Les griefs sont multiples : soucis d'étiquetage, risque de rétine endommagée à cause d'une LED trop puissante, déguisements aux matières inflammables, rembourrages qui pourraient entraîner un étouffement chez l'enfant ou encore tout simplement, une trottinette pas stable. Les jouets en France sont souvent dangereux. La Direction générale de de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) tire la sonnette d'alarme, à quelques jours de Noël, sur la sécurité du jouet en France. Selon une large enquête divulguée par France Inter ce 17 décembre, 12,6% des jeux vendus en 2019 comportaient des failles, soit près d'un jouet sur huit. Explications.
Pour arriver à cette conclusion, l'enquête a analysé un très grand nombre de jouets venant de multiples magasins. Ce sont exactement 10 200 contrôles qui ont été effectués dans 3 254 établissements divers. Cela a entraîné la destruction de 117 000 produits. La plus grande quantité d'objets dangereux était des "peintures aux doigts" (32 962 ont été épinglées). Les pâtes à malaxer, baptisées "slimes" présentent aussi des dangers, au point de voir 20 270 exemplaires supprimés des rayons. Pour le reste, 14 363 peluches ont été détruites, 9 700 déguisements qui risquaient de prendre feu, et 3 217 palettes de maquillage. Du côté des poupées, c'est aussi l'hécatombe : 1 400 d'entre elles ont été jetées.
Inquiétudes pour les enfants de moins de 3 ans
La plupart des vices de forme concernent des erreurs d'étiquetage. Mais une partie de l'enquête dévoile un point plus inquiétant, à propos de risques graves. Sur la totalité des 760 jouets analysés de près, ces derniers représentent 16%. La DGCCRF fait un constat inquiétant à propos des jouets destinés aux enfants de moins de trois ans. Ces derniers contiennent globalement trop de petites pièces qui pourraient être détachées et avalées, risquant alors de provoquer l'étouffement. Le résultat de cette enquête n'a pas pointé un type de fabricant en particulier. Les gros distributeurs ont été réprimandés pour leur manque de contrôle du côté de leurs fournisseurs. Et les fabricants artisanaux rappelés à l'ordre sur la liste des règles à respecter pour qu'un jouet soit conforme aux normes de sécurité. Ce sont finalement 889 avertissements qui ont été formulés par la DGCCRF, et 48 procès verbaux.
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