[Mis à jour le 6 mai à 17h40] Durant les deux mois de confinement, pratiquer une activité sportive, pourtant essentielle pour prévenir la sédentarité, l'obésité et les risques de maladies cardio-vasculaires a été un vrai casse-tête. Si l'offre des cours en ligne a explosé pour permettre aux Français de faire du sport à la maison, cela ne les a pas empêchés de prendre 2,5 kilos en moyenne selon un sondage Ifop pour Darwin Nutrition, et de déclarer à 72% être prêts à retourner à la salle de sport d'après une étude Happidemics pour l'enseigne Neoness.
Comment les salles préparent la reprise ?
Face à cette situation, sans date officielle de réouverture, les représentants des enseignes de Fitness ont décidé de se réunir pour demander au gouvernement une réouverture pour le courant du mois de juin. " Cela est crucial pour la survie de notre activité " précise Céline Remy Wisselink, Co-fondatrice de Neoness. Pour obtenir gain de cause, ils s'engagent à respecter un protocole de sécurité strict.
- Cours en petits groupes avec des espaces délimités
- Désinfection du matériel et des machines
- Lavage des mains au gel hydroalcolique avant d'entrer en salles
- Mise en place de plexiglass de protection à l'accueil
- Nettoyage des espaces communs fréquents grâce à un renforcement du budget ménage
- Distanciation d'1 mètre entre deux sportifs
- Condamnation d'un vestiaire sur deux
- Port du masque ou de visières pour les coachs et les employés
"Seule la question des douches reste à affiner avec le gouvernement, mais nous sommes ouverts. S'il faut condamner une douche sur deux par exemple, nous nous adapterons " précise Céline Remy Wisselink.
Concrètement ça donne quoi ? Chez Appolo Sporting Club "des zones de frappe de 4 m pour les cours de boxe seront délimitées avec du scotch " a expliqué Benjamin Benmoyal sur l'antenne de BFM TV, et chez Urban Sports Club, un calendrier de réservations en ligne va être mis en place pour limiter et contrôler le flux des adhérents.
Un secteur en souffrance depuis le début du confinement
On estime à 3,1 milliards d'euros la perte pour les entreprises du secteur du sport en France sur le 1er semestre 2020. La reprise de l'activité est donc cruciale pour sauver la profession.
Depuis le début du confinement, des mesures ont été mises en place pour permettre aux coachs et adhérents de traverser la crise : chômage partiel, suspension des prélèvements ou report des abonnements pour les adhérents.
Urban Sports Club a même lancé des cours de sports solidaire. " Pour nos abonnés qui ont choisi de garder leur abonnement actif, nous avons mis en place des cours de sport en ligne. 80 % des bénéfices générés sont redistribués à nos partenaires " explique Marine Desbans, DG France Urban Sports Club.
Faire du sport en ligne en attendant
En attendant de pouvoir retourner à la salle de sport, il reste la pratique du sport à la maison qui connaît un franc succès depuis le début du confinement. De nombreux studios et enseignes proposent des cours en ligne et les coachs multiplient les live Instagram.
Les disciplines favorites sont le Yoga, le fitness (cuisses-abdos-fessiers), les exercices de renforcement musculaire ou encore le Pilates. La crise a rendu aussi virale des activités qu'on n'attendait pas. " Nous avons mis en place des cours en ligne de méditation, d'auto-massage ou de sophrologie en deuxième partie de soirée qui fonctionnent très bien " détaille Marine Desbans. A l'évidence, la profession a su s'adapter en proposant des solutions alternatives originales pour garder la forme et le moral.
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