vendredi 24 avril 2020

Déconfinement : après le 11 mai "ne pas prendre sa voiture pou aller voir ses parents"

Déconfinement : après le 11 mai "ne pas prendre sa voiture pou aller voir ses parents"

[Mise à jour vendredi 23 avril à 10h03] Après le 11 mai, pourrez-vous allez voir vos amis en Bourgogne ? Vos parents en Vendée ? Votre frère en Normandie ? Probablement pas. Le sujet des déplacements entre régions mobilise l'exécutif.
Au sujet des voyages interrégionaux, "il ne faudra pas ouvrir trop vite sinon on va refermer aussitôt", précise Matignon à France Télévisions repris par France Info, jeudi 23 avril. 
"Plutôt que de réguler par la demande, on peut réguler par l'offre avec peu de trains. On ne veut pas encourager les gens à partir en week-end. Il y a un entre-deux qui peut se réguler par l'offre."

"Il faudra rester sédentaire le plus possible ne pas prendre sa voiture pour aller voir ses parents", expliquait mercredi le gouvernement cité par France Info. Mais difficile d'envisager une interdiction pure et simple. "Aujourd'hui, les professionnels peuvent voyager à travers la France. La question qui se pose, c'est donc : les personnes aujourd'hui confinées pourront-elles voyager entre régions après le 11 mai ?", s'interroge toujours le gouvernement.
"La question n'est pas tranchée. Elle est encore en suspens. Et la réponse et ses modalités figureront dans les propositions discutées par Jean Castex avec les élus en début de semaine puis dans le plan présenté début mai, ajoute les services du Premier ministre sur le site de la station.

PAs d'obligation 

2 parents sur 3 ne remettront pas leur enfant à l'école 

Le retour des enfants à l'école se fera sur "la base du volontariat", il n'y aura "pas d'obligation de retour à l'école". Evidemment, si l'élève ne se rend pas à l'école, il doit tout de même assister  aux cours à distance. Cette décision de l'Elysée est intervenue jeudi 23 avril alors que moult parents avaient assuré qu'ils n'enverraient pas leurs enfants à l'école après le 11 mai, par crainte de la menace du coronavirus.

D'après un sondage réalisé par Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro publié jeudi :
64% des sondés comptent ne pas envoyer au moins un de leurs enfants à l'école le 11 mai.
60% des personnes interrogées estiment que la réouverture des écoles est motivée par des raisons économiques, afin de permettre aux parents de reprendre le travail
20% considèrent que cette décision a été prise pour des motifs sociaux afin de limiter les risques de décrochage scolaire
55% pensent que le respect des gestes barrières et la mise à disposition de savon et gel hydroalcoolique dans les écoles ne seront pas respectés.
72 % se montrent favorable à une limitation des effectifs à 15 élèves par classe, mais 58% à ne pas croire que cette promesse pourra être tenue. 

Déconfinement par "territoire"

Après une réunion par visioconférence entre les élus locaux et Emmanuel Macron, il a été décidé qu'un plan de déconfinement serait présenté aux alentours de mardi prochain.
Le président de la République a également définitivement écarté l'hypothèse d'un déconfinement par régions (réclamé par Hervé Morin ou Renaud Mudelier). Lechef de l'Etat prône l'établissement de solutions qui s'adapteraient aux "réalités de chaque territoire". "Il n'y aura pas de déconfinement régionalisé : la situation n'est pas homogène région par région (...). Ce qui n'empêche pas des adaptations locales et territoriales", a indiqué l'Élysée ce jeudi après-midi. "La gestion de la crise va être de plus en plus déconcentrée et les maires seront notamment à la manoeuvre", a expliqué l'Elysée. Emmanuel Macron a ainsi rencontré ce 23 avril le président de l'Association des maires de France (AMF), François Baroin, et les maires de grande villes comme Jean-Luc Moudenc (Toulouse), Gérard Collomb (Lyon), Jean-Claude Gaudin (Marseille), François Bayrou (Pau), David Lisnard (Cannes)... rapporte Le Monde.

Par ailleurs, le gouvernement a annoncé une aide supplémentaire de 39 millions d'euros pour les plus précaires. Lors d'une conférence de presse, Christelle Dubos, la secrétaire d'Etat chargée de la lutte contre la pauvreté, a précisé que ce plan comprenait 25 millions d'euros alloués au soutien des associations et 14 millions destinés à l'aide d'urgence alimentaire.

Port du masque impératif dans l'espace public ?

Le port du masque sera obligatoire dans les transports en commun, mais probablement pas le reste du temps. Il serait "recommandé" à l'extérieur. Le président de la République a exhorté les maires à acheter massivement des masques "dans une logique de recommandation, pas d'obligation".
Mercredi, l'Académie nationale de médecine avait appelé "tous les Français à porter sans attendre un masque, même artisanal, dès qu'ils sortent de chez eux", seul moyen à même d'endiguer, dit-elle, la propagation du coronavirus.

En vente 5 € chez les buralistes

Le Parisien révèle que le réseau des 24 500 bureaux de tabac est en train de s'organiser pour vendre des masques homologués et réutilisables "une vingtaine de fois" à partir du 30 avril. Ces masques réutilisables seront vendus à environ 5 euros l'unité.

"Nous privilégierons dans les premiers jours la vente aux professionnels de proximité – l'artisan, le plombier, le petit patron, le boulanger, le boucher, etc. – pour aider au redémarrage de l'économie, puis nous servirons les particuliers tout de suite après ", annonce Philippe Coy, le président de la Confédération des buralistes.

Ce dispositif permettra notamment d'éviter les arnaques sur Internet qui se multiplient aussi pour le gel hydro-alcoolique et les tests de dépistage. 

Déplacement sur une exploitation agricole et remerciements

C'est en costume, sans masque et avec des chaussons en plastique et tout en respectant la distanciation sociale que le chef de l'Etat s'est rendu mercredi 22 avril dans des serres de tomates à Cléder, dans le Finistère. "Je viens pour remercier les salariés qui permettent de nourrir le pays", a-t-il déclaré, cité par l'AFP, avant de se rendre au Super U de Saint-Pol-de-Léon, "afin de saluer les acteurs qui permettent d'alimenter les Français".

En déplacement en Bretagne, Emmanuel Macron avait livré mercredi des indices sur le futur plan de déconfinementà la faveur d'entretiens mardi 21 avril, avec le président (Les Républicains) du Sénat, Gérard Larcher, et celui de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand (La République en marche).
"La stratégie de tester, isoler, accompagner doit permettre d'endiguer les choses et d'éviter la montée d'une deuxième vague. On a besoin de faire baisser le nombre de cas quotidien dans le pays pour que ce soit gérable", a détaillé Emmanuel Macron.
"On prépare une deuxième étape dont on ne sait pas combien de temps elle va durer, qui sera progressive, concertée, parfois lente, peut-être différenciée selon les secteurs d'activité ou selon les régions plus ou moins impactées", a-t-il poursuivi.

Pas de déplacement entre les régions avant mi-juin ?

Dans cette optique, les membres du gouvernement ont remis à Matignon, ce mercredi, leurs premières pistes pour gérer le Déconfinement et l'après 11 mai.
Selon les informations du service politique de France Télévisions, le gouvernement devrait se prononcer pour le maintien, dans un premier temps, de la limitation des déplacements entre régions.
"On ne veut pas 300 000 personnes sur les plages", explique une source gouvernementale. Une restriction qui pourrait durer jusqu'à mi-juin, selon France Info.
Et pas question d'aller se promener en bord de mer ou à la montagne:
"On peut alléger le déconfinement dans les départements où le virus circule peu ou pas, mais à la condition que les gens habitant dans les zones où le virus est présent ne viennent pas importer le virus. Il faut éviter qu'il y ait un brassage de population, donc un brassage du virus", souligne un ministre repris par franceinfo. 

Les lieux de culte ne rouvriront pas le 11 mai

Dans une audio conférence avec les représentants des grandes religions, mardi 21 avril, Emmanuel Macron a annoncé que les rassemblement religieux ne pourraient pas reprendre dès le début du déconfinement et qu'il n'y aurait "pas de grand rassemblement jusqu'à la fin de l'été".

Eglises, Mosquées, Synagogues, Temples... Une évaluation est prévue vers début juin ou mi-juin pour étudier la possibilité de réouverture, précise l'AFP. "Il ne s'agirait pas de rouvrir les lieux de culte le 11 mai pour deux semaines après les refermer. Le déconfinement propose une injonction paradoxale, retrouver la liberté mais avoir peur du virus. Donc il faut être très prudent dans la construction progressive de cette sortie", a expliqué le Président de la République.

Etaient présents Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, le grand rabbin de France Haïm Korsia,  le président de la Fédération protestante de France François Clavairoly, les cultes musulman, bouddhiste, orthodoxe, ainsi que plusieurs obédiences maçonniques, le Comité Laïcité République, et côté gouvernement le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

Le chef de l'Etat "les a tous invité à l'accompagner dans le travail d'explication auprès des Français", ajoutant qu'il "ne faut pas croire que les certitudes d'aujourd'hui étaient celles d'hier"La question de l'"après", de la "résilience" de la société française ou encore de la manière de "garder la mémoire" de cette crise ont aussi été discutés.

Plus de 3 millions d'arrêts de travail

L'épidémie de coronavirus a justifié environ 3,2 millions d'arrêts de travail, pour les personnes malades ou "vulnérables", mais surtout pour celles devant garder leurs enfants durant le confinement, selon des chiffres transmis par l'Assurance maladie à l'AFP.
Quelque 600.000 arrêts maladie ont été prescrits par des médecins à des malades du Covid-19.
Pour les "personnes dites vulnérables" (malades chroniques, femmes enceintes), l'Assurance maladie a reçu en un mois 400.000 demandes d'arrêts de travail "dérogatoires", auxquelles elle a donné droit "dans près de 8 cas sur 10" et ce sont 2,3 millions d'arrêts pour garde d'enfant qui ont délivrés à la demande des employeurs depuis les premières fermetures d'écoles début mars.

Plus de dix millions de salariés au chômage partiel 

La barre symbolique des 10 millions de salariés du secteur privé au chômage partiel est passée avec précisément 10,2 millions de travailleurs concernés. Sur BFM Business ce matin, Muriel Pénicaud, la ministre du Travail  a expliqué que le dispositif couvre désormais 820.000 entreprises, soit 6 sur 10.
Des secteurs entiers sont à l'arrêt, notamment l'hôtellerie-restauration avec un taux de chômage partiel de 90% ou encore le bâtiment avec 93% soit pas moins de 1,2 million de salariés.
On observe encore une nette accélération des demandes.

Déficit de la Sécurité sociale : niveau abyssal de 41 milliards d'euros 

Le coronavirus va faire exploser le déficit de la Sécurité sociale à plus de 41 milliards d'euros, "du jamais-vu" même au plus fort de la crise financière, a prévenu mercredi le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin.

Très loin des 1,9 milliard de déficit atteints fin 2019, la Sécu se retrouve avec 8 milliards de dépenses nouvelles (achats de masques, primes aux soignants, arrêts pour gardes d'enfants...), mais surtout avec 31 milliards de recettes en moins (cotisations, CSG, TVA...).

L'Etat met sur la table un plan d'aide massif de 110 milliards d'euros, voté jeudi dans la nuit par le Sénat. Députés et sénateurs se réuniront jeudi en commission mixte paritaire afin de s'accorder sur un texte commun.

Le secteur automobile redémarre doucement après plus d'un mois de pause: Renault a annoncé la reprise de sa production en France, au lendemain d'une réouverture d'usine chez Toyota. Chez PSA, le chômage partiel se poursuivra après la fin avril.

Réouverture progressive des écoles et conditions du retour en classe

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale a été entendu par la commission des Affaires culturelles et de l'Education de l'Assemblée nationale sur la réouverture progressive des établissements scolaires.
Voilà les pistes pour le retour à l'école et le calendrier de la reprise: "Pas une seule classe n'aura plus de 15 élèves (...) Les grandes sections, les CP et les CM2 pourraient être les premiers à revenir en classe à partir du 11 mai (...) Ensuite le 18 mai, ce sera les collèges, avec les sixièmes et les troisièmes puis les lycées avec les premières et les terminales et les lycées professionnels avec les ateliers industriels.
En semaine 3, ce sera l'ensemble des classes qui pourra rentrer"
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Rationner les transports en commun en IDF et télé-travailler jusqu'à l'été

Invitée sur BFM Business,  la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a précisé : "On ne peut pas déconfiner de la même manière une région extrêmement rurale dans laquelle les habitants ont été très peu touchés et dans laquelle ils sont protégés par le fait qu'ils se rendent en voiture au travail".

"Le 11 mai, il va falloir continuer à rationner le transport. On ne pourra pas tous remonter dans les RER, dans les trains, dans les métros. Au maximum, c'est un million de personnes seulement qui pourront se transporter dans des bonnes conditions de sécurité. Et pour cela, il faudra le port du masque obligatoire." Véhiculant habituellement 5 millions d'usagers par jour, les transports en commun de la région n'en transportent plus aujourd'hui que 500.000 quotidiennement. 

"Mais il faudra aller au-delà. Il faudra maintenir le télétravail au moins jusqu'à l'été. Et il faudra, je le crois, demander aux employeurs des attestations pour permettre aux salariés de se déplacer à certaines heures de la journée (...) Cela veut dire aussi, pour ceux qui ont des petits trajets, marcher, faire du vélo."

Le chômage partiel, maintenu après le 11 mai ?

Lors de la sortie du confinement, "le 11 mai, on ne ferme pas le chômage partiel, sinon il y aurait des catastrophes", a déclaré la ministre. "Mais ça va être dégressif, au fur et à mesure que l'activité reprend, on a besoin de moins de chômage partiel", a annoncé la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, lundi 20 avril sur RTL.

La ministre du Travail préconise, lorsque le déconfinement sera mis en œuvre de "mixer" le travail en présentiel et le télétravail, afin de permettre une rotation des équipes et ainsi le respect de la distanciation sociale.. "Cela requestionne le temps que l'on passe dans les transports, la ''réunionite'..."
Des guides pour faire respecter les gestes barrières en fonction des secteurs d'activité sont en préparation pour anticiper ce déconfinement. Un guide devrait être mis à disposition des restaurants, cafés et bars "dans les 15 jours- trois semaines à venir", 31 sont déjà disponibles sur le site du ministère du Travail.

Penser vacances et voyages à étranger ou en France ? Compliqué...

"J'appelle à la prudence" pour les vacances d'été, a déclaré, Sibeth Ndiaye sur France Info"C'est très difficile de vous dire mi-avril de quoi le monde sera fait au mois de juillet ou d'août (...)Je ne peux pas vous dire ce qu'il en sera d'un voyage aux Etats-Unis, d'un voyage dans un pays africain ou asiatiqueil serait mal aisé de dire que vous pouvez prendre un billet pour aller faire une croisière à l'autre bout du monde".

En France, "Je ne sais pas où nous en serons de l'évolution de l'épidémie, donc j'aurais tendance à appeler à un peu de patience et de prudence en la matière, a indiqué la porte-parole du gouvernement.

Sibeth Ndiaye a rappelé que l'offre de transport "est très réduite". Il est difficile de savoir actuellement quel sera l'état des transports dans les mois à venir. "Je sais que c'est très frustrant, mais je pense qu'il faut vivre les choses étape par étape, a-t-elle expliqué. 

Eviter les grandes réunions familiales, les mariages, les anniversaires

"Organiser un rassemblement le 12 mai pour un mariage, ce n'est sans doute pas une bonne idée vu l'état de circulation du virus aujourd'hui, a détaillé Sibeth Ndiaye. Est-ce que vous voulez le faire en petit comité ou avoir toute votre famille et vos amis autour de vous ? C'est un choix personnel". Nous ne levons pas l'interdiction de rassemblement après le 11 mai et il faut que chacun puisse s'adapter dans ces circonstances-là", a-t-elle rappelé.

Le président du Conseil scientifique a souligné sur BFM TV qu'on avait "réduit la vitesse de circulation du virus ", mais le professeur Delfraissy a appelé à une sortie "prudente et transitoire" du confinement. Le médecin immunologiste estime ainsi qu'il faudra éviter les grandes réunions familiales, les mariages, les anniversaires. "En tout cas, d'y faire très attention et de les limiter en nombre ".

Annulation des cérémonies du 8 mai 

Seule une cérémonie nationale est prévue, retransmise dans le pays, en présence d'Emmanuel Macron. "Par sagesse, il faut éviter ces rassemblements. Le 8 Mai, ce sont des personnes âgées qui se rassemblent. Il n'y a pas lieu de polémiquer, l'aspect mémoriel doit s'effacer devant l'aspect santé publique", a déclaré lundi 20 avril Dominique Lépine, président de l'Union française des associations de combattants et victimes de guerre (UFAC), en réaction à la décision gouvernementale de s'en tenir à une commémoration nationale, à Paris.

Commerces et infrastructures qui vont rouvrir à partir 11 mai 

Les écoles

Pour l'instant, seules les crèches, les écoles, les collèges et lycées rouvriront le 11 mai, et ce, "progressivement", a précisé le chef de l'État. L'annonce a déplu à certains internautes, qui ont dénoncé une décision inconsciente de la part du gouvernement. Pour rassurer les Français, le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer est intervenu sur le plateau de Télématin sur France 2 en précisant que le retour à l'école ne sera "pas obligatoire le 11 mai". 

Les déplacements pour adoptions dans les refuges SPA sont possibles

À compter de ce jeudi 16 avril 2020, il est possible de se rendre, uniquement sur rendez-vous, en refuge pour adopter un animal préalablement sélectionné, en cochant la case "motif familial impérieux" sur l'attestation de déplacement dérogatoire.
Cet assouplissement du confinement intitulé "Adoption solidaire" concerne 55 des refuges de la SPA. Il répond à un cri d'alarme concernant l'euthanasie de milliers d'animaux

Les transports : bus, métro, RER, trains et avions

Au cours de son allocution du 13 avril, Emmanuel Macron n'a pas donné de précisions sur une date de reprise des transports ferroviaires ou aériens, mais a évoqué que le port du masque "pourrait devenir systématique" dans les transports en commun à partir du 11 mai.

Invitée sur France Bleu, la présidente de la région Île de France, Valérie Pécresse, est intervenue sur la reprise des activités et des transports en commun, fréquentés par "cinq millions de personnes" par jour : "Porter des masques dans les métros ou les bus ne suffira pas ; il faudra qu'ils ne soient pas saturés. Cela impose de réorganiser tout le travail".

Les coiffeurs

Invité le 16 avril sur BFM TV, Bruno Le Maire s'est prononcé en faveur de la réouverture des salons de coiffure à partir du 11 mai : "Je pense qu'il y a des millions de Français qui aimeraient bien pouvoir aller chez le coiffeur assez rapidement" a-t-il expliqué.
S'il existe bien la solution des "coupes faites maison", celle-ci n'est "pas toujours formidable", a-t-il précisé, en connaissance de cause puisqu'il a tenté l'expérience sur ses cheveux : "J'ai essayé moi-même, ce n'est pas génial…".

Les salles de sport sont aussi au cœur des préoccupations des Français.

Les bureaux de Poste

Par le biais d'un communiqué, le patron du groupe La Poste Philippe Wahl a annoncé une reprise progressive des activités : "La Poste va poursuivre ses efforts afin que soient ouverts d'ici la fin du mois d'avril 5 000 bureaux de poste avec des organisations et des niveaux de service adaptés (courrier, colis, Banque Postale et téléphonie mobile)".

Certains fast-food ont déjà réouvert

Les magasins de bricolage

Ce qui ne reprendra pas le 11 mai prochain

L'enseignement supérieur

Dans son allocution, Emmanuel Macron a indiqué que les établissements de l'enseignement supérieur ne reprendraient pas les cours "physiquement" avant l'été. Les élèves continueront à suivre les enseignements à distance, jusqu'à une date encore inconnue. Concernant les partiels, examens et concours, le gouvernement devrait se pencher sur leur "bonne organisation".

Les restaurants, bars, hôtels, salles de spectacle

Pour l'instant, aucune date de réouverture n'a été décidée pour les lieux de loisirs :"restaurants, cafés, hôtels, cinémas, théâtres, salles de spectacle et musées".

Les grands rassemblements, tels que les festivals, sont annulés "jusqu'à la mi-juillet au moins". Cependant, "la situation sera collectivement évaluée à partir de mi-mai, chaque semaine, pour adapter les choses", a précisé le Président lors de son allocution.
Selon Franck Riester, ministre de la Culture, invité jeudi 16 avril au micro de France Inter, certains "petits festivals" pourraient se tenir "à partir du 11 mai""C'est ce qu'on doit travailler avec les festivals, les organisations professionnelles, avec les autres ministres concernés par le déconfinement".
"Prévoir un festival de la taille des Vieilles Charrues (270 000 personnes en 2019, ndlr), ça nécessite du temps et de l'anticipation. Vous savez que c'est un brise-cœur pour tous : les spectateurs, les organisateurs, les bénévoles…", a annoncé le ministre de la Culture, alors que de nombreux évènement sont déjà annulés.
Le ministre interpellé s'est fait plus précis un peu plus tard, en audition devant le SénatAcceptons que nous puissions régler ça cas par cas , a-t-il plaidé. "C'est certain qu'un grand rassemblement, une fosse avec 3 000 personnes, les uns sur les autres, ce n'est pas imaginable". En revanche, il juge "possible la tenue d'un  petit festival rural, avec une scène, un musicien et 50 personnes, à un mètre les unes des autres, sur des chaises, avec un masque… " Avec du gel hydroalcoolique à l'entrée du site et des points d'eau à l'entrée pour se laver les mains, a-t-il détaillé.
Une des priorités du gouvernement est de "rouvrir les librairies le plus rapidement possible après le 11 mai". 

Les frontières

Les frontières de l'espace Schengen resteront fermées " jusqu'à nouvel ordre".  

Le président n'a pas donné de précisions à ce jour sur l'ouverture des frontières intra-européennes à partir du 11 mai.

Pour le moment, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, l'Autriche, et la Hongrie ont fermé leurs frontières, mais le passage l'Italie et le Royaume-Uni reste possible. Les travailleurs transfrontaliers peuvent aussi se rendre au Luxembourg, en Belgique et en Allemagne, munis d'une attestation spécifique.

Quelles seront les conditions sanitaires à respecter ?

Les tests

Emmanuel Macron a annoncé l'augmentation de la production du nombre de tests. A partir du 11 mai, le gouvernement prévoit de pouvoir tester toutes les personnes présentant des symptômes, comme cela a été préconisé par l'OMS. Les individus dont la contamination a été confirmée seront "mis en quarantaine, isolés, et suivis pas un médecin", a précisé le chef de l'État.

Les masques

A partir du 11 mai, "chaque Français" devrait pouvoir se procurer un "masque grand public". Le port du masque pourrait devenir obligatoire dans les transports en commun, et pour les professions les plus exposées au Covid-19. Certaines villes, comme Bordeaux, Nice ou Cannes, ont déjà annoncé l'équipement massif de leurs habitants.

Les traitements

Dans un premier temps, le chef de l'État a détaillé la question de l'immunité collective, préconisée par certains chercheurs. "D'après les premières données, une très faible minorité a contracté le Covid, nous sommes très loin de l'immunité collective", a-t-il précisé.

Le gouvernement espère ainsi développer des traitements de prévention - par le biais de vaccins -  et de guérison, sans préciser quand ces derniers seraient disponibles : "Tout le monde y travaille, mais cela prendra plusieurs mois." Il a ajouté : "Toutes les options sont explorées (…) Nos médecins travaillent d'arrache-pied, aucune piste ne sera négligée, je m'y engage."

La France va-t-elle mettre en place une application de tracking ?

Pour l'instant, aucune installation d'un dispositif de traçage n'est prévue. Emmanuel Macron a évoqué le déploiement d'une application sur smartphone. Cette dernière permettrait, à l'aide du Bluetooth et sur la base du volontariat, de savoir si le propriétaire du smartphone a été en contact avec une personne infectée par le virus.
"Le gouvernement aura à y travailler, mais je souhaite qu'avant le 11 mai, nos Assemblées puissent en débattre car cette épidémie ne saurait affaiblir notre démocratie ni mordre sur nos libertés", a assuré le président de la République.

Quel déconfinement à l'étranger ?

En Allemagne

A partir de ce lundi 20, la plupart des commerces dont la surface est inférieure à 800 m², comme les magasins d'alimentation, librairies ou concessionnaires automobiles, rouvrent en Allemagne. Les écoles et lycées n'ouvriront leurs portes qu'à partir du 4 mai, en commençant par les élèves les plus âgés. Les ministères régionaux de l'Éducation prévoient de présenter sous peu des mesures pour organiser le retour des élèves en classe en permettant le respect des gestes barrières, notamment en réduisant la taille des classes et des groupes d'apprentissage.

De même qu'en France, la réouverture des lieux de rassemblements comme les salles de sport, de spectacles, les bars, restaurants et hôtels se fera plus tardivement. Les grandes manifestations, les festivals ou les concerts ne pourront pas avoir lieu jusqu'au 31 août.

En Norvège

La Norvège entame la première étape de son déconfinement ce 20 avril en autorisant les crèches et les écoles maternelles à rouvrir dans tout le pays. Il en est de même pour certaines professions de santé, comme les kinésithérapeutes, les psychologies ou les opticiens. Mais les salons de coiffure, de massage ou de dermatologie devront attendre une semaine de plus avant de pouvoir reprendre leur activité. L'ouverture des collèges, lycées et universités est également prévue pour le 27 avril prochain.

Même s'il est désormais possible de rejoindre sa maison de vacances, la Première ministre Erna Solberg a rappelé que les déplacements de loisir doivent rester limiter. Il est possible de se rassembler, mais pas à plus de cinq personnes et en appliquant rigoureusement les règles de distanciation sociale. Les restaurants, bars, cinémas, théâtres et lieux de rassemblements resteront interdits jusqu'au 15 juin.

Le gouvernement norvégien a choisi de suivre le déconfinement avec une application mobile, Smittestopp, permettant aux autorités sanitaires de rassembler des informations sur le Covid-19 et informateur l'utilisateur s'il a été en contact avec une personne contaminée.

En Nouvelle-Calédonie 

A partir du 20 avril, la Nouvelle-Calédonie assouplit les mesures de confinement, en raison du faible nombre de cas de Covid-19. Les habitants peuvent ainsi retrouver la liberté d'aller et venir pour quinze jours jusqu'au 3 mai, date à laquelle la situation sera réévaluée. Les commerces et services reprennent en plus des hôtels et restaurants, mais l'interdiction reste en vigueur pour les bars, cinéma, discothèques. Les trajets internationaux sont toujours restreints à l'approvisionnement en marchandises et au rapatriement des calédoniens bloqués à l'étranger.

En Italie

En Italie, le confinement est acté jusqu'au 1er mai. Cependant, quelques assouplissements ont déjà été autorisés pour certaines régions. Depuis le 14 avril, les commerces tels que les librairies, les laveries, les papeteries, les commerces pour les nouveau-nés et l'exploitation forestière ont été autorisés à rouvrir, même si plusieurs régions, comme la Vénétie et le Latium, refusent cet assouplissement.

Les régions de Ligurie, Abruzzes, Vénétie et Emilie-Romagne ont autorisé la préparation des pages pour cet été, en prenant en compte le respect des distances et autres règles sanitaires, pour le placement des transats par exemple.

Le 5 avril, le ministre de la Santé a détaillé le plan stratégique de sortie de la crise du Covid-19 : la généralisation du port du masque pour tous les Italiens, le respect d'une "distanciation sociale scrupuleuse, dans les lieux de vie et de travail" et  un réseau d'hôpitaux dédiés au traitement du Covid-19 qui resteront ouverts après la crise. L'exécutif prévoit de lancer une application pour suivre les malades diagnostiqués "pendant les 48 heures ayant précédé l'infection", précise France Info, en plus d'une campagne de tests sur la population pour déterminer le nombre précis de personnes contaminées.

Concernant les commerces, le gouvernement a prévenu que les bars, restaurants, discothèques ou salles de sport seraient les dernières infrastructures à rouvrir.

En Espagne

Le pays le plus endeuillé de l'Europe après l'Italie a autorisé une reprise partielle du travail depuis le 13 avril. La police et les bénévoles ont entrepris de distribuer dix millions de masques pour les travailleurs qui reprennent leur activité, essentiellement dans l'industrie et la construction. Le confinement général reste toutefois en vigueur jusqu'au 25 avril. Les magasins, bars et lieux publics resteront fermés au moins jusqu'au 26 avril.

Au Danemark

Après la réouverture des crèches, écoles maternelles et primaire le 15 avril, c'est au tour des salons de coiffure, des instituts de beauté ou des auto-écoles de rouvrir ce 20 avril. Mais l'attente est prolongée jusqu'au 10 mai pour les collégiens et lycéens. Les bars, restaurants, salons de coiffure, grands centres commerciaux et discothèques resteront fermés pour l'instant et les rassemblements de plus de 10 personnes ne seront pas autorisés. La cheffe du gouvernement Mette Frederiksen a d'ores et déjà prévenu qu'aucun grand rassemblement n'aurait lieu avant le mois d'août, au moins.

En Autriche

Le pays a commencé son déconfinement le 14 avril avec l'ouverture des commerces de moins de 400 m², les jardineries, les magasins de bricolages et les jardins publics, selon le Figaro. Le plan de sortie de crise, annoncé la semaine dernière par le chancelier Sebastian Kurz prévoit également le port du masque obligatoire dans les rues et les bâtiments publics.  Mais aucune réouverture des écoles n'est prévue avant la mi-mai et les restrictions aux déplacements individuels sont prolongées jusqu'à la fin du mois d'avril. Les commerces tels que les centres commerciaux ou les coiffeurs pourront ouvrir dès le 1er mai, et le 15 ami pour les hôtels et restaurants.

Les rassemblements ne seront interdits que jusqu'à la fin du mois de juin, ce qui permet au célèbre festival de musique de Salzbourg d'avoir lieu comme prévu, fin juillet.

En République tchèque

La République tchèque a fait partie des pays les plus touchés de l'Europe orientale. Mais le déconfinement s'est amorcé depuis la semaine dernière, avec la réouverture des espaces sportifs et celle des commerces comme des magasins de bricolage. Pour sa voisine slovaque, un assouplissement des mesures de confinement est envisagé, sans aller plus loin.

En Iran

A partir du 20 avril, les iraniens peuvent se déplacer d'une province à l'autre dans le pays. Les entreprises jugées à faible risque, comme de petits commerces et ateliers, ont pu rouvrir dès le 11 avril dans le pays, et après le 18 à Téhéran. Mais les écoles, les piscines, les salons de beautés, les centres commerciaux ou les restaurants restent fermés.

En Chine

A Wuhan, les autorités ont levé le 8 avril le bouclage imposé à la ville depuis le mois de janvier. Mais le déplacement reste très progressif. Selon le journaliste de France Info Arnaud Miguet, les habitants sont toujours invités à rester chez eux. Le port du masque reste obligatoire, et ce, jusqu'à l'été. Il a précisé : "Partout, des prises de température, dans les transports en commun ou dans les magasins. Il faut aussi scanner un code QR avec son téléphone pour prouver qu'on n'a pas été malade ou qu'on n'est pas en contact avec la maladie".

Dans la crainte d'une nouvelle vague de contaminations, le comté de Jia dans la province du Henan a contraint de nouveau les habitants de ne pas sortir de chez eux, sauf s'ils disposent d'un permis spécial pour se rendre au travail.

La fin du confinement telle que prévue par Macron

Le confinement doit se poursuivre jusqu'au 11 mai. Emmanuel Macron a tranché : le 13 avril lors de son 4e discours depuis le début de la crise. Le Chef de l'état a ensuite annoncé certaines étapes du déconfinement.
"Le 11 mai sera le début d'une nouvelle étape. Elle sera progressive et les règles pourront être adaptées.

A partir du 11 mai, nous réouvrirons les crèches, les écoles, les lycées.

Dans l'enseignement supérieur, les cours ne reprendront pas avant l'été. 

Les lieux rassemblant du public: restaurants, cafés, hôtels, cinémas, théâtres, salles de spectacles et musées resteront en revanche fermés. Les grands festivals et événements avec public nombreux ne pourront se tenir au moins jusqu'à mi-juillet prochain. La situation sera collectivement évaluée chaque semaine pour adapter les choses et vous donner de la visibilité pour leur protection", a annoncé Emmanuel Macron lors de son allocution lundi soir sans donner plus de détails. 

Les personnes âgées ou malades devront rester confinées après le 11 mai pour les protéger.

A partir du 11 mai, nous aurons une organisation nouvelle. L'utilisation plus large des tests possibles et la détection est une arme privilégiée pour sortir au bon moment du confinement. Nous allons continuer d'augmenter les tests faits chaque jour en direction des aînés, des soignants et des plus fragiles. Nous n'allons pas tester tous les Français mais toute personne ayant un symptôme devra pouvoir être testée, 

Nous travaillons à une application numérique dédiée sur la base de l'anonymat et du volontariat qui permettra de savoir si on a été en contact avec une personne contaminée."

Aucun Français confiné après le 11 mai : Macron ne veut pas discriminer les personnes âgées 

Emmanuel Macron "ne souhaite pas de discrimination" des personnes âgées ou fragiles dans le déconfinement progressif après le 11 mai et "en appellera à la responsabilité individuelle", a indiqué l'Élysée vendredi 17 avril au soir.
"Le chef de l'État ne souhaite pas de discrimination entre nos concitoyens après le 11 mai", a souligné la Présidence. Lundi 13 avril, il avait indiqué que "pour leur protection, nous demanderons aux personnes les plus vulnérables, aux personnes âgées, en situation de handicap sévère, aux personnes atteintes de maladies chroniques, de rester, même après le 11 mai, confinées, tout au moins dans un premier temps".Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique qui assiste l'exécutif, avait indiqué le 15 avril devant la commission des lois du Sénat que le confinement continuerait après le 11 mai pour 18 millions de personnes risquant "de développer une forme grave".
Parmi ces Français, 10 millions serait à risque en raison de leur âge, "au-dessus de 65 ou de 70 ans" a précisé l'intervenant. Les autres personnes concernées sont celles ayant des affections de longue durée, et les "sujets jeunes ayant une pathologie, mais aussi obèses".

Précisions du ministre de l'Intérieur

Invité sur France Inter le 14 avril, Christophe Castaner a appelé à la prudence quant à l'échéance de notre enfermement : "Le déconfinement, le 11 mai, n'est pas une certitude mais un objectif. Ce qu'a annoncé le président de la République hier, ce n'est pas le déconfinement le 11 mai, c'est le confinement jusqu'au 11 mai".
Quant aux lieux de restaurations et de rassemblement, le ministre de l'Intérieur a confirmé que leur réouverture n'était pas à l'ordre du jour:"Nous allons exclure les restaurants, les cafés des lieux qui sont des lieux de forte promiscuité. La date [de réouverture] n'a pas été fixée".
Enfin, Christophe Castaner a précisé que la multiplication des tests ne signifierait pas qu'ils seraient accessibles à tous: "Ce qu'il ne faut pas imaginer, c'est que chacun décide de faire des tests, dans la mesure où plus de 95% de la population seront négatifs". Tout en déclarant qu'il ne fallait "pas négliger les pénuries", le ministre de l'Intérieur a ajouté "Il est nécessaire de faire les tests dès lors qu'il y a un risque. Par contre imaginer que l'on teste tous les Français tous les jours serait peut-être quelque chose qui pourrait répondre à des attentes médiatiques, mais cela ne répond pas à des attentes médicales".

Ce qu'il faut retenir du (très long) discours d'Edouard Philippe

Lors d'une conférence de presse commune avec le ministre de la Santé Olivier Véran, Edouard Philippe a fait, le 19 avril, un point sur la crise liée à la pandémie de coronavirus et a abordé le déconfinement prévu le 11 mai prochain même si peu de mesures concrètes ont été présentées.
"Notre vie, à partir du 11 mai, ce ne sera pas exactement la vie d'avant le confinement", a prévenu ce dimanche Edouard Philippe. Les Français ne retrouveront "pas tout de suite et probablement pas avant longtemps" le quotidien auquel ils étaient habitués. 
"Cette crise sanitaire n'est pas terminée. Bien sûr, nous marquons des points contre l'épidémie. La situation s'améliore lentement mais sûrement. Mais nous ne sommes pas sortis de la crise sanitaire", a commencé le premier ministre qui précise qu'elle "va entraîner une crise économique qui ne fait que commencer".

Les principaux points à retenir :

Edouard Philippe  a indiqué que 160 000 personnes Français présents dans plus de 100 pays avaient pu être rapatriés

Olivier Véran indiqué pour sa part qu'un droit de visite dans les Ehpad sera mis en place à partir du lundi 20 avril. "Ce sera à la demande du résident, sous condition (pas plus de deux visiteurs). Il y aura une interdiction de contact physique", a souligné le ministre de la Santé.

Edouard Philippe a indiqué que 9 millions de salariés étaient actuellement au chômage partiel et que 130 000 entreprises avaient déjà bénéficié d'aides publiques

Le ministre de la Santé a confirmé, qu'outre le maintien des prestations sociales de manière automatique et le report de la trêve hivernale, une aide exceptionnelle serait versée à 4 millions de Français à partir du 15 mai.

Concernant les transports en commun, Edouard Philippe a souligné qu'il serait probable qu'à partir du 11 mai, "il soit obligatoire de porter un masque grand public" et a encouragé la poursuite du télétravail dans les entreprises. 

Le premier ministre Edouard Philippe estime que "dans les entreprises, les gestes barrières et la distanciation sociale doivent passer d'abord lorsque c'est possible, par le maintien du télétravail", après le 11 mai.

"Beaucoup de nos concitoyens se sont mis (...) au télétravail, beaucoup peuvent le faire, beaucoup ont pu profiter de cette possibilité. Il va falloir que ce télétravail se poursuive dans toute la mesure du possible", a dit le premier ministre.

Le Premier Ministre a confirmé la réouverture sous conditions de certains commerces à partir du 11 mai sans préciser lesquels, mais il a confirmé la fermeture des cafés et restaurants jusqu'à nouvel ordre.

En ce qui concerne les écoles, le premier ministre a indiqué que leur réouverture serait progressive et que toutes les hypothèses étaient à l'étude actuellement."Les écoles n'ouvriront pas partout le 11 mai, et pas dans les conditions antérieures au confinement." Ainsi, il a assuré que plusieurs possibilités étaient actuellement à l'étude, avec notamment l'éventualité de réouvertures "par territoire" ou "par moitié de classe". "On peut imaginer des hypothèses où des moitiés de classes rentreraient à partir du 11 mai et, une semaine sur deux, pourraient avoir le lien physique et intellectuel avec le professeur pour ensuite alterner avec l'autre moitié de la classe", a-t-il envisagé. 

Un débat parlementaire aurait lieu début mai sur les conditions de déconfinement

"Trois grands axes pour le déconfinement sont retenus : le respect des "gestes barrières", des "tests rapides" et "l'isolement des personnes contaminées à domicile ou à l'hôtel". Choix entre confinement à domicile avec des obligations assez strictes face au risque de contaminer ses proches, soit dans un lieu extérieur comme un hôtel mis à votre disposition pour éviter de contaminer d'autres personnes, le temps de ne plus être malade.

Edouard Philippe déconseille la réservation de séjours à l'étranger cet été ainsi que l'organisation de mariages

Enfin, le Premier Ministre a indiqué que les pouvoirs publics seraient en mesure d'annoncer le 23 mai si le deuxième tour des élections municipales peut avoir lieu fin juin.

Déconfinement par région : pourquoi l'exclure

Lors de son allocution télévisée, Emmanuel Macron a évoqué un déconfinement progressif, mais sans aucune précision géographique, ni pour la réouverture des écoles ni pour la reprise des activités professionnelles.

Le 5 avril, l'Académie de médecine avait recommandé le principe d'un déconfinement par région, en fonction du nombre d'hospitalisations et de l'activité dans les services de réanimation. Cette possibilité figurait également parmi les différents scénarios de fin crise évoqués par Edouard Philippe lors de son intervention sur TF1 le 2 avril.

Mais le dispositif serait difficile à déployer, en raison de la structure unitaire de l'État français. A l'inverse des länder allemands ou des états américains, les régions françaises ne disposent pas d'une autonomie suffisante. La France n'est pas l'Allemagne, pays décentralisé avec ses Länder bénéficiant de larges pouvoirs. "Nous ne sommes pas un Etat fédéral, nous n'allons pas mettre des douaniers", entre les différentes régions, justifiait alors un proche du président de la République cité par Le Monde.

Selon LCI, le gouvernement aurait écarté cette option, qui nécessiterait un déploiement de forces de l'ordre trop important pour contrôler les entrées et les sorties des régions confinées ou non.

Cependant, certaines mesures de sortie de crise préconisées par l'Académie de médecine pourraient être prises au niveau local. Les régions Grand Est et Hauts-de-France devraient recourir à des campagnes de dépistage massives au mois de mai.


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