mardi 25 août 2020

Des femmes bronzent seins nus sur la plage, les gendarmes les obligent à se couvrir

Des femmes bronzent seins nus sur la plage, les gendarmes les obligent à se couvrir

Elles étaient tranquillement allongées sur le sable, seins nus... Jusqu'à ce que l'on les somme de se couvrir. Trois femmes qui étaient topless sur la plage ont été réprimandées par des gendarmes réservistes, sur la plage de Sainte-Marie-la-Mer dans les Pyrénées-Orientales, le 20 août. Le hic ? Bronzer seins nus est totalement légal sur cet espace. C'est une famille qui s'est plainte auprès de la police, expliquant que deux enfants avaient été choqués de voir les trois jeunes femmes sans le haut de leur maillot de bain. Une femme qui a a assisté à la sordide scène a raconté à France 3 Pays catalan qu'elle avait tenté de s'interposer : "Je leur ai demandé si, pour eux, bronzer seins nus était une atteinte à la pudeur. Ils m'ont demandé de circuler et ont quitté la plage, juste après mon intervention".

D'après L'Indépendant, deux femmes ont accepté de se couvrir, tandis que la troisième ne s'est pas laissée faire et n'a pas souhaité passer le haut de son maillot de bain.

Bronzer seins nus, permis ? Oui, mais...

S'il n'existe aucune loi qui interdise de bronzer seins nus en France, les maires peuvent choisir de prohiber le topless sur les plages de leur ville via un arrêté municipal. Or, ce n'est pas le cas sur la plage de Sainte-Marie-la-Mer, comme l'a fait remarquer la mairie de la commune dans un communiqué relayé sur Facebook : "La mairie de Sainte Marie la Mer tient à préciser qu'il n'existe aucun arrêté municipal interdisant cette pratique sur ses plages. Le conseil municipal et son Maire estiment que le fait pour une femme de bronzer les seins nus n'est en aucun cas constitutif d'une quelconque atteinte à la pudeur ou aux bonnes mœurs. De fait, ils n'ont jamais demandé aux forces de l'ordre d'agir dans ce cadre".

Et d'ajouter : "La mairie ne fera aucun commentaire supplémentaire, a fortiori durant cette période estivale délicate, dans l'attente d'éléments factuels devant émaner de la gendarmerie, avec laquelle toutefois un travail étroit et efficace a toujours été réalisé, dans l'intérêt général".

"Nos libertés régressent chaque jour"

Les internautes, choqués par l'attitude des gendarmes, n'ont pas hésité à exprimer leur choc. "C'est quand même inquiétant que les représentants de la loi ne soient pas fichus de la connaître", "Ils auraient pas confondu avec les gendarmes de st Tropez, Louis de Funès à encore frappé", "On trouve normal un homme torse nu pourquoi une femme n'aurait pas le même droit", "Nos libertés régressent chaque jour", lit-on en commentaires sur Facebook. 

La militante féministe Caroline de Haas a fustigé cette affaire sordide et critiqué du même coup le manque d'accompagnement des victimes de violences sexuelles, en lâchant ironiquement : "France : des femmes demandent à la gendarmerie de prendre leurs plaintes pour violences sexuelles plutôt que de venir les emmerder à la plage".


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