lundi 1 février 2021

Covid étudiants : chèques psychologiques, bons d'achats Intermarché

Covid étudiants : chèques psychologiques, bons d'achats Intermarché

Les jeunes en souffrance psychologique

[Mise à jour du 1er février à 19h28]. C'est une enquête qui a révélé l'ampleur du mal être des plus jeunes. Réalisée par l'Institut Ipsos pour la Fondation Fondamental et publiée ce 28 janvier, elle confirme que les jeunes sont en grande souffrance psychologique. Près d'un tiers des 18-25 ans ont des pensées suicidaires et plus d'un sur cinq ont été victimes de troubles dépressifs "sévères ou modérément sévères" au cours des deux semaines précédentes. En outre, la plupart de ces jeunes ne sont pas optimistes concernant leur avenir plus ou moins proche : près de deux tiers d'entre eux estiment que la crise sanitaire "aura des conséquences négatives sur leur santé mentale". C'est pour cette raison que le gouvernement a annoncé la mise en place de chèques psychologiques à destination des jeunes, pour leur permettre de consulter plus facilement. 

Chèques psychologiques pour les étudiants : comment ça marche ?

Isolement, décrochage et difficultés à se projeter pour leur avenir en cette période de crise sanitaire, les étudiants sont nombreux à avoir le moral en berne et à présenter des signes de dépression. Pour les soutenir, le gouvernement a annoncé la mise en place de chèques psychologiques pour permettre aux étudiants en difficulté de consulter un psychologue libéral. Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, a donné des précisions concernant ces chèques psychologiques ce 1er février. "Il faut aller voir son médecin généraliste au sein du service de santé universitaire ou choisir sur une liste un médecin parmi les professionnels qui ont signé une convention avec les services de santé universitaires. Ensuite, les étudiants n'ont qu'à faire leur choix parmi une liste de psychologues. Les séances prises en charge durent 45 minutes", a expliqué sur BFM TV Frédérique Vidal qui ajoute que certains étudiants pourront aussi être envoyés, au besoin, vers des psychiatres appartenant au même réseau.

Intermarché offre des bons d'achat de 10 euros aux étudiants

Pour 20 euros de dépenses entre le 2 et le 8 février, Intermarché offre un bon d'achat d'une valeur de 10 euros. C'est ce que propose l'enseigne de supermarchés pour soutenir les étudiants touchés par la crise sanitaire et dont le pouvoir d'achat diminue. Cette offre est valable pour les jeunes qui possèdent la carte étudiant et la carte de fidélité du magasin, et "le montant pourra être dépensé dans tous les points de vente Intermarché sous deux semaines", précise l' enseigne du groupement Les Mousquetaires dans un communiqué du 1er février. "Nous connaissons les difficultés qu'ils rencontrent, et il nous semble primordial, à notre mesure, de pouvoir les accompagner en leur permettant d'augmenter leur budget courses" précise le président d'Intermarché Vincent Bronsard.

Un jour en présentiel par semaine pour les étudiants

Emmanuel Macron a annoncé, ce 21 janvier, qu'il souhaitait que les étudiants puissent se rendre s'ils le souhaitaient, un jour par semaine à l'université en présentiel. "Un étudiant doit avoir les mêmes droits qu'un salarié (...) S'il en a besoin, il doit pouvoir revenir à l'université un jour par semaine" dans des amphis avec une jauge maximum de 20%, a expliqué Emmanuel Macron. Cette mesure sera mise en place dès le mois de février, de manière progressive, a précisé Gabriel Attal. Les étudiants pourront, s'ils le souhaitent, continuer de suivre les cours à distance. Emmanuel Macron a cependant averti les étudiants : "le retour à la normale n'est pas envisageable au deuxième semestre" de l'année universitaire et il faudra vivre "avec les contraintes" sanitaires "jusqu'à l'été". Rappelons que les cours en présentiel dans les universités, mais aussi les grandes écoles ont été suspendus fin octobre 2020. Au début du mois d'octobre, le gouvernement avait déjà demandé aux universités qui se trouvaient dans une zone d'alerte renforcée ou maximale de réduire le nombre d'étudiants qu'elles accueillaient dans leurs locaux. 

Reprise à l'université par groupe de 10. La ministre de l'Enseignement supérieur souhaite que les étudiants renouent avec leurs professeurs. Depuis la rentrée de janvier, les étudiants en grande difficulté sont autorisés à revenir "par petits groupes de 10, quelques heures par semaine", a précisé Jean Castex ce 14 janvier. Depuis le 25 janvier, les étudiants ont pu reprendre par demi-groupe, pour les travaux dirigés des élèves de 1ère année. Par la suite et si la situation le permet, les étudiants des autres niveaux pourront à leur tour retourner en cours. L'objectif : limiter au maximum le brassage des étudiants et respecter les règles de distanciation. 

Des paniers repas à un euro dans les restaurants universitaires

Le Président de la République a aussi déclaré que tous les étudiants qui en font la demande, qu'ils soient boursiers ou non, auront "accès aux paniers repas à 1 euro dans les restaurants universitaires". Les restos U restent, en effet, ouverts et proposent des repas à emporter le midi et le soir. 

Quelles aides pour les étudiants ?

Face à la situation difficile des étudiants, "de nombreux dispositifs ont été mis en place", a précisé la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal ce 14 janvier lors d'une conférence de presse. Le ministère a notamment annoncé que des dispositifs allaient être mis en place avec le renfort de 80 psychologues et 60 assistantes sociaux sur l'année 2021. "Nous poursuivrons ces efforts, mais nous savons qu'ils ne sont pas suffisants. Les 1600 référents dans les cités universitaires sont là pour soutenir les plus fragiles. Les 20.000 tuteurs étudiants seront là pour soutenir pédagogiquement les étudiants. Le nombre de psychologues dans les universités sera doublé ce semestre et de nouveaux personnels sociaux permettra d'accélérer les aides d'urgence.

Quels sont les services universitaires maintenus ?

  • Accueil sur rendez-vous des élèves dans les bibliothèques universitaires et centres de documentation et dans les salles équipées de matériel informatique ;
  • vente à emporter de repas fournis par le restaurant universitaire ;
  • accueil sur rendez-vous dans les services administratifs ;
  • accès aux services de médecine préventive et de promotion de la santé et services sociaux, aux activités sociales organisées par les associations étudiantes, aux laboratoires et unités de recherche pour les doctorants.

Des tests antigéniques à l'université

Alors que le gouvernement a annoncé le déploiement d'un million de tests par mois pour les élèves et les enseignants, Frédérique Vidal a également précisé que pour mieux surveiller l'évolution de l'épidémie dans les établissements, des tests antigéniques vont être mis à disposition des universités avec des dépistages individuels ou collectifs.

Partiels, examens et concours : comment ça va se passer ?

Frédérique Vidal a précisé ce 14 janvier que certains partiels étaient en train de se tenir. "La possibilité est donnée aux établissements de les organiser à distance, ou en présentiel. Certaines matières se prêtent à des évaluations à distance, d'autres non, explique la ministre de l'Enseignement supérieur. En ce qui concerne les examens et concours nationaux, il s'agit des mêmes protocoles sanitaires stricts qu'à la sortie du premier confinement. "Ces examens et concours se déroulent donc en présentiel".

Pourquoi les universités ont-elles fermé ?

Depuis la rentrée universitaire, les établissements d'enseignement supérieur étaient particulièrement touchés. En cause notamment : le mode de vie étudiant. Friands de colocation, de soirées étudiantes, ils passent en outre, bon nombre de leurs journées à suivre leurs cours dans des amphithéâtres bondés. Résultat, une dizaine de clusters avaient été identifiés dans les universités françaises. "La jeunesse paie le prix fort de la crise sanitaire", regrettait Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, lors de sa conférence de presse de rentrée organisée ce 15 septembre 2020. Pour le gouvernement, si les étudiants étaient de plus en plus nombreux à être infectés par le covid-19, c'était à cause de leurs rassemblements festifs nombreux, comme les week-ends d'intégration et les soirées étudiantes


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