mardi 15 décembre 2020

Ecole covid : auto-confinement, pas d'école obligatoire les 17 et 18 décembre

Ecole covid : auto-confinement, pas d'école obligatoire les 17 et 18 décembre

Auto-confinement, pour les écoliers et lycéens qui le souhaitent

[Mise à jour du 15 décembre à 10h03]. Le Conseil Scientifique a émis de nouvelles recommandations ce 14 décembre, pour les fêtes de fin d'année. Il recommande aux adultes de limiter au maximum leurs contacts une semaine avant Noël ou le Nouvel an, en particulier pour ceux qui ont prévu de passer les fêtes avec des personnes à risque. Les scientifiques recommandent également de privilégier un auto-confinement pour réduire au maximum le risque de propagation du virus lors des réveillons. En ce qui concerne les écoles et les lycées, et pour limiter au maximum la diffusion virale dans la semaine qui précède Noël, le conseil scientifique propose de :

  • "Renforcer les mesures barrières à l'école et dans les lycées la semaine du 14 décembre notamment dans les périodes à risque des repas où les enfants ne portent pas leur masque". Il conseille à ce titre aux établissements scolaires d'éviter les rassemblements liés aux fêtes de fin d'année.
  • "Laisser une tolérance aux familles qui le peuvent et qui le souhaitent d'élargir de 2 jours la période des vacances scolaires afin que l'auto-confinement de 1 semaine soit également possible pour les enfants". Le Conseil Scientifique recommande de ne pas pénaliser les absences scolaires des 17 et 18 décembre.

"A chaque fois que cela est possible, surtout si on doit recevoir à Noël des personnes vulnérables, le Conseil scientifique (...) a dit (...) si vous pouvez ne pas emmener vos enfants à l'école jeudi et vendredi (...) vous le faites", a confirmé Jean Castex ce 15 décembre sur Europe 1.

Ouverture des lycées et universités à partir de janvier 2021

Ce 26 novembre, Jean Castex a précisé que les lycéens, qui étaient parfois à distance, pourront être accueillis comme d'habitude à partir du 20 janvier. "Les lycées  pourront de nouveau accueillir la totalité des élèves" avait-il indiqué. Le Premier ministre avait également précisé que les universités allaient rouvrir 15 jours plus tard, soit début février, mais les positions des autorités semblent avoir évolué. Ce 4 décembre, Emmanuel Macron a indiqué, lors d'une interview accordée au média en ligne Brut, que l'exécutif était actuellement "en concertation" avec les présidents d'universités et les enseignants concernant la réouverture des universités. "On va essayer, si nos résultats sont là, de commencer plus tôt" avec "davantage de TD en présentiel, de reprendre peut-être, si les chiffres sont bons, des cours début janvier, mais en demi-amphi", a expliqué le chef de l'Etat qui ne regrette pas d'avoir initialement retardé cette réouverture. "Les universités sont des lieux de très grande circulation avec beaucoup de lieux de vie commune (…), on est plus grand (…) et on peut donc mieux apprendre en non-présentiel", a ajouté Emmanuel Macron. Ce 10 décembre, Jean Castex a apporté des précisions lors d'une conférence de presse. "Nous avons décidé de travailler, sauf s'il y a une situation épidémique épouvantable dès le début du mois de janvier à pouvoir reprendre, évidemment dans le cadre de protocole sanitaire renforcé, l'enseignement en présentiel (...) pour des étudiants ciblés, notamment des première et deuxième années, mais beaucoup d'étudiants étrangers ou internationaux", a expliqué le Premier Ministre. Jean Castex s'est aussi dit "très attentif" concernant les étudiants qui se trouvent "dans une situation psychologique très difficile"

Combien de classes et d'écoles fermées en France ?

Selon le ministère de l'Education nationale, à la date du 10 décembre à 13h, 17 structures scolaires (14 écoles, 3 collèges et 0 lycées) sont fermées ainsi que 125 classes. Il précise également, dans un communiqué du 11 décembre, que 4548 élèves ont été testés positifs au Covid-19 ces 7 derniers jours, soit 685 en 24 heures. Par ailleurs, 754 membres du personnel des établissements scolaires ont été testés positifs ces 7 derniers jours soit 129 en 24 heures. Pour Jean-Michel Blanquer, ces chiffres sont relativement stables compte tenu de nombre de classes en France.

Fermetures-de-classes-par-academie
Fermetures de classes par académie © Ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports

Actualités covid à l'école :

  • L'Allemagne ferme ses écoles. Alors que la France s'apprête à alléger le confinement le 15 décembre, l'Allemagne renforce sa lutte contre l'épidémie de coronavirus. Confrontés à une augmentation du nombre de cas ces derniers jours, les 16 Länder du pays se sont mis d'accord ce 13 décembre concernant de nouvelles restrictions notamment pour les écoles et les crèches. "Les enfants, autant que possible, devront être gardés à la maison", a déclaré Angela Merkel, ce qui signifie que la présence des élèves dans les établissements scolaires ne sera plus obligatoire à partir du 16 décembre, soit trois jours avant le début officiel des vacances, et  jusqu'au 10 janvier 2021, soit une semaine après la rentrée. Les établissements ne sont pour autant pas fermés et les parents qui ne peuvent garder leurs enfants pourront les envoyer à l'école avant et après les vacances scolaires.
  • La crise a-t-elle été bien gérée à l'école ? La Fédération syndicale unitaire (FSU) vient de dévoiler une enquête IPSOS pour France Inter sur la satisfaction des parents et du personnel de l'Éducation nationale quant à la gestion de la crise sanitaire à l'école. Réalisée en novembre auprès de 850 enseignants, 150 personnels de l'Éducation nationale non-enseignants et 500 parents d'élèves, celle-ci révèle que pour trois quarts d'entre eux, les actions menées par les professeurs ont été globalement satisfaisantes. À l'inverse, ils sont seulement 29% des enseignants et 45% des parents à avoir la même opinion pour le ministre Jean-Michel Blanquer. En cause : leur inquiétude commune, pour 77% des enseignants et 60% des parents, quant à l'impact de la crise sur le niveau scolaire. La santé des élèves, ainsi que leur propre santé est aussi au cœur des préoccupations. Benoît Teste, secrétaire général de FSU, conclut : "On note une forte insatisfaction par rapport au fonctionnement du système, mais une forte reconnaissance du fait que les personnels font ce qu'ils peuvent dans des conditions parfois dégradées".
  • Des avocats saisissent la justice contre le masque dès 6 ans. Alors que de nombreux parents s'opposent à l'obligation du port du masque dès le CP, un collectif d'avocats compte déposer un recours, en évoquant "la souffrance tant psychologique que physique occasionnée par le port du masque 8 heures par jour chez de nombreux enfants", précise France Info. Maux de tête, angoisses et agressivité, problèmes dermatologiques et ORL... Selon eux, "l'intérêt supérieur de plus de 4 millions d'enfants de 6-11 ans n'a, à aucun moment, été pris en considération, et ce en violation des dispositions constitutionnelles et internationales".
  • 500 000 masques transparents pour les crèches et Maisons d'assistants maternels. Dans un communiqué du 17 novembre, la CNAF a annoncé le financement, "à titre exceptionnel" de trois masques transparents pour chaque professionnel des crèches, micro-crèches, et maisons d'assistants maternels. "L'épidémie n'est pas encore derrière nous, je remercie la CNAF d'avoir répondu présent à l'invitation du Gouvernement. Accéder aux visages et aux émotions des adultes qui les entourent au quotidien est un facteur clé du bon développement des jeunes enfants. Aux employeurs désormais de poursuivre cette dynamique" a déclaré Adrien Taquet. 
  • Revalorisation des professeurs. Dans un communiqué du 16 novembre, le ministère de l'Education a confirmé la revalorisation du métier et du salaire des enseignants, dans le cadre du Grenelle de l'éducation. Parmi les principales mesures : une prime d'activité à hauteur de 100 euros pour les professeurs débutants, 150 euros de prime d'équipement informatique, et une augmentation des directeurs d'écoles de 450 euros. 
  • Une aide pour les classes de découvertes. Pour soutenir les organisateurs de classes de découverte face à la crise, un fond d'urgence de 15 millions d'euros est mis en place. "3 000 structures pourront ainsi être aidées" annonce dans un communiqué du 17 novembre Sarah El Haïry, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale. Les dossiers sont à envoyer par mail à fondsdesoutien@education.gouv.fr avant le 18 décembre, pour des aides versées d'ici au 15 janvier 2021. "Pour être éligibles, les associations gestionnaires d'un ou plusieurs centres devront employer au moins deux salariés permanents sur l'année et avoir enregistré une perte d'activité de 50% ou plus par rapport à 2019. Le montant du soutien accordé dépendra du nombre d'établissements gérés (de 5 000 à 20 000 euros). Les associations organisatrices mais non gestionnaires de centre recevront quant à elles une aide forfaitaire de 1 500 euros".
  • Préserver l'éducation des enfants. En ce qui concerne les écoles, collèges et lycées, Jean Castex a précisé lors de son dernier point d'étape que le gouvernement n'avait pas souhaité "reproduire le confinement du printemps dernier qui s'était traduit par une mise à l'arrêt brutale de la vie économique, sociale et éducative de notre pays". Ce "confinement adapté" cherche à "limiter au maximum tous les déplacements non essentiels, mais préserve l'éducation de nos enfants et limite autant que possible ses impacts sur l'emploi et l'économie", a-t-il ajouté 
  • Tests de dépistage à l'école. Jean-Michel Blanquer confirme qu'il y aura davantage de dépistages du personnel dans les écoles et établissements scolaires. Les personnels sont prioritaires pour l'accès des tests PCR. Près de 1,2 million de tests antigéniques seront mis à disposition des établissements scolaires. Aussi, certaines zones plus exposées au virus seront prioritaires. 
  • Aide aux étudiants. Chacune des 800 cités universitaires de France va disposer de deux référents étudiants qui viendront renforcer le travail des services des Crous, notamment pour accompagner les étudiants de première année et ceux qui sont les plus en difficulté. Près de 1500 emplois étudiants seront ainsi créés en novembre, décembre et janvier, dans un contexte où l'emploi étudiant est difficile. Le plan "un jeune, une solution" continuera à être déployé. Il mobilise une part importante des plans de relance, précise le Premier ministre.

Lycées à distance ou en présentiel, dans quels cas ?

Face à la deuxième vague, le protocole sanitaire a été durci depuis le 2 novembre, avec la limitation du brassage des élèves, la généralisation du port du masque pour tous les élèves dès le CP, l'aération, la désinfection plus fréquente des locaux. Jean-Michel Blanquer a reconnu que certains établissements ont rencontré des difficultés à s'adapter face à ces nouvelles mesures et que dans les lycées, la limitation du brassage des élèves est plus complexe à organiser notamment en raison de la taille des établissements, et du fait des déplacements plus nombreux des élèves. Suite à de nombreux blocages de lycées, et à la grève lancée par les syndicats enseignants dénonçant le non-respect du protocole sanitaire dans les écoles et établissements scolaires, le gouvernement a laissé plus de souplesse aux lycéens. "Nous avons établi cela avec les chefs d'établissements, les partenaires sociaux et ce cadrage précise que dans la mesure où un lycée peut encore le faire (lycées avec peu d'élèves par exemple), la présence à 100% des élèves reste souhaitable". En revanche, s'il n'est pas possible pour un établissement d'assurer les conditions sanitaires requises lorsque tous les élèves sont présents, des solutions hybrides sont alors proposées. Jean-Michel Blanquer souhaite qu'au minimum, 50% du temps scolaire de l'élève se déroule en présentiel d'ici la fin de l'année civile pour garantir le maintien d'un lien fort avec la classe. Chaque lycée devra également établir, avec le soutien de chaque rectorat, un plan précis de suivi et de continuité pédagogique qui détaille les modalités de l'enseignement à distance.

Lycées et Covid : bac en contrôle continu

Le baccalauréat 2020-2021 est cette année encore aménagé, "aussi bien pour le contrôle continu que pour les épreuves de spécialités", précise le ministre de l'Education. Concrètement, les évaluations communes n'auront pas lieu et se passeront en contrôle continu, avec la moyenne des bulletins scolaires des élèves de Première et de Terminale. "En pratique, cette mesure concerne l'histoire-géographie, les langues vivantes, et la spécialité qui n'est pas poursuivie en terminale, ainsi que les mathématiques pour la voie technologique et l'enseignement scientifique pour la voie générale. Elle concerne les élèves en terminale, inscrits pour la session 2021, comme les élèves en première inscrits à la session 2022, pour les évaluations communes prévues cette année scolaire" précise le ministre de l'Education dans un communiqué du 5 novembre.

Les épreuves de terminales sur les enseignements de spécialité sont maintenues en mars 2021, mais elles seront également adaptées face à la crise sanitaire. Deux sujets ou des exercices au choix seront proposés pour chaque épreuve et l'un des deux sujets devra avoir été étudié en cours par l'élève. Enfin, le ministère rappelle que le calendrier de Parcoursup reste inchangé

Lycées, universités et confinement : Pour les BTS, IUT et prépas, les cours se tiennent à distance. En revanche, les travaux pratiques se feront en présentiel, a précisé Gabriel Attal ce 29 octobre.

Attestation scolaire à télécharger :

Pendant le confinement, une attestation pour se rendre au travail, à un rendez-vous médical, pour porter assistance, faire ses courses ou prendre l'air seront possibles. Les écoles restant ouvertes durant le confinement, une nouvelle attestation scolaire est disponible pour les parents qui déposeront ou iront chercher leurs enfants à l'école ou à leurs activités périscolaires.

Crèches, écoles, collèges et lycées ouverts en confinement

Alors que le confinement a débuté le 30 octobre, les crèches, écoles, collèges et lycées ainsi que les établissements périscolaires restent ouverts avec des protocoles sanitaires renforcés. "Nos enfants ne sauraient être durablement privés d'éducation, de contact avec le système scolaire" a déclaré Emmanuel Macron, qui a notamment pointé du doigt les conséquences sur l'éducation, en particulier pour les plus modestes. A l'inverse, les facultés et les établissements d'enseignement supérieur assureront des cours à distance"Au-delà des conséquences éducatives pour les enfants, le confinement peut aussi avoir des conséquences sur leur développement psychique et même sur leur santé", a rappelé Jean-Michel Blanquer ce 29 octobre. Il ajoute que les contaminations qui peuvent exister se passent généralement "en dehors des établissements scolaires". Maintenir les écoles ouvertes est donc une priorité pour le ministère de l'Education. 


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