait les frais. " Il n'y pas une zone en particulier qui a vu une arrivée massive de gens ", atteste Michaël Trabbia, directeur de l'innovation d'Orange.
Des déplacements en hausse par rapport au premier confinement qui sont cependant à remettre en perspective. Ce second épisode de confinement est, en effet, une version allégée de celui qui nous avait été concocté au printemps.

Un confinement ciblé ? 

L'option avait été jusqu'alors écartée. Désormais, elle est étudiée... L'exécutif réfléchit à un possible confinement ciblé des personnes à risques, selon les informations du Monde du 6 novembre. "On travaille dessus, si l'épidémie réduit", aurait-on déclaré dans l'entourage d'Emmanuel Macron.
Le 26 octobre, le conseil scientifique avait estimé à 22 millions le nombre de personnes dites vulnérables, en France.
Un chiffre qui comprend les seniors, mais aussi des jeunes avec "facteurs de comorbidité (diabète, surpoids, insuffisance rénale, cancer)". Toutefois, pour le conseil scientifique, ce type de confinement "ne pourrait être obligatoire, pour des raisons à la fois éthiques, sociales et sans doute juridiques (rupture d'égalité)".
En outre, si ce scénario est étudié, il n'est pas dit qu'il se concrétise. Les oppositions sont encore nombreuses au sein même de l'équipe d'Emmanuel Macron. "Le seul isolement des personnes vulnérables n'est pas une solution. Cela serait penser que nous sommes capables de rendre complètement étanches les générations, et que les jeunes ne sont pas touchés par la maladie", a précisé un proche d'Olivier Véran.

Ecole, Lycée, Bac : cours à distance et contrôle continu

Qu'a annoncé Olivier Véran jeudi 5 novembre ?

"La situation dans notre pays est très sérieuse. La deuxième vague est là et elle est violente", a lâché le ministre de la Santé Olivier Véran, lors de son point presse hebdomadaire du jeudi 5 novembre.

A cette occasion, le ministre de la Santé a tenu à rappeler quelques chiffres glaçants. 58 046 cas ont été testés positifs durant les dernières 24h et "85 % des lits de réanimation" seraient actuellement occupés en France.
Un chiffre dont la croissance a cependant été ralentie par les mesures de confinement, selon le ministre.  "Si nous n'avions rien fait [...]  toutes les réanimations auraient été saturées dès le 11 novembre", a-t-il assuré. 

Pour l'heure, aucune nouvelle mesure n'a d'ailleurs été annoncée. Le ministre de la Santé s'est contenté de confirmer qu'aucun couvre-feu n'était à l'ordre du jour en France, contrairement aux propos tenus par le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, il y a quelques jours. Seule les mesures de fermeture de certains commerces parisiens après 22h, mentionnées par Anne Hidalgo ce jeudi 5 octobre, ont été confirmées par le ministre.

Tout en saluant les efforts faits par les Français à l'heure du second confinement, Olivier Véran a invité les Français à "tenir". " Et nous allons tenir ", a-t-il martelé.

Le confinement... jusqu'à quand : calculez sa durée

Le data scientist Guillaume Rozier a mis au point un calculateur pour prédire sa durée ! Pour ce faire, il a fait des calculs et projections à l'aide du taux de reproduction effectif, qui mesure le nombre de personnes contaminées par un malade. "Cette donnée est la principale variable permettant de faire retomber le nombre de cas", a-t-il précisé sur son site, Covidtracker.fr. À l'aide de ces informations, Guillaume Rozier parie sur une date de déconfinement "entre le 10 et 30 décembre". L'avenir nous dira si ses prédictions étaient exactes...

Des mesures renforcées à Paris et en IDF

Le confinement devient plus strict à Paris et dans la région parisienne. Un arrêté de la préfecture de police a été publié le 5 novembre et précise que "les activités de livraison et vente à emporter de tous les produits préparés par les restaurants et débits de boissons et les établissements flottants (péniches)" seront interdites à Paris, entre 22 heures et 6 heures.
Une mesure qu'Anne Hidalgo avait annoncée sur BFMTV-RMC. "On a de nouvelles restrictions sur Paris et la petite couronne décidées hier. Le préfet de police m'a demandé mon avis et j'ai donné mon accord", avait-elle précisé. Une initiative prise afin d'empêcher les "débordements" et "attroupements" qui pouvaient avoir lieu selon la maire de Paris. 

Anne Hidalgo a également annoncé la réouverture possible des librairies à Paris dès le 12 novembre. "Dans la perspective du 12 novembre, si la situation sanitaire le permet, je souhaite la réouverture de ces commerces de proximité", a-t-elle précisé sur Twitter.

Les frais d'envoi des livres, pris en charge ?

Bruno Le Maire et Roselyne Bachelot ont annoncé dans un communiqué que l'État prendrait désormais en charge les frais d'envoi des livres commandés dans les librairies indépendantes, pendant la période du confinement. Une façon de les "aider à poursuivre leur activité à travers la vente en ligne" et de permettre aux libraires "de ne facturer à leurs clients que les frais de port au tarif minimum légal, soit 0,01 euro".

Quelles sont les librairies concernées ? Celles qui "répondent aux critères de taille TPE et PME et dont la vente de livres neufs est l'activité principale", précise-t-on.

Gérald Darmanin : son jogging fait polémique

Gérald Darmanin a suscité la surprise des habitants de Tourcoing, dans la matinée du 1er novembre. Le ministre de l'Intérieur en personne a été surpris en train de faire son jogging, le long du canal de Roubaix... en dehors du périmètre de sortie qui lui est autorisé!

Le service de sécurité du ministre a expliqué, auprès de La Voix Du Nord : "Le choix du parcours relève de contraintes de sécurité que nous imposons. Nous avons reconnu plusieurs itinéraires. Nous avons choisi cette zone parce qu'elle évite de courir en ville et qu'elle est la plus proche". Ce serait donc pour éviter une "agression" potentielle "avec un véhicule" que Gérald Darmanin a choisi de faire son jogging dans ce coin.

Sa sortie n'aura duré que 32 minutes, en dessous du temps maximal de sortie, qui s'élève à une heure. C'est déjà ça...

Vers un nouveau couvre-feu ?

Nous allons réinstaurer un couvre-feu sur Paris et peut-être en Ile-de-France", a déclaré mardi 3 novembre le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, sur BFM TV-RMC. Il a ajouté qu'un "arrêté" allait "sortir dans la journée" et pourrait être étendu sur "d'autres territoires", sur décision des préfets.
Mais rapidement, Matignon a rectifié les déclarations de Gabriel Attal, précisant que la mise en place d'un couvre-feu n'était "absolument pas décidée à ce stade". L'objectif serait de "fixer une heure nocturne de fermeture des commerces autorisés à fonctionner", selon Franceinfo. "Une décision sera prise dans les prochains jours", a précisé le cabinet du Premier ministre.

7 Français sur 10, prêts à passer Noël confinés

Olivier Véran nous a prévenus dans le JDD : "Noël ne sera pas une fête normale cette année". Le ministre de la Santé a ajouté qu'il faudrait faire l'effort d'organiser des réunions "en petit comité". Il a ajouté qu'il était "difficile d'envisager de grandes soirées" pour le réveillon du Nouvel An.

Et de tenter de rasséréner (légèrement) les Français: "Notre but est que la pression épidémique retombe pour qu'on puisse faire des courses à temps, se préparer dans la joie, pour que les familles se retrouvent".

Environ 71 % des Français sont prêts à passer les fêtes de fin d'année en confinement, selon un sondage Ifop pour Le Parisien. Quant aux moins de 25 ans, ils sont 39 % à s'opposer à passer Noël et le Nouvel An confinés. Plus de 63 % des citoyens sont, eux, prêts à se plier à "un excès de précautions sanitaires pour protéger la santé de tous".

Colère des libraires

Si 7 Français sur 10 approuvent le nouveau confinement, selon un sondage Odoxa-Dentsu consulting pour Franceinfo et Le Figaro, 52 % des Français ne comprennent pas la fermeture des commerces non-essentiels. 

Les librairies n'ont pas été considérées comme des commerces essentiels et ont donc dû fermer leurs portes.
Le critique littéraire et présentateur de l'émission de France 5 La Grande Librairie, François Busnel a donc lancé une pétition intitulée "Monsieur le Président, faisons le choix de la culture en rouvrant les librairies !", un texte signé par l'Académicien Erik Orsenna, le dessinateur Joann Sfar, l'écrivaine Delphine de Vigan ou encore la comédienne Sandrine Kiberlain. 

Le prix Goncourt reporté

Le prix Goncourt aurait dû être décerné le 10 novembre, mais va finalement être reporté par "solidarité" avec les librairies qui doivent fermer, a précisé la déléguée générale de l'Académie Goncourt, Françoise Rossinot. "Le prix Goncourt est remis à une date indéterminée puisque le 10 novembre les librairies ne seront pas ouvertes. Pour les académiciens il n'est pas question de le remettre pour qu'il bénéficie à d'autres plateformes de vente", a-t-elle déclaré.

Vers des mesures plus strictes ?

Emmanuel Macron a réuni un conseil de défense, dans la matinée du 4 novembre, afin de décider (ou non) la mise en place de mesures plus strictes pour limiter la propagation du coronavirus. Dans le même temps, des voix s'élèvent de tous les côtés pour fustiger un confinement trop laxiste, comme le maire de Nice, Christian Estrosi, qui a dénoncé un "semi-confinement", dans Le Parisien, ou Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Tenon à Paris, qui a dit sa "consternation" à l'AFP, face à ce qu'il considère comme un "confinement light".

Le coup de gueule d'Olivier Véran

Les députés de l'Opposition sont parvenus le 4 novembre à voter pour le prolongement de l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 14 décembre, alors que la Majorité souhaitait le maintenir jusqu'à février. Scandalisé par ce coup politique et las des critiques face aux mesures restrictives du gouvernement, Olivier Véran a poussé un véritable coup de gueule à l'Assemblée Nationale.

Le ministre de la Santé a expliqué qu'il venait de visiter le service de réanimation d'un hôpital de Corbeil-Essonnes, en Île-de-France... et a perdu son sang froid, en interpellant ceux qui ne mesuraient pas la gravité du coronavirus: "Dans la première chambre, il y avait un jeune homme de 28 ans, dans le coma, intubé et ventilé avec pas loin de dix pousse-seringue pour pouvoir à la fois l'alimenter et lui fournir les médicaments essentiels pour le maintenir en vie".
Laissant la colère monter, il a martelé: "Dans la deuxième chambre, il y avait un homme de 35 ans en surpoids. C'est ça la réalité, mesdames et messieurs les députés. Si vous ne voulez pas l'entendre, sortez d'ici".

Les dates du prochain confinement dévoilées ?

Alors que Disneyland Paris a annoncé que le parc était fermé "du 4 janvier au 12 février inclus", mais certainement ouvert du "19 décembre au 3 janvier", la Toile s'est enflammée. Le célèbre parc aurait-il des informations que nous n'aurions pas ? Une multitude d'internautes ont cru que Disneyland Paris avait, sans le vouloir, révélé les dates du prochain confinement... Mais la direction du parc a rapidement mis les choses au clair dans un communiqué : "Nous serons fermés du 4 janvier au 12 février inclus, car il s'agit d'une période durant laquelle la fréquentation, après le pic de Noël, est généralement faible". Tout simplement ! 

Faire ses courses

Le 1er novembre, Jean Castex avait annoncé dans le JT de 20H de TF1 qu'à partir du 4 novembre, tous les produits qui ne peuvent être vendus dans les commerces de proximité, tels que les vêtements, les fleurs ou les livres, ne pourront pas non plus être en vente dans les grandes surfaces. En outre, une jauge de capacité d'accueil sera mise en place, conformément à ce qui a été énoncé dans le nouveau décret. Les "supermarchés, les magasins multi-commerces, les hypermarchés et les autres magasins de vente d'une surface de plus de 400 m²" ne pourront pas "accueillir un nombre de clients supérieur à celui permettant de réserver à chacun une surface de 4 m²".Les produits cosmétiques devraient toutefois rester disponibles dans les rayons. Selon Bercy, ceux vendus dans les grandes surfaces sont souvent bien différents de ceux proposés dans les magasins spécialisés tels que Sephora, Marionnaud, Yves Rocher... et ne constitueraient donc pas une "concurrence déloyale".

"Pour savoir quel type de produit va être disponible en grande surface, il suffit de se demander : 'est-ce que ce produit là peut être vendu par un petit commerce de proximité ou est-ce que ce commerce est fermé?' Si le commerce ne peut pas ouvrir, c'est que vous ne pourrez pas le trouver dans une grande surface de 400 m2", a expliqué le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, sur BFMTV.

Le e-commerce raflera-t-il la mise ?

Internet sera-t-il (de nouveau) le grand gagnant du confinement ? Alors que le chiffre d'affaires d'Amazon a bondi de 37 % au troisième trimestre et que son bénéfice a triplé, les petits commerçants, dont les libraires, qui ont dû fermer à cause de l'assignation à domicile, redoublent d'inquiétude. "N'achetez pas des livres sur les plateformes numériques", a lâché la ministre de la Culture Roselyne Bachelot sur LCI. "Amazon se gave, mais à nous de pas les gaver", a-t-elle précisé.

Pour faire preuve de solidarité, le site Rakuten a lancé un fonds d'aide aux commerces.

"Nous avons proposé de reverser 50% des commissions de notre chiffre d'affaires réalisé sur les catégories de produits en tension, celles dont les magasins sont fermés et pour lesquelles la période de Noël est si cruciale", a précisé à France 3 Fabien Versavau, PDG de Rakuten France.

Puis-je faire mes courses accompagné ?

Il vous est possible de faire vos courses avec votre conjoint, un membre de votre famille ou vos enfants, qui sont confinés avec vous, si, par exemple, vous n'avez pas de moyen de garde ou qu'il est compliqué de faire autrement.

Camille Chaize, porte-parole du ministère de l'Intérieur, a confirmé qu'il était également possible de faire ses courses avec un ami ou un voisin, même s'il n'est pas confiné avec vous, et de se déplacer en covoiturage... mais à condition de respecter les distances de sécurité, dans le véhicule et dans le supermarché ! Chacun devra évidemment être muni de son attestation.

Peut-on faire ses courses pendant plus d'1 heure et à plus d'1 km ?

Non, aucune limite de distance à parcourir ou de temps n'est précisée pour les motifs de sortie autres que prendre l'air, promener son chien ou faire de l'exercice. N'ayez crainte, vous pouvez donc faire vos courses tranquille.

Pensez bien toutefois à rester muni de votre attestation, et de cocher la case "effectuer des achats de fournitures nécessaires à l'activité professionnelle, des achats de première nécessité, des retraits de commandes et des livraisons à domicile".

Si vous vous faites contrôler par un agent de police, toutefois, il pourra vous demander de présenter votre ticket de caisse ou vos sac(s) de courses pour vérifier que vous êtes bien sorti pour effectuer des achats. Il ne pourra toutefois ni fouiller vos cabas ni juger de la pertinence de votre déplacement pour ce type de commissions. 

Prendre les transports : trafic des trains et métros

Quid de la fréquentation des métros ?

Jean-Baptiste Djebbari a indiqué, au micro de Franceinfo, qu'il y avait 100 % de l'offre de métros pour 35 % de la fréquentation. Aux heures de pointe, la fréquentation "est réduite de moitié par rapport à l'année dernière".

En Île-de-France, la fréquentation des transports a baissé de 50% avant 7 heures, et entre 25 et 40% selon les lignes entre 7 heures et 9 heures, comme l'a précisé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à RMC-BFMTV. Jusqu'à 21h, pour l'instant, les métros, bus, RER et tramways de la région restent assurés à 100%, jusqu'à nouvel ordre.

Si l'entreprise ferroviaire avait maintenu l'intégralité de son trafic afin d'assurer le retour de vacances de la Toussaint, la SNCF réduit son offre de transports longue distance dès le 5 novembre, en raison du confinement. Dès jeudi 75% des TGV sont supprimés. Sur certaines lignes, jusqu'à 80 % des trains devraient être annulés. 

L'ensemble des billets déjà achetés pour les trajets retirés seront annulés et remboursés. 

Les TER devraient eux aussi être impactés par la réduction de circulation. Les discussions sont plus complexes, les TER étant subventionnés par les régions. 

La direction de la SNCF indique que l'activité de fret " devrait être comparable à celle du premier confinement ", soit un peu moins de 60% de l'activité initialement prévue.

Sur le site de la SCNF, il est également précisé que l'offre de restauration à bord est désormais suspendue.Pour rappel, en mars 2020, seuls 7% des trains circulaient.

Confinement et santé

Un reconfinement national

Au programme : un mois de novembre où chacun est prié de rester chez soi. A noter que Emmanuel Macron prône désormais un confinement quelque peu allégé par rapport au précédent.  Ainsi, les établissements de première nécessité resteront ouverts. Certains services continueront également de fonctionner, comme les mairies, les préfectures ou pôle emploi.

La grande majorité, pourtant, fermeront leurs portes. Les fleuristes, eux, sont pour autant dépositaires d'un protocole adapté à la période. "En raison de la Toussaint", a précisé le porte-parole du gouvernement sur RTL ce jeudi. A l'inverse des autres commerces, les marchands de plantes et jardineries ne fermeront donc leurs portes que dimanche soir.

À l'instar des trains qui circuleront normalement jusqu'à dimanche soir, selon un communiqué de la SNCF.

Les compétitions sportives professionnelles, quant à elles, pourront, heureusement, continuer, a précisé jeudi la ministre déléguée aux sports, Roxana Maracineanu. Une décision qui ne s'applique pas aux clubs amateurs.

Quels sont les établissements qui restent ouverts ? À quelles conditions avez-vous le droit de sortir de chez vous ? Est-il possible de se déplacer sur le territoire ? On fait le tour de la question.

Quid des territoires d'outre-mer ?

Jean Castex en a précisé les modes d'applications et de fonctionnement du confinement lors d'une conférence de presse, le 29 octobre. Les territoires d'outre-mer, sauf la Martinique, ne seront pas concernés par les mesures de confinement, a précisé Jean Castex. Mais il a ajouté que "des tests seront en revanche exigés au départ ou à l'arrivée de ces territoires, afin d'éviter tout risque de diffusion du virus".

Un confinement allégé

Emmanuel Macron l'affirme : "Nous avons appris des appris des événements du printemps". Une expérience significative qui l'a amené à repenser le confinement sur trois points principaux :

  • Les crèches écoles, collèges et lycées resteront ouverts. "Avec des protocoles sanitaires renforcés", a précisé le Président.
  • Le travail restera possible, à condition de favoriser le télétravail lorsque celui-ci est possible.
  • Les EHPAD et maisons de retraites pourront continuer à recevoir du public.

Un assouplissement qui permettra notamment aux usines, aux exploitations agricoles et entreprises de BTP de rester actifs. "L'économie ne doit ni s'arrêter, ni s'effondrer", a insisté Emmanuel Macron.

Ce qui est autorisé : vos droits

Le retour de l'attestation

Comme au printemps, les sorties ne seront autorisées qu'à certaines conditions. "C'est le retour de l'attestation", a indiqué le Président. Il ne sera possible de sortir de chez soi qu'à condition :

  • D'aller travailler
  • De faire ses courses
  • D'aller chez le médecin
  • De se rendre auprès d'une personne en situation de dépendance
  • De se promener autour de chez soi dans un rayon d'un kilomètre
  • D'accompagner son enfant à l'école

Cette fois, trois attestations différentes sont disponibles puisqu'il en existe désormais une bien distincte à fournir en cas de déplacement professionnel et en cas de trajet professionnel

Se déplacer à 1km de son domicile : carte interactive

Pour prendre l'air ou faire du sport, vous pouvez sortir dans un rayon d'un km autour de votre domicile. Pour connaître le périmètre exact dans lequel vous pouvez vous déplacer et l'ensemble des rues qui vous sont accessibles, Geoconcept a mis en place une carte interactive.

Que peut-on faire ou non ?

L'Association des Maires de France (AMF) a publié un tableau, mis à jour après le décret du 2 novembre, pour récapituler quels établissements sont ouverts ou fermés et ce qu'il est possible de faire durant ce second confinement. 

Quid des mariages, enterrements et cérémonies religieuses ?

Les mariages seront limités à 6 personnes. Quant aux cérémonies religieuses, elles ne pourront pas se tenir en public, sauf les enterrements, qui pourront se dérouler à 30 personnes.

Est-il possible de déménager ?

Il vous est possible de déménager. Contrairement au premier confinement, les sociétés de déménagement sont équipées de masque et de gel hydroalcoolique et sont donc opérationnelles. Toutefois, le client devra s'adapter lors de la réception et de l'enlèvement des cartons, puisqu'il ne sera pas possible de se trouver à plusieurs dans le logement.

En cas de déménagement, vous aurez besoin d'une attestation de déplacement dérogatoire, accompagnée d'un justificatif quant à la nécessité du déménagement, tel qu'un acte de vente.

Permis de chasser

Dans certaines conditions, il sera permis de chasser"Pour des raisons d'intérêt général", la secrétaire d'Etat chargée de la biodiversité, Bérangère Abba a précisé que certains chasseurs pourraient bénéficier de "dérogations sur demande de l'autorité administrative" afin de pratiquer cette activité.

"L'idée et la consigne passée aux préfets est de se tenir au strict minimum et tout ce qui pourrait ne pas présenter de caractère d'urgence n'aura pas lieu dans ce mois de confinement", a précisé la secrétaire d'Etat à la Biodiversité qui a annoncé des dérogations pour éviter la "prolifération" des sangliers responsables d'importants dégâts sur les cultures et des cervidés problématiques pour les forêts, précisant que les prélèvements seraient définis au niveau local.

Le président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC) Willy Schraen avait ensuite mentionné les lapins, lièvres, faisans et pigeons. Mais non, les seules autres espèces chassables sont les cormorans "à une époque où les piscicultures sont très exposées, à l'approche des fêtes de fin d'année", a précisé le ministère.

Les chasses à courre sont interdites, seuls les battues le tir à l'affût peuvent être organisés.

Et "la chasse dite de loisir est suspendue. Il n'est donc pas permis de chasser dans la limite d'une heure quotidienne et dans la limite d'un kilomètre autour de son domicile, comme l'attestation dérogatoire de déplacement le permet lorsqu'il s'agit de promenades ou d'activités physiques", explique la FNC sur son site.

Ce qui est interdit :

Les sorties régionales interdites

L'allégement prôné par le gouvernement ne concerne pas les déplacements en région. Jusqu'au premier décembre, ces derniers sont interdits. Pas de panique cependant ! Le locataire de l'Elysée a annoncé qu'il y aurait une certaine tolérance pour les Français qui rentreront des vacances de la Toussaint.

Selon un communiqué de presse diffusé par la SNCF, les trains circuleront normalement de jeudi à dimanche. Cela, afin de faciliter les retours de vacances.

A noter que les frontières européennes demeurent ouvertes, mais que les frontières extérieures resteront fermées. "Bien évidemment : les Français de l'étranger resteront libres de regagner le territoire", a-t-il affirmé.

Fini les soirées entre amis et dîners entre voisins

Même si ce second confinement est relativement plus souple, il ne vous est pas possible "d'aller chez des amis ou de recevoir des amis à la maison", comme l'avait précisé Jean Castex, lors de sa conférence de presse du 29 octobre. Il en va de même pour les voisins...

Les réunions privées et les rassemblements publics sont prohibés

"Comme au printemps, les réunions privées en dehors du strict noyau familial seront exclues. Les rassemblements publics seront interdits", a annoncé Emmanuel Macron. Même à son domicile, le Président a d'ailleurs appelé à la prudence. Il conseille notamment à tout un chacun de porter un masque et de respecter les distances de sécurité avec les membres de sa famille. Cela, même dans son propre salon.

Le télétravail à généraliser

"Le télétravail n'est pas une option" pour les entreprises qui peuvent le mettre en place. "Un travailleur qui peut effectuer toutes ses tâches en télétravail doit le faire cinq jours sur cinq", a-t-elle conclu.

Coiffeurs et esthéticiennes, interdits d'exercer à domicile ?

Le ministre délégué en charge des PME, Alain Griset, a annoncé sur BFM TV que les coiffeurs et esthéticiennes ne pourraient exercer à domicile. "La coiffure et l'esthétique à domicile est encore plus dangereux qu'en salon ou en institut", a-t-il déclaré. Et de préciser : "En salon, il y a des protocoles qui ont été mis en place. Ils respectaient les protocoles sanitaires. Et un coiffeur qui irait à domicile entrerait dans un lieu qui n'est pas sécurisé".

Une interdiction qui a été confirmée par le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire. "Nous corrigerons dans la journée, La coiffure à domicile ne sera plus possible, par souci d'équité", a-t-il asséné au micro de RTL.

Quelles sont les aides du gouvernement ?

Pour faire face à l'impact économique d'une telle mesure, le ministre de l'Economie Bruno le Maire a déclaré que l'aide économique serait plus importante que lors du premier confinement. Il a présenté une batterie de mesures de soutien aux entreprises, pour un montant de 15 milliards d'euros par mois :

  •  "Toutes les entreprises et tous les commerces qui sont fermés par décision administrative pourront recevoir une indemnisation allant jusqu'à 10 000 euros", et ce, "peu importe le secteur d'activité, peu importe le secteur géographique." Il a annoncé l'activation d'un fonds de solidarité de 6 milliards d'euros par mois de confinement.
  • Exonération totale des cotisation sociales pour toutes les entreprises de moins de 50 salariés fermées administrativement.
  • Les prêts garantis par l'Etat et les prêts directs de l'Etat seront renforcés. 
  • Un crédit d'impôt incitant les bailleurs à annuler une partie des loyers sera ajouté dans le projet de loi de finances pour 2021.
  • Le chômage partiel pour les salariés et les employeurs qui ne pourront pas travailler.

Le président de la République avait annoncé qu'un plan spécial pour les indépendants, les commerçants, les très petites et moyennes entreprises serait pensé. "Je le sais, [ils] redoutent plus que tout les prochaines semaines", a-t-il déclaré.

Un confinement réévalué toutes les deux semaines

Les modes d'application et de fonctionnement du confinement feront l'objet d'une réévaluation toutes les deux semaines. "Nous déciderons le cas échant de mesures complémentaires. Et nous évaluerons si nous pouvons alléger certaines contraintes", a ajouté le président de la République. Au travers de ce confinement généralisé, le but du gouvernement est clair : réduire très fortement le rythme des nouvelles contaminations pour l'heure très élevé sur l'intégralité du territoire.

Un objectif qui en cache un autre : l'espoir que les Français puissent célébrer Noël en famille. Une idée réalisable selon le Président du Conseil Scientifique, Jean-François Delfraissy, qui précisait cependant, ce jeudi 29 octobre sur France Inter, que les fêtes de fin d'années seraient certainement "différentes" "Elles se feront en petit comité et probablement sous le couvre-feu", a-t-il ajouté.

Le confinement généralisé devrait durer jusqu'au 1er décembre au minimum.

"Au bout d'un mois, nous verrons", a déclaré le ministre de la Santé Olivier Véran sur franceinfo, laissant entendre que le nouveau confinement qui débute vendredi 30 octobre pourrait durer 2 à 3 mois.

L'objectif du gouvernement est de passer de 40 000 cas de contamination par jour à 5 000 d'ici quatre semaines, un but inaccessible en 4 semaines pour les scientifiques. 

Selon France Inter, un scénario englobant les fêtes de fin d'année, Noël et le Nouvel An et courant jusqu'au 5 janvier, a été envisagé par l'exécutif. Cette nouvelle échéance après la Saint-Sylvestre pourrait être retenue si les indicateurs de l'épidémie ne s'améliorent pas dans les semaines qui viennent.

Les restrictions sanitaires de ce nouveau confinement ont été assouplies par rapport au premier. Les crèches, écoles, collèges et lycées sont ouverts. "On fait quoi à la cantine et en éducation physique et sportive ? A ces moments-là, les gens n'ont pas le masque et ils parlent, donc ce sont des occasions de contamination", a expliqué l'épidémiologiste Dominique Costagliola à l'AFP.
Les usines, les entreprises de travaux publics continueront leur activité, les guichets de services publics aussi et les parcs et jardins sont accessibles au public. Les transmissions restent possibles, comme les contaminations intrafamiliales.

Le confinement permet donc de ralentir la propagation du virus mais ne garantit pas son arrêt. Ses résultats dépendent aussi pour beaucoup des comportements individuels. Un durcissement du confinement est à envisager.


https://ift.tt/2U3wsEk

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire