Déborah, âgée de 36 ans, est née sans utérus, suite à une maladie congénitale rare, le syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser (MRKH aussi appelé le syndrome de Rokitansky). Il y a deux ans, la jeune femme a pu bénéficier d'une greffe d'utérus pour pouvoir concevoir un enfant. Une prouesse scientifique qui a porté ses fruits, puisque Déborah a donné naissance à une petite fille ce 12 février 2021 à l'hôpital Foch de Suresnes (dans les Hauts-de-Seine). Le "bébé de l'espoir" pèse seulement 1,845 kg, mais est en parfaite santé, a annoncé l'hôpital Foch à l'AFP ce 17 février.
La greffe d'utérus de sa propre mère
La France s'est en effet penchée sur cette technique de transplantation utérine, pratiquée en Suède depuis octobre 2014. C'est en juin 2018 que les médecins de l'hôpital Foch, avec l'équipe du professeur Jean-Marc Ayoubi, obtiennent l'autorisation de pratiquer un prélèvement sur une donneuse de son vivant.
Concrètement, c'est l'utérus de sa propre mère qui lui est greffé, grâce à la chirurgie robotique, pour être ensuite implanté à sa fille. Avant de transférer les embryons congelés, la jeune femme a dû patienter une dizaine de mois. Elle tombe enceinte en 2020, de manière naturelle, et apporte beaucoup d'espoir à toutes les femmes atteintes de MRKH, ainsi qu'à celles qui ont subi une ablation de l'utérus après avoir affronté un cancer. Rappelons que la greffe d'utérus est aujourd'hui pratiquée en Suède, aux Etats-Unis, en Inde ou encore au Brésil. Ce bébé est donc le premier en France.
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