Vacances d'été : pas de réservation "avant fin mai" et "tourisme concentrique d'ultra-proximité" conseillé

Vacances d'été : pas de réservation "avant fin mai" et "tourisme concentrique d'ultra-proximité" conseillé

[Mis à jour le jeudi 30 avril 2020 à 11h52] L'envie d'évasion des Français se fait de plus en plus présente. Selon un sondage réalisé pour l'agence GroupExpression, 21% des personnes interrogées souhaitent partir en vacances dès que le confinement sera levé, soit le 11 mai en France, si les conditions sanitaires le permettent. Pourtant, les déplacements restent un sujet sensible en sortie de crise sanitaire, et le gouvernement ne prévoit pas de laisser libre court aux Français pour le printemps.
Dans son discours présenté devant l'Assemblée nationale le 28 mars, Édouard Philippe a annoncé aux députés que les trajets à plus de 100 km du domicile ne seraient pas autorisés, sauf motif professionnel ou familial impérieux.
La démarche consiste à "décourager les déplacements entre départements" qui pourraient favoriser la circulation du Covid-19. Le Premier ministre a prévenu: "Le jeudi de l'ascension sera bien férié, mais je dis clairement aux Français que ce n'est pas le moment de quitter le département pour partir en week-end".

Impossible également de se rendre sur les plages jusqu'au 1^er juin, même si elles ne sont qu'à quelques kilomètres.

Peut-on prévoir un départ, réserver un séjour ou une location ?

Les chiffres fournis par GroupExpression indiquent que 48% des Français espèrent partir en vacances en été. Mais la consigne est à la prudence au sein de l'exécutif, qui veut suivre de près l'évolution de la situation sanitaire. Pas de reprise des activités touristiques avant les négociations de la fin mai.

Interrogé par les députés le 28 avril, le secrétaire d'État au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne évoque des négociations avec le secteur du tourisme à la fin du mois de mai: "Le rendez-vous est pris fin mai. À partir de ce moment-là, nous pourrons donner des perspectives claires. Elles sont importantes, parce que chacun doit s'organiser. Les professionnels, lorsqu'il y a besoin de recruter des saisonniers, de reconstituer des stocks. Mais leur donner une date trop tôt aurait pu les conduire à prendre des risques", précise-t-il.

Prudence donc avant de réserver un hôtel ou une location pour la période estivale, en sachant que les hôteliers et restaurateurs ne pourront s'organiser qu'à partir du mois de juin, au plus tôt.

"Le tourisme ne pourra reprendre que de façon concentrique. (...) En fonction de l'évolution du virus, des décisions pourront être prises pour élargir", espère @JBLemoyne#DirectAN #QAG #COVID19 pic.twitter.com/0U1pG03MN6

— LCP (@LCP) April 29, 2020

Vacances d'été au bout de la rue ?

Il faut d'abord "s'assurer de l'évolution de l'épidémie dans les 15/20 jours qui vont suivre cette date du 11 mai", explique Jean-Baptiste Lemoyne, avant d'ajouter "Le tourisme ne pourra reprendre que de façon concentrique, avec dans un 1^er temps une clientèle d'ultra-proximité".
Pour prévoir une reprise de l'activité hôtelière dans les bonnes conditions, le gouvernement prévoit de mettre en place un "protocole sanitaire"."Les Français voudront souffler, ils voudront aussi être rassurés sur les conditions d'accueil", a expliqué le secrétaire d'État.

Pour autant, rien n'indique que tout le territoire français sera accessible à partir de l'été. Certains territoires où le Covid-19 sévit durement pourraient être isolés au-delà du mois de juin.

Jean-Baptiste Djebbari déconseille la réservations de vols à l'étranger

Difficile de se projeter sur le territoire français. Qu'en est-il de la possibilité de voyager à l'étranger pour l'été ?

Le 7 avril dernier, le secrétaire d'État aux Transport, Jean-Baptiste Djebarri, avait averti les Français sur les réservations de vols: "J'avais conseillé la plus grande prudence dans la réservation des billets d'avion notamment à l'international. Il faut du bon sens. A partir du moment où on n'est pas sûr de la remontée en charge des transports, on peut se donner du temps pour réfléchir au fait de réserver des trajets".

Même discours de la part d'Elisabeth Borne, qui a déconseillé les vols longs-courriers : "Ce n'est pas le moment d'acheter un billet pour partir à l'autre bout de la planète avec toutes les incertitudes qu'on peut avoir sur ce que sera l'état de l'épidémie en France et dans le Monde", a précisé. Elle a cependant ajouté: "On peut recommander aux Français de profiter de notre beau pays pour les prochaines vacances, ce qui aidera aussi le secteur du tourisme".

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