mercredi 29 avril 2020

Mylène Demongeot, 84 ans : infection terrible au coronavirus et perte de poids

Mylène Demongeot, 84 ans : infection terrible au coronavirus et perte de poids

Mylène Demongeot est en pleine "renaissance", a-t-elle lâché au micro de France Info. Après avoir été contaminée au coronavirus (comme bien d'autres personnalités), l'actrice doit, doucement mais sûrement, remonter la pente. La bataille a pourtant été rude. "Pendant que j'étais à l'hôpital j'ai eu des crises de diarrhées absolument atroces ! C'est douloureux. Je suis restée deux semaines et demie sans bouger. Il faut réapprendre à marcher, parce que tout ça est raide, je n'ai pas d'équilibre, j'ai un mal fou... Disons-le, bien comme il faut : c'est une saloperie", a-t-elle expliqué.
Outre ses diarrhées, l'ex-héroïne des Sorcières de Salem a ressenti plusieurs symptômes plus ou moins violents. "Une énorme fatigue. Tousser, pas vraiment. Du mal à respirer, oui. Essoufflée dès que je faisais trois pas, oui", s'est souvenue l'actrice de 84 ans.

Mylène Demongeot, miraculée

Prise en charge au centre hospitalier de Laval, Mylène Demongeot a frôlé la mort et s'en est sortie de façon miraculeuse. "On m'a administré la fameuse chloroquine, qui m'a sauvée", a-t-elle lâché dans Midi Libre.

"C'était pratiquement impossible de me sauver, le médecin a dit : 'Si on l'intube, dans 48 heures elle est morte'. Ils se sont concertés tous et ils ont dit : 'Bon, on va essayer autre chose'. Donc on a essayé le traitement du professeur Raoult, pour ne pas le nommer, avec des antibiotiques, tout un panel de médicaments et ma foi ils m'ont sortie de là", a raconté à France Info la comédienne, qui avait été contaminée lorsqu'elle se trouvait sur le tournage du film MDR, de Thomas Gilou. Un long-métrage dans lequel Kev Adams donnait la réplique à Gérard Depardieu (si, si), et dont le tournage avait débuté au début du mois de mars, peu avant que le monde ne prenne conscience de l'ampleur de la pandémie.

Son seul espoir, désormais ? "Me remettre bien sur pied pour pouvoir terminer le film ! Sauf qu'entre le moment où j'ai tourné et aujourd'hui, j'ai pas mal fondu. Donc il va falloir qu'on triche avec le maquillage pour que je sois aussi dodue que quand j'ai tourné", a asséné l'actrice, toujours à France Info.

Mylène Demongeot : "Je ne me sens pas comme quelqu'un de 84 ans"

Courageuse et optimiste, Mylène Demongeot sait qu'un avenir plus radieux l'attend : "J'ai encore des choses à faire, j'ai encore des choses à dire, j'ai encore des envies, j'ai encore du désir et je ne me sens pas du tout comme quelqu'un de 84 ans". L'âge serait donc bien un état d'esprit...

"Je pense que physiquement, dans mon organisme, je suis une femme de 70 ans. Les gens m'ont toujours dit : 'Tu ne fais pas ton âge !'. C'est sûr, je ne le fais pas et je ne le sens pas non plus : je ne suis pas une femme de 84 ans. Je ne me sens pas vieille du tout, c'est ça le problème", a-t-elle ajouté.

Comment elle a découvert sa contamination au coronavirus

Quelques jours plus tôt, l'actrice avait raconté la terrible découverte de sa contamination au coronavirus, auprès de Ouest-France : "Tout allait bien avant que cette saleté de virus ne vienne me terrasser. J'étais très heureuse (...) On a tourné une dizaine de jours et puis tout s'est arrêté à cause du confinement. Je suis rentrée chez moi, dans ma maison en Mayenne, près de Château-Gontier. Je ne me sentais pas très bien".

C'est lorsque son état de santé a commencé à se dégrader peu à peu que l'actrice a souhaité prendre sa température. Le hic ? L'appareil indiquait 36,5°. Pas de quoi affoler celle qui a vécu "l'amour fou" avec le réalisateur Marc Siménon pendant 30 ans. "Je me disais : je suis fatiguée mais tout va bien. En réalité, il ne marchait pas", a-t-elle commenté avec gravité.

Mylène Demongeot, "entre la vie et la mort"

Son assistante à domicile, Sandra, a eu la présence d'esprit de lui prendre la température avec un autre thermomètre. "En réalité, j'avais 40° ! J'ai appelé le 15, au bout d'un long questionnaire, ils ont décidé de venir me chercher pour me conduire à l'hôpital. Ils m'ont collée dans un lit et là les médecins se sont montrés assez pessimistes. 'Vu son âge et son état, on ne va pas l'intuber ni la mettre en réanimation, elle ne supporterait pas'. En fait, ils ne me voyaient pas passer la semaine. Je ne me rendais compte de rien tellement j'étais épuisée mais j'étais quelque part entre la vie et la mort", s'est-elle souvenue, toujours auprès de Ouest-France.

Alors que la comédienne avait lutté contre un cancer du péritoine en 2019 (et heureusement remporté la bataille) et avait été victime d'une escroquerie qui lui a coûté 2 millions d'euros, la vie s'acharnait encore sur elle. Difficile pour l'actrice d'imaginer qu'après avoir triomphé du cancer, elle devait affronter un autre démon qui pouvait, cette fois, lui être fatal. Une véritable hydre de Lerne.

Mylène Demongeot : un difficile combat à l'hôpital

Malgré tout, pas question de s'abattre et de relâcher les forces. Le personnel soignant du centre hospitalier de Laval a fait preuve d'une réelle détermination pour donner à Mylène Demongeot toutes les chances de s'en sortir. Un héroïsme que l'ancienne actrice des Sorcières de Salem a tenu à souligner :

"Tout le monde s'est battu. Moi qui voulais guérir et tout le personnel médical. Ils ont été fantastiques. Je me suis retrouvée comme un bébé incapable de rien faire. Quatre femmes s'occupaient de moi le jour et pareil la nuit. Elles m'ont soignée, nourrie, lavée… Dans la chambre 702 au 7e étage. Quelle chance de les avoir ! Elles sont géniales ces femmes. Je vais leur envoyer une immense boîte de chocolats. Il faut vraiment rendre hommage à leur dévouement".

Le combat fut rude mais l'espoir était prégnant : "Je me suis toujours dit que j'allais m'en sortir, que mon heure n'était pas encore venue. Pourtant, j'ai passé trois semaines à l'hôpital. J'étais comme un légume, ce qui est assez humiliant. On me descendait au scanner pour m'expliquer que mes poumons étaient dans un état épouvantable".    

Mylène Demongeot : la vie après l'enfer

Mylène Demongeot a alors entamé sa convalescence chez elle, alitée toute la journée et entourée de ses fidèles compagnons : ses chats. "Je suis restée près d'un mois sans bouger mes jambes. Il faut presque que je réapprenne à marcher car elles sont très raides. Il me faut l'aide d'un kiné et après, tout ira bien. Et puis, il faut regarder le côté positif des choses. J'ai perdu 7 kg, je ne peux pas boire une goutte d'alcool sans avoir la nausée et je me suis déshabituée du sel grâce à la nourriture de l'hôpital", a indiqué l'actrice.

Déterminée et pleine d'ambition, la comédienne attend avec impatience le retour à la vie normale : "Je veux finir ce film bon sang !". C'est ce qu'on lui souhaite !


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