En reconfinement, le télétravail est désormais la norme, lorsque c'est possible. Du moins, en théorie. Dans les faits, cette obligation est loin d'être systématiquement respectée. Aujourd'hui, à peine la moitié (46%) des salariés ayant un poste totalement "télétravaillable" travaillent tous les jours depuis leur domicile.
Selon un sondage Ifop*pour Consolab, pas moins de 27% des personnes interrogées ont été forcées de se rendre à leur bureau alors que leurs tâches étaient télétravaillables. 14 % d'entre eux sont même obligés de se rendre au lieu de leur travail tous les jours, tandis que 40 % doivent venir quelques fois dans la semaine.
Face à la pression des managers, seulement 11 % des sondés ont osé déclarer ces faits à leur syndicat.
Télétravail et indiscipline
Si le télétravail n'est pas aussi largement appliqué que lors du premier confinement, c'est aussi parce que celui-ci est bien moins respecté qu'au printemps.
En cette période de fête de fin d'année, et alors que les Français ont appris à vivre avec le coronavirus, 60 % de nos compatriotes avouent avoir déjà bravé le confinement. Ils étaient seulement 33 % à l'avoir fait entre mars et mai.
Application des règles et sanctions
Toutefois, la ministre du Travail Elisabeth Borne n'a pas hésité à faire preuve de fermeté au micro de BFM TV. Elle a annoncé que les entreprises ne respectant pas l'exigence de télétravail pourraient écoper de sanctions:
"Si certaines entreprises n'ont pas compris, on sera dans notre rôle de continuer à conseiller, de continuer à accompagner mais aussi de contrôler et si ça ne va pas de mettre en demeure et d'avoir des sanctions".
*Sondage réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 4 au 5 novembre 2020 auprès d'un échantillon de 2.030 personnes (dont un sous-échantillon de 1.094 salariés), représentatif de la population âgée de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine.
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