lundi 19 juillet 2021

Pass sanitaire et grossesse : enceinte et non vaccinée, comment faire ?

Pass sanitaire et grossesse : enceinte et non vaccinée, comment faire ?

Dans son allocution du 12 juillet, le président Emmanuel Macron a annoncé la mise en place du pass sanitaire à partir de début août dans les hôpitaux. Pour l'heure, le chef de l'État n'a pas encore évoqué d'exception et il faudra donc pouvoir justifier d'une vaccination complète, d'une preuve de rétablissement du Covid-19 ou d'un test négatif RT-PCR ou antigénique de moins de 48 heures. Mais qu'en est-il pour les populations qui ne peuvent pas se faire vacciner pour raisons médicales ? C'est justement l'interrogation des femmes enceintes chez qui la vaccination n'est recommandée par le ministère de la Santé qu'à partir du deuxième trimestre de grossesse

Pour les femmes enceintes non vaccinées, le test sera obligatoire pour aller  à l'hôpital

Les rendez-vous à l'hôpital sont nombreux pour le suivi de grossesse et les différents examens. Des rendez-vous encore plus réguliers lors d'une grossesse à risque. L'état actuel des connaissances sur le Covid-19 permet aujourd'hui à la Haute Autorité de santé (HAS) d'affirmer que les femmes enceintes "entrant dans leur troisième trimestre de grossesse et les femmes enceintes avec comorbidités" sont plus à risque développer une forme grave de la maladie.

Mais alors que les médecins ne recommandent la vaccination pour les femmes enceintes qu'après 12 semaines de grossesse, celles qui viennent d'apprendre leur grossesse sont inquiètes. Pour l'heure, ces femmes auront l'obligation de montrer patte blanche pour entrer à l'hôpital et donc de se faire tester la veille de leur rendez-vous. Difficile à accepter pour les femmes enceintes qui sont déjà soumises à un stress certain pendant la grossesse et envisagent mal de devoir s'exposer à un risque potentiel en se rendant régulièrement en laboratoires pour être testées. 

Un assouplissement bientôt possible pour les femmes enceintes ?

Interrogé par nos confrères du magazine Elle, le cabinet du ministre de la Santé Olivier Véran a toutefois ouvert la porte à une tolérance pour certaines populations, indiquant "qu'après les grandes annonces vient le temps des assouplissements et des cas particuliers". "Nous sommes en train de travailler sur la question", a-t-il ajouté. Le ministère n'a toutefois pas précisé à quelle date pourraient intervenir ces assouplissements. Le projet de loi sur le pass sanitaire est présenté ce lundi 19 juillet en Conseil des ministres et sera débattu à l'Assemblée nationale dès mardi, puis au Sénat en fin de semaine.

Le vaccin, sans risque pour les femmes enceintes ?

Les différentes études menées sur les femmes enceintes ont montré que les vaccins à ARN messager contre le Covid-19 n'étaient pas dangereux pour les femmes enceintes et leur fœtus, et qu'il était également sans risque de se faire vacciner pendant l'allaitement. Le  Centre de référence sur les agents tératogènes (Crat) conseille donc de "débuter le protocole entre 10 et 20 semaines d'aménorrhée [absence de règle], c'est-à-dire après la fin de l'organogenèse et suffisamment tôt pour que la femme enceinte soit protégée au troisième trimestre". Il n'existe toutefois pour l'heure que peu de données sur la vaccination avant 12 semaines de grossesse, même si elle est pratiquée dans d'autres pays. 


https://ift.tt/3z9rfx2

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire