mardi 19 janvier 2021

Bilan démographique et fécondité : 740 000 bébés nés en France en 2020

Bilan démographique et fécondité : 740 000 bébés nés en France en 2020

En 2021, la France compte 67,4 millions de Français et 753 000 bébés sont nés cette année, soit 13 000 naissances de moins qu'en 2019, qui comptait aussi 6000 bébés de moins que l'année précédente. En effet, le nombre de naissance baisse chaque année depuis cinq ans précise l'Insee dans son bulletin démographique 2020 publié ce 19 janvier 2021. Cette baisse continue pourrait s'expliquer par une diminution du nombre de femmes en âge de procréer (entre 20 et 40 ans), de moins en moins nombreuses depuis le milieu des années 1990. 

Qu'est-ce que le taux de fécondité ? 

Pour calculer le taux de fécondité, l'Insee prend en compte un âge donné ou une tranche d'âge afin de définir le nombre d'enfants par femme au cours de l'année. Ce chiffre est alors rapporté à la population moyenne de l'année des femmes du même âge. En 2020, l'indicateur conjoncturel de fécondité s'élève à 1,84 enfant par femme. L'ICF oscillait autour de 2 enfants par femme entre les années 2006 et 2014. Enfin, la France reste en 2020 le pays le plus fécond de l'Union européenne.

Les femmes font des enfants plus tard

L'âge moyen de la maternité ne cesse d'augmenter au fil des ans : "il atteint 30,8 en 2020, 30,7 ans en 2019, contre 29,3 ans vingt ans plus tôt" précise l'Insee. Par ailleurs, si les femmes les plus fécondes sont âgées de 25 à 24 ans, le taux de fécondité des moins de 30 ans baisse depuis les années 2000 et cette diminution s'accélère depuis 2015, note le rapport. Ainsi, 100 femmes âgées de 25 à 29 ans donnaient naissance à 13 enfants en 1999, puis 12,3 enfants en 2014 et elles n'en ont plus que 10,6 en 2020. Chez les femmes âgées de 30 à 34 ans, on compte 13,1 enfants pour 100 femmes en 2014 et 12,5 enfants en 2020.

L'espérance de vie en 2020

Selon le rapport 2020 de l'Insee, l'espérance de vie à la naissance est de 85,2 ans pour les femmes et de 79,2 ans pour les hommes. Ces derniers ont gagné 2 ans en dix années, et les femmes 1,2 an même si la pandémie de coronavirus a freiné ce gain en terme d'espérance de vie. "En 2020, la pandémie (de coronavirus) a fait perdre 0,4 an d'espérance de vie aux femmes et 0,5 an aux hommes", précise l'Insee.

La France, championne de la fécondité en 2016 et 2017

La France a pourtant connu ses heures de gloire il y a quelques années. Avec 1,92 enfant par femme en 2016, et 1,90 enfant par femme en 2017, l'hexagone était le pays de l'Union Européenne (avec l'Irlande) dont la fécondité était la plus élevée. Depuis 2016, la Suède devance légèrement l'Irlande. Son indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) est de 1,78 en 2017, contre 1,77 pour l'Irlande. A contrario, les cinq pays de l'UE les moins féconds sont Malte (ICF de 1,26), l'Espagne (1,31), l'Italie (1,32), Chypre (1,32) et la Grèce (1,35). Quant à l'Allemagne, qui faisait partie il y a dix ans des pays les moins féconds de l'UE, elle figure désormais dans la moyenne (ICF de 1,57 contre 1,59 pour l'ensemble de l'UE).


https://ift.tt/3bURaAm

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire