Depuis le début du mois d'avril, l'absence remarquée du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un à plusieurs grands rassemblements a fait naître de nombreuses rumeurs et spéculations sur son état de santé. Selon plusieurs médias internationaux, le leader pourrait être mort. Il laisserait alors derrière lui trois enfants, trop jeunes pour gouverner, et son épouse, Ri Sol-Ju, qui a elle aussi disparu du paysage politique nord-coréen depuis quatre mois.
Ri Sol-Ju, disparue comme son époux ?
Selon le quotidien Les Echos, la première dame n'aurait pas été vue depuis juin dernier, à l'occasion de la visite du président chinois Xi Jinping. Comme son mari, elle n'a pas non plus assisté aux célébrations de l'anniversaire de Kim Il Sung, le fondateur de la nation nord-coréenne décédé en 1994.
Mais la presse sud-coréenne a rappelé que son absence prolongée n'était pas une première. Avant la naissance de son troisième enfant en 2016, Ri Sol-Ju s'était retirée de la vie publique pendant plusieurs mois. Certains observateurs avancent alors l'hypothèse d'une nouvelle grossesse pour la jeune femme de 30 ans.
Ri Sol-Ju, de pom-pom girl à "Première Dame respectée"
Mariée à tout juste vingt ans à l'héritier du pouvoir nord-coréen, Ri Sol-Ju trône habituellement aux côtés de Kim Jong Un dans les cérémonies officielles et lors des rencontres avec les dirigeants étrangers.
Les infimes informations recueillies à son sujet révèlent qu'elle est issue d'une famille modeste, fille d'un enseignant et d'un médecin. Elle aurait étudié le chant en Chine, en plus d'une brève carrière dans une escouade de pom-pom girls "dépêchée au Sud en 2005 pour une compétition sportive internationale", écrit Paris Match.
Après son mariage avec Kim Jong-Un en 2009, la jeune femme aurait vite pris goût au faste de la vie de première dame. Ri Sol-Ju est décrite comme une femme "connue pour son goût pour la mode" et les "vêtements de luxe". Un intérêt commun à beaucoup de personnalités publiques, mais difficile à digérer dans un pays où la population est durement touchée par la pauvreté.
Les services de renseignements sud-coréens, le NIS, ont également révélé que l'épouse du dirigeant a donné naissance à trois enfants, l'un en 2010, une fille en 2013 et un autre en août 2017.
La femme de 30 ans a récemment pris du galon dans la vie politique de la Corée du Nord. Lors des sommets diplomatiques entre les deux Corées et les États-Unis, Kim Jong-Un a pris soin d'élever sa femme au rang de "Première Dame respectée", au lieu du titre de "Camarade" dont elle était affublée jusque-là. La formule n'avait pas été utilisée depuis 1974, pour la seconde épouse du fondateur de la Corée du Nord Kim Song Ae.
Cette "promotion" accordée par le leader nord-coréen aurait eu pour but d'augmenter son poids dans les négociations avec les États-Unis, alors que Ri Sol-Ju devait faire face à Melania Trump.
L'épouse de Kim Jong-Un, sous pression
Dans les clichés des médias officiels nord-coréens, Ri Sol-Ju fait bonne figure et prend soin de toujours passer à l'arrière-plan derrière son époux.
Rien d'étonnant lorsque l'on examine le tempérament du leader de Pyongyang, qui n'a hésité à faire fusiller son ex-petite amie Hyon Song-Wol le 20 août 2013.
Kim Jong-Un avait alors accusé la jeune femme, ainsi que plusieurs pop-stars d'avoir enfreint les lois sur la pornographie pendant une scène qui a été filmée et dévoilée sur les réseaux sociaux. Sur une vidéo dévoilée par 20 minutes, on pouvait observer Hyon Song Wol danser sur une scène, et lever la jambe pour démontrer sa souplesse.
Le dirigeant du nord de la Péninsule a également évoqué une supposée sextape de son ex-compagne, vendue sur le marché noir en Chine. Mais d'autres sources évoquent la responsabilité de Ri Sol-Ju. Cette dernière n'aurait pas supporté que son mari continue à entretenir une relation extra-conjugale avec son ex-petite amie, et aurait alors ordonné l'exécution. Une hypothèse extravagante, mais qui laisse entendre que Ri Sol-Ju est peut-être moins l'agneau que le loup...
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